Marie, Edouard Berthelemot

1877 - 1932

Informations générales
  • Né le 21 juin 1877 à Troyes (Aube - France)
  • Décédé le 20 mars 1932 à Rouen (Seine-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Aube
Groupe
Parti radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 21 juin 1877 à Troyes (Aube), mort le 20 mars 1932 à Rouen (Seine-inférieure).

Député de l'Aube de 1919 à 1924.

Docteur en. droit, magistrat, Edouard Berthelemot fit toute la guerre de 1914-1918 pendant laquelle il fut quatre fois blessé et quatre fois cité à l'ordre du jour.

Il était vice-président du tribunal d'Avesne (Nord) depuis le 20 juin 1919 lorsqu'il fut élu député de l'Aube aux élections générales du 16 novembre 1919 sur la liste d'Union républicaine qui emporta quatre sièges sur six.

Dans sa profession de foi, de concert avec ses colistiers, après avoir réclamé le maintien « des conquêtes laïques et sociales de la République », il critiquait les dirigeants du parti socialiste qui avaient adopté les théories des communistes russes et opposait à la lutte des classes « la solidarité de tous les citoyens dans la justice sociale ».

Sur le plan des institutions, il demandait la création d'un conseil national économique et la limitation de l'initiative parlementaire en matière de dépenses. En politique étrangère, il voulait « l'exécution rigoureuse et immédiate des conditions imposées par le Traité de Paix à nos ennemis vaincus » mais souhaitait « une réduction immédiate du service militaire ».

Sur le plan agricole, iL s'intéressait particulièrement à la production « intense des engrais ». Au profit des viticulteurs il exigeait la défense énergique des appellations d'origine.

Enfin, il réclamait sur le plan scolaire, l'éducation intégrale de tous les enfants suivant leurs aptitudes sans égard aux conditions de fortune.

Il s'inscrivit au groupe du parti Républicain radical et radical-socialiste et appartint à la Commission de l'hygiène et à la Commission de la législation civile et criminelle.

Ancien combattant, il s'attacha à défendre les intérêts matériels et moraux de ses camarades du front. C'est ainsi qu'il déposa une proposition de loi relative à l'avancement des fonctionnaires ayant appartenu aux unités combattantes (1921) ; qu'il participa à la discussion relative à la célébration de l'anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918 (1921) ; qu'il demanda l'extension aux fonctionnaires des P.T.T. des avantages de carrière accordés à certaines catégories de fonctionnaires anciens combattants, et qu'il défendit la législation sur les emplois réservés lors de la discussion relative aux économies budgétaires (1924).

Juriste, il participa à la discussion sur les baux commerciaux (1923) et s'opposa à l'application du double décime et à la taxe sur le chiffre d'affaires frappant les cafés, hôtels et restaurants de moyenne importance (1924).

En politique générale il vota généralement avec la minorité mais s'abstint toutefois lors de la constitution du premier Cabinet Poincaré.

Il se représenta sans succès aux élections générales du 11 mai 1924 sur une liste radicale qui fut battue par la liste de droite.

Il fut réintégré dans la magistrature et nommé conseiller à la Cour d'appel de Rouen, puis Président de Chambre à cette même cour le 11 septembre 1930, fonction qu'il occupa jusqu'au 20 mars 1932, date de son décès prématuré à l'âge de 55 ans.