Gaétan Albert-Poulain

1866 - 1916

Informations générales
  • Né le 18 juin 1866 à Angers (Maine-et-Loire - France)
  • Décédé le 19 mars 1916 à Pornic (Loire-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Ardennes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Ardennes
Groupe
Socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Ardennes
Groupe
Socialistes unifiés
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Ardennes
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 19 mars 1916
Département
Ardennes
Groupe
Parti socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né à Angers (Maine-et-Loire), le 18 juin 1866, mort à Pornic (Loire-Inférieure) le 19 mars 1916.

Député des Ardennes de 1898 à 1916.

Ouvrier mécanicien, Albert-Poulain prit part aux côtés de Jean-Baptiste Clément à l'action socialiste d'organisation et d'éducation dans les Ardennes ; il était à ce moment, Secrétaire général de la Fédération nationale des ouvriers métallurgistes de France.

Rédacteur en chef du Socialiste ardennais, ce qui lui conférait une grande notoriété parmi les travailleurs de ce département, il fut élu Député de la 2e circonscription de Mézières aux élections générales des 15 et 22 mai 1898, en battant au 2e tour de scrutin, le Comte de Wignacourt, Député sortant.

Membre de diverses commissions, il manifesta, dans l'exercice de son mandat, beaucoup d'activité, s'intéressant notamment : aux mauvais traitements et mauvais soins donnés à quelques soldats (1899) ; aux traitements du personnel de l'enseignement primaire (1900) ; à la suppression des périodes militaires de treize jours (1900) ; à la caisse de retraite des travailleurs (1900) ; à la législation des Conseils de Prud'hommes (1901) ; à la loi sur les accidents du travail (1901) ; à la saisie-arrêt des salaires (1902).

Réélu aux élections générales du 27 avril 1902, au premier tour de scrutin, son activité ne se ralentit pas. Membre de la Commission d'assurance et de prévoyance sociales, il prit part à maints débats, parmi lesquels: le certificat de bonne conduite pour les militaires (1903) ; le port du sac par les hommes de troupe (1903) ; la suppression de l'enseignement congréganiste (1904) ; le placement des employés et ouvriers (1904) ; la suppression des notes secrètes pour les membres de l'enseignement (1904) ; l'assistance judiciaire en faveur des ouvriers blessés dans leur travail (1904) ; la suppression de l'indemnité du bourreau et des frais d'exécution capitale (1904) ; la formation d'un bataillon cycliste d'essai (1905) ; les grèves de Limoges (1905) ; les secours pour calamités agricoles (1906).

Il fut à nouveau réélu au premier tour de scrutin aux élections générales du 6 mai 1906. Membre de diverses commissions, il s'intéressa principalement durant cette législature : à l'indemnité parlementaire (1906) ; à la politique générale du gouvernement qui fit l'objet de sa part d'une interpellation (1907) ; aux secours aux victimes des inondations (1910), et au rechargement des routes (1910).

Ses électeurs lui renouvelèrent son mandat aux élections générales du 24 avril 1910, toujours au premier tour de scrutin. Il parla en de multiples occasions, notamment sur : les adjudications de travaux publics et de fournitures pour le compte de l'Etat, des départements et des communes (1911) ; la répression des menées anarchistes (1911) ; la durée du travail dans les mines (1912) ; la réduction à 10 heures de la journée de travail (1912) ; les retraites des ouvriers mineurs (1912) ; les fonds secrets (1912); l'amnistie (1913) ; les perquisitions opérées dans les bureaux de son journal (1913) ; la durée du service militaire (1913) ; les contributions directes et les taxes assimilées (1914).

Réélu avec le même succès, au premier tour de scrutin, aux élections générales du 26 avril 1914, il n'intervint qu'une seule fois sur les secours aux familles des militaires décédés à la suite d'accidents (1914). En effet, lorsque la guerre éclata, son fils et son gendre ayant été mobilisés, il voulut lui aussi combattre l'envahisseur et s'engagea malgré son âge. Il accomplit maintes missions périlleuses qui ébranlèrent sa santé. Contraint au repos, il s'installa à Pornic où il espérait un rétablissement au contact de l'air de l'Océan. Mais cet espoir ne se réalisa pas et il mourut le 19 mars 1916.

Son éloge funèbre fut prononcé à la séance du 21 mars 1916, par M. Paul Deschanel, Président de la Chambre.