Daniel Vachez

1946 - 2021

Informations générales
  • Né le 3 octobre 1946 à Lyon (Rhône - France)
  • Décédé le 15 mars 2021 à Jossigny (Seine-et-Marne - )

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIe législature
Mandat
Du 1er juin 1997 au 18 juin 2002
Département
Seine-et-Marne
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie de la Ve République

VACHEZ (Daniel)
Né le 3 octobre 1946 à Lyon (Rhône)
Décédé le 15 mars 2021 à Jossigny (Seine-et-Marne)

Député de Seine-et-Marne de 1997 à 2002

Daniel Vachez est né à Lyon, le 3 octobre 1946. Employé de banque à la BNP, il se marie en 1973 avec Jéromine Ascione. Le couple aura deux enfants. Son épouse décède en 2001 et il se remarie ensuite avec Nicole Olivier.

Engagé dès l’âge de 21 ans dans la vie syndicale comme représentant du personnel, Daniel Vachez prend rapidement des responsabilités au sein du syndicat Force ouvrière (FO), en devenant secrétaire général adjoint du syndicat FO des Banques de la région parisienne, avant de rejoindre la Confédération française démocratique du travail (CFDT) en 1975, à la suite d’un désaccord avec la ligne de sa section.

Il débute sa carrière politique à l’âge de 30 ans, en devenant adjoint au maire, chargé des travaux de la commune de Noisiel de 1977 à 1980 sous le mandat de Louis Guilbert, avant de succéder à ce dernier de 1980 à 2017 sous l’étiquette socialiste, puis en parvenant à représenter son canton au conseil général de Seine-et-Marne de mars 1985 à juillet 1997, et en prenant la tête du groupe socialiste, dans l’opposition. En parallèle, il exerce également les fonctions de vice-président du Syndicat communautaire d’aménagement (SCA) du Val Maubuée de 1977 à 1983, avec notamment la responsabilité de conduire l’urbanisation rapide du secteur II de Marne-la-Vallée (le Val Maubuée, comportant les communes de Champs-sur-Marne, Croissy Beaubourg, Emerainville, Lognes, Noisiel et Torcy). Il est ensuite vice-président, chargé de la culture, du Syndicat d’agglomération nouvelle (SAN) de Marne-la-Vallée Val-Maubuée de 1983 à 1989, avant d’en devenir le président, jusqu’en 1997. Au cours de ces huit années, au-delà de la réalisation de nouveaux équipements publics (notamment la mise en place d’un important réseau de médiathèques), la tâche prioritaire de Daniel Vachez est d’assurer l’équilibre du budget du Syndicat par le développement économique.

Malgré cet ancrage politique, Daniel Vachez subit un revers comme candidat investi par le Parti socialiste (PS) aux élections sénatoriales de septembre 1995 dans le département de la Seine-et-Marne. Il se présente, deux années plus tard, dans la 8e circonscription de Seine-et-Marne, aux élections législatives des 25 mai et 1er juin 1997, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République. Investi par le PS, il choisit Jacky Sarrazin, enseignant, âgé de 47 ans, comme suppléant. Au soir du premier tour, Daniel Vachez est en ballotage défavorable avec 24,36% des suffrages exprimés face à son concurrent de l’Union pour la démocratie française (UDF) et député sortant, Gérard Jeffray qui en obtient 24,97%. Au soir du second tour, Daniel Vachez parvient à inverser la tendance et est élu député de la 8e circonscription avec 28 812 des 54 145 suffrages exprimés (53,21%).

Ayant démissionné de son mandat de conseiller général et de président du syndicat d’agglomération, il entre au Palais-Bourbon et s’inscrit au groupe socialiste. Il est membre de la commission de la production et des échanges la durée de la législature, sauf le temps d’une journée, le 22 juin 2000, où il est membre de la commission des lois. Il est aussi membre titulaire du conseil national des transports en juin 1997, puis en devient membre suppléant en juin 2000. Il siège aussi à la commission nationale consultative des gens du voyage en septembre 1997. Il est enfin membre de la commission d’enquête sur le recours aux farines animales dans l’alimentation des animaux d’élevage, la lutte contre l’encéphalopathie spongiforme bovine et les enseignements de la crise en termes de pratiques agricoles et de santé publique, en 21 décembre 2000.

Au cours de la législature, Daniel Vachez pose trois questions au gouvernement : le 12 mai 1999, sur la nécessité d’aider les communes à mettre en place des aménagements qui éviteront le stationnement irrégulier des gens du voyage, afin d’éviter les tensions avec les riverains concernés ; le 7 novembre 2000, dans le contexte de la crise de la vache folle, sur la nécessité de faire un point sur l’état des connaissances concernant les plats cuisinés ou élaborés à base de bœuf, afin de rassurer les Français et leur donner des indications claires sur ce qui peut être consommé et sur ce qui ne peut l’être ; enfin, le 16 janvier 2002, sur la mise en place de l’euro et ses conséquences sur les moyens de paiement.

Par ailleurs, le député de Seine-et-Marne pose également quatre questions orales sans débat, souvent en lien avec les préoccupations de sa circonscription : le 25 février 1998, il attire ainsi l’attention du ministre de l’Equipement sur le projet d’aménagement de la RN 104, en cours ; le 5 mai 1998, il appelle l’attention du ministre de l’Intérieur sur le projet de construction de la sous-préfecture de Torcy à Marne-la-Vallée dans son département ; le 23 juin 1998, il interroge le ministre de l’Equipement sur la nécessité de proroger la dotation globale d’équipement des agglomérations nouvelles au-delà de 1998, afin notamment de leur permettre d’atteindre un réel équilibre budgétaire, s’appuyant sur l’exemple de Marne-la-Vallée ; enfin, le 15 octobre 2001, il appelle à nouveau l’attention du ministre de l’Equipement sur l’insuffisance de la réglementation en matière de nuisances sonores aériennes, notamment pour les avions de loisir.

