André Vuillien
1924 - 2016
VUILLIEN (André)
Né le 9 février 1924 à Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Décédé le 6 mai 2016 à Pusey (Haute-Saône)
Député de Saône-et-Loire de 1956 à 1958
Petit-fils et fils de plâtriers, étudiant au séminaire de Flavigny (Côte-d'Or), sans diplôme, André Vuillien devient ouvrier métallurgiste (soudeur) à la Société des Forges et Ateliers du Creusot, et il le reste jusqu'en 1956. Il vit au Creusot, dont il est conseiller municipal de 1956 à 1962. Il s’est marié dans cette ville en 1952. Son engagement politique se traduit d’abord par ses activités au sein des différentes organisations liées au PCF (en 1950, il est délégué au Congrès mondial des combattants de la paix de Varsovie) et par ses fonctions syndicales : secrétaire du syndical CGT des métaux du Creusot, membre