Léon Vachet

1932 - 2010

Informations générales
  • Né le 29 décembre 1932 à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône - France)
  • Décédé le 11 novembre 2010 à Avignon (Vaucluse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IXe législature
Mandat
Du 13 juin 1988 au 1er avril 1993
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Xe législature
Mandat
Du 2 avril 1993 au 21 avril 1997
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIe législature
Mandat
Du 1er juin 1997 au 18 juin 2002
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 19 juin 2002 au 19 juin 2007
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Union pour la majorité présidentielle

Biographies

Biographie de la Ve République

VACHET (Léon)

Né le 29 décembre 1932 à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône)

Décédé le 11 novembre 2010 en Avignon (Vaucluse)


Député des Bouches-du-Rhône de 1988 à 2007



Léon Célestin Vachet est né le 29 décembre 1932 à Châteaurenard, dans le département des Bouches-du-Rhône. Il épouse le 25 juin 1955 Francine Michon, qui sera sa collaboratrice parlementaire. Le couple aura deux fils. Il est exploitant agricole dans sa ville natale et milite très jeune dans des organisations syndicales agricoles. En 1962, Léon Vachet devient secrétaire général du comité économique des fruits et légumes de la région Provence Alpes Côte d’Azur (PACA). Vice-président du marché d’intérêt national de Châteaurenard depuis 1974, il devient président de la chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône en 1982 et, enfin, administrateur de la Caisse régionale du Crédit agricole.

Membre du Rassemblement pour la République (RPR), le parti gaulliste, Léon Vachet figure sur la liste d’union RPR-Union pour la démocratie française (UDF) conduite par le député UDF des Bouches-du-Rhône, Jean-Claude Gaudin, lors des élections régionales de mars 1986, les premières organisées au suffrage universel direct. Il est alors élu conseiller régional de la région PACA. Aux élections législatives qui suivent la réélection de François Mitterrand à la présidence de la République en mai 1988, les deux formations RPR et UDF investissent leurs candidats communs sous l’étiquette de l’Union du rassemblement et du centre (URC). Léon Vachet est ainsi candidat dans la nouvelle quinzième circonscription des Bouches-du-Rhône, autour de la commune de Châteaurenard. Dans sa profession de foi, il met en avant sa connaissance des enjeux locaux par le biais de son parcours socio-professionnel. Il s’appuie également sur le bilan de la majorité sortante comme argument électoral contre le Parti socialiste (PS).

Au premier tour, Léon Vachet obtient 32,46 % des suffrages exprimés et est légèrement devancé par le candidat socialiste Daniel Conte (32,93 %). Le candidat Front national (FN), Michel Schneider, arrive en troisième position avec 20,76 %. Jean-Claude Gaudin, président de la région PACA, et lui-même candidat dans la deuxième circonscription, négocie alors un accord de désistement réciproque avec le FN pour faire battre les candidats socialistes. Partout où les candidats du FN arrivent en troisième position, ils se retirent au profit du candidat de l’URC, et inversement. Ainsi, Michel Schneider se désiste au second tour, permettant à Léon Vachet de se retrouver en duel face à Daniel Conte. Léon Vachet ne mentionne pas ces accords politiques dans sa profession de foi, mettant plutôt l’accent sur le besoin de poursuivre l’action engagée depuis 1986. Il emporte le second tour de justesse, avec 50,93 % des suffrages exprimés. Mais à l’échelle nationale, la droite perd sa majorité, bien que le Parti socialiste échoue à conquérir la majorité absolue à lui seul. A l’Assemblée nationale, Léon Vachet rejoint le groupe RPR, premier groupe d’opposition, et la commission de la production et des échanges. Du 11 octobre 1990 au 5 avril 1991, il est également membre de la commission d'enquête relative au fonctionnement du marché de la viande ovine et bovine.

Léon Vachet présente quatre propositions de loi : l’une, en octobre 1989, sur la reconnaissance par le droit fiscal de la charge financière liée à la maternité ; une autre, en décembre 1990, sur la prévention des feux de forêt ; une troisième, en octobre 1991, pour protéger les salariés exerçant une mission de service public contre les conséquences d’un licenciement ; une dernière, en octobre 1992, visant à la simplification du deuxième tour des élections législatives.

En séance publique, Léon Vachet pose deux questions au gouvernement : en octobre 1989, sur le contrôle de l’immigration ; en avril 1990, sur le tracé du TGV Méditerranée.

Dans ses autres interventions, Léon Vachet défend l’agriculture, et plus spécifiquement des aménagements à la fiscalité agricole, tant en déposant en octobre 1988, sans succès, des amendements au projet de loi de finances pour 1989, qu’en demandant une diminution des charges et l’harmonisation de la fiscalité au niveau européen, en octobre 1990, lors du débat qui suit la déclaration du gouvernement sur les difficultés actuelles et les perspectives du secteur.

Sur le plan territorial, Léon Vachet est réélu conseiller régional à l’issue des élections régionales de 1992, qui voient également la réélection de Jean-Claude Gaudin à la tête de la région PACA. Il devient aussi le président de la commission agriculture et forêt.