En outre, Daniel Vachez prend à plusieurs reprises la parole dans l’hémicycle ou en commission à l’occasion de la discussion de différents textes de loi tout au long de la législature.

En juillet 1998, à l’occasion de la discussion des articles du projet de loi d’orientation relatif à la lutte contre les exclusions, il parvient à faire adopter un amendement qui prévoit d’obliger les organismes de crédit d’indiquer le taux annuel d’un crédit, et non un simple taux mensuel, afin que le consommateur puisse rapidement comparer les différentes offres du marché. En février 1999, lors de la discussion générale du projet de loi relatif à l’organisation urbaine et à la simplification intercommunale, il rappelle que les villes nouvelles ont été les pionnières de l’intercommunalité et déplore qu’elles soient les grandes oubliées de ce projet. En juin 1999, lors de la discussion générale du projet de loi relatif à l’accueil des gens du voyage, il soutient ce projet qui constitue, selon lui, l’aboutissement d’un important travail de réflexion qui a été mené au sein du groupe socialiste. Ce thème est à plusieurs reprises au centre de ses interventions.

En novembre 1999, à l’occasion de la discussion du projet de loi de finances pour l’année 2000, Daniel Vachez évoque à nouveau la question du stationnement des gens du voyage et pose également une question écrite sur l’avenir des logements sociaux en Ile-de-France. 

Le 9 mars 2000, à l’occasion de la discussion du projet de loi relatif à la solidarité et au renouvellement urbain, Daniel Vachez présente plusieurs amendements adoptés, pour améliorer le texte qu’il soutient.

Enfin, lors de la discussion en première lecture du projet de loi de finances rectificative pour 2000, le 18 mai 2000, le député de Seine-et-Marne reprend à deux reprises la parole pour soutenir deux amendements techniques, qui sont finalement adoptés, en faveur des collectivités territoriales et des syndicats d’agglomération nouvelle.

Daniel Vachez défend aussi la sécurité alimentaire. Dans une question orale suivie d’un débat, en novembre, il s’interroge sur la responsabilité de la grande distribution et les conséquences de la concurrence exacerbée qui tirent les prix vers le bas, au détriment de la qualité de la viande. Il se prononce pour une démarche de certification.

En novembre 2001, lors de l’examen des crédits des petites et moyennes entreprises, du commerce et de l’artisanat, Daniel Vachez insiste sur les attentes des consommateurs, en matière sanitaire, dans le domaine alimentaire mais aussi pour ce qui concerne les nouvelles technologies de l’information et de la communication, et l’installation de relais-émetteurs de téléphonie mobile.

Enfin, le 5 décembre 2001, lors de la discussion en première lecture du projet de loi de finances rectificative pour 2001, Daniel Vachez présente un amendement sur la taxe professionnelle des syndicats d’agglomération nouvelle, qui est adopté après rectification.

Investi une nouvelle fois par le PS dans la 8e circonscription de Seine-et-Marne, pour les élections législatives de juin 2002, Daniel Vachez est au premier tour en ballottage favorable avec 32,59% des suffrages exprimés, face à sa concurrente de droite investie par l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), Chantal Brunel, qui n’en recueille que 27,48%. Pourtant cette dernière, parvenant à inverser la tendance, est finalement élue d’une courte avance avec 26 890 des 52 043 suffrages exprimés (51,67% contre 48,33% à Daniel Vachez), le 16 juin 2002.

A la suite à cet échec électoral, Daniel Vachez exerce ses fonctions de maire dans sa commune de Noisiel. Il est, par ailleurs, choisi comme premier vice-président du SAN de Marne-la-Vallée Val Maubuée, en étant chargé de l’aménagement urbain et des relations avec les intercommunalités et travaille, notamment, sur le nouveau Schéma de cohérence territoriale (SCOT) du Val Maubuée. En outre, de 2008 à 2014, il est également président du conseil d’administration de l’Etablissement public d’aménagement de Marne-la-Vallée (Epamarne).

A l’occasion des élections municipales du mois de mars 2014, Daniel Vachez conduit la liste Noisiel solidaire pour bien vivre ensemble annonçant que ce sera son dernier mandat. Il est élu. Cependant, le 31 octobre 2017, il démissionne prématurément afin, dit-il, de pouvoir « souffler » après toutes ces années au service de « la solidarité, la justice sociale et la tolérance », et est alors remplacé par le socialiste Mathieu Viskovic, le 10 novembre suivant, à l’occasion d’un conseil municipal extraordinaire. Se voyant attribuer le titre de maire honoraire, il redevient alors simple conseiller jusqu’aux élections du mois de mai 2020.

Daniel Vachez décède le 15 mars 2021 à Jossigny à l’âge de 74 ans. Homme de convictions et solide dans ses engagements sur le terrain, il aura consacré trente-sept années de sa vie à façonner la ville de Noisiel, notamment dans le domaine culturel et urbain où ses réalisations furent nombreuses et toujours marquées du sceau de la participation citoyenne et de l’accompagnement associatif. Avec sa mort, c’est une page de l’histoire du Val Maubuée qui se tourne.

Daniel Vachez était chevalier de la Légion d’honneur, laquelle lui avait été remise par le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, en septembre 2015.