Henri, Louis, Hippolyte Ursleur

1857 - 1917

Informations générales
  • Né le 2 mai 1857 à Cayenne (Guyane - France)
  • Décédé le 25 décembre 1917 à Grenoble (Isère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Guyane
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Guyane
Groupe
Radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 2 mai 1857 à Cayenne (Guyane), mort le 25 décembre 1917 à Grenoble (Isère).

Député de Gugane de 1898 à 1906.

Issu d'une famille d'origine alsacienne, établie en Guyane, Henri Ursleur vient, à seize ans, en métropole, poursuivre ses études, d'abord à Bordeaux puis à Paris où il obtient le diplôme de licencié en droit.

Il retourne alors dans son pays natal où il s'établit comme avocat et dirige en outre l'école préparatoire de droit. En 1888, il est élu conseiller général de Cayenne. En 1890, il devient maire de cette ville et en 1892 il accède à la présidence du Conseil général. A ces différents postes, il s'attache particulièrement d'une part, au développement de l'exploitation des mines d'or et, d'autre part, à la modernisation de sa ville, qu'il dote d'un réseau d'égouts et dont il améliore la voirie.

En 1898, il se présente aux élections législatives et est élu par 1.393 voix sur 2.602 votants contre 1.163 au député sortant Franconi, républicain radical, en fonction depuis 1885. Il sera réélu en 1902 par 1.611 voix sur 2.676 votants contre 1.033 voix au même adversaire.

A la Chambre des députés, il s'inscrit au groupe radical-socialiste et devient secrétaire de la réunion parlementaire coloniale et maritime.

Adversaire de la transportation pénale en Guyane, il dépose une proposition de loi tendant à modifier la loi du 30 mai 1854 sur l'exécution de la peine des travaux forcés. Cette loi astreignait à résidence dans la colonie les condamnés pour un temps égal à celui de leur condamnation. « Ce qui revient à dire que la France, voulant se débarrasser de ses malfaiteurs, en a très charitablement fait cadeau à la Guyane. Cette solution peut être pratique, mais, en tout état de cause, manque de générosité. »

Par son action, il obtient le vote de la loi du 10 juillet 1901, en application de laquelle le séjour dans la région du Maroni était imposé aux condamnés soumis à l'obligation de résidence.

Il s'emploie en outre à la mise en valeur des ressources industrielles, agricoles et minières de son pays et notamment crée un Comité de la Guyane française. C'est enfin lui qui prononce le discours lors de l'inauguration, à Cayenne, de la statue de Victor Schoelcher, défenseur de l'émancipation des noirs.

Il est battu aux élections de 1906 par son adversaire habituel Franconi et ne se représente plus.

Il meurt onze ans plus tard à Grenoble le 25 décembre 1917, à l'âge de 60 ans.