Aux élections législatives de 1993, difficiles pour la gauche, Léon Vachet, à nouveau candidat dans la quinzième circonscription des Bouches-du-Rhône, arrive largement en tête avec 39,16 % des suffrages exprimés. Il devance le candidat FN Bernard Meslans (19,32 %) et le candidat socialiste Daniel Conte (17,16 %), qui est d’emblée éliminé. Léon Vachet emporte aisément le second tour avec 68,32 %. Au Palais-Bourbon, il retrouve le groupe RPR, le premier groupe de l’hémicycle et de la majorité, et retrouve la commission de la production et des échanges. Du 18 mai 1994 au 21 avril 1997, il est membre de la commission d’enquête sur les inondations et du 25 octobre 1996 au 21 avril 1997 membre de la mission d’information commune sur la Corse, présidée par Henri Cuq.

Au cours de la législature, Léon Vachet pose deux questions au gouvernement : en juin 1993, sur la concurrence étrangère et l’insuffisance des règles européennes dans le secteur des fruits et légumes ; en avril 1996, sur les modalités du passage à l’heure d’été.

Dans ses autres interventions en séance publique, Léon Vachet présente, en octobre 1993, des amendements, sans succès, au projet de loi quinquennale relatif au travail, à l’emploi et à la formation professionnelle, et défend l’agriculture et le secteur des fruits et légumes avec vigueur en mai 1994, dans le débat qui suit la déclaration du gouvernement présentée par le ministre de l’Agriculture, comme dans la proposition de résolution sur les propositions de résolutions européennes portant sur l’organisation commune des marchés de ce secteur et de celui de leurs produits transformés.

Aux élections législatives anticipées des 25 mai et 1er juin 1997, qui suivent la dissolution de l’Assemblée nationale, Léon Vachet se représente et arrive en tête du premier tour avec 28,19 % des suffrages exprimés. Le second tour est une triangulaire qui l’oppose au candidat FN Bernard Meslans (24,6 %) et au candidat PS Hervé Chérubini (23,22 %). Léon Vachet est réélu avec 41,61 % des suffrages exprimés, contre 19,47 % pour le candidat FN et 38,92 % pour le candidat PS. Mais la droite perd sa majorité à l’Assemblée nationale. Jacques Chirac est conduit à nommer Premier ministre le socialiste Lionel Jospin.

Léon Vachet retrouve le groupe RPR, à nouveau première force d’opposition, et la commission de la production et des échanges. En séance publique, il pose quatre questions au gouvernement, l’une en mai 1998 sur la régularisation des sans-papiers, deux autres en juin 1999 et en octobre 1999 sur la politique agricole commune, en particulier sur les fruits et légumes, et la dernière en octobre 2001 sur le recouvrement des impôts locaux sur les ménages. L’année suivante, même si la région PACA bascule à gauche, Léon Vachet est réélu conseiller régional et intègre la commission permanente du conseil régional. Le 13 octobre 1999, comme la quasi-totalité des députés du groupe RPR, Léon Vachet vote contre la proposition de loi relative au pacte civil de solidarité (PACS). Le 20 juin 2000, comme presque tous les députés du groupe RPR, il vote en faveur du projet de loi constitutionnelle relatif à la durée du mandat du président de la République, qui instaure le quinquennat.

Lors des élections sénatoriales de septembre 1998, Léon Vachet figure en quatrième position de la liste d’union de la droite conduite par Jean-Claude Evin. Avec 36,90 % des voix, la liste n’obtient que trois sièges. Il reste donc au Palais-Bourbon.

Aux élections législatives qui suivent la réélection de Jacques Chirac comme président de la République, contre Jean-Marie Le Pen, Léon Vachet est investi dans sa circonscription par l’Union pour une majorité présidentielle (UMP), la nouvelle formation fédérant la droite qui prend en novembre le nom de l’Union pour un mouvement populaire. Léon Vachet arrive en tête du premier tour avec 32,38 % des suffrages exprimés devant le candidat PS Hervé Chérubini (22,04 %), puis s’impose au second tour avec 58,31 %. Il rejoint alors le groupe de l’UMP, fort de 365 députés. Léon Vachet retrouve également la commission de la production et des échanges qui change d’appellation en octobre 2002 pour devenir la commission des affaires économiques, de l’environnement et du territoire. En séance publique, Léon Vachet pose une question au gouvernement, en février 2003, sur les gardes et astreintes des professions de santé. Il est président du groupe d’étude « Fruits et légumes ». Du 12 novembre 2002 au 2 mai 2003, il est membre de la commission d'enquête sur les conditions de la présence du loup en France et l'exercice du pastoralisme dans les zones de montagne. En mars 2004, il est réélu conseiller régional d’opposition de la région PACA.

Sur le plan territorial, l’élection présidentielle de 2007 voit la victoire du candidat de l’UMP, Nicolas Sarkozy. Mais lors des élections législatives de juin, alors que Léon Vachet est à nouveau candidat, il doit faire face à la concurrence d’un dissident, Bernard Reynès, maire de Châteaurenard. Ce dernier arrive en tête du premier tour, avec 27,17 % des suffrages exprimés, juste devant Léon Vachet qui obtient 26,96 %. Au second tour, Léon Vachet perd ce duel des droites, avec seulement 38,35 % des voix.

Léon Vachet décède des suites d’une longue maladie, le 11 novembre 2010, en Avignon. Jean-Claude Gaudin lui rend un hommage vibrant et salue tout particulièrement son action politique, au service de l’agriculture notamment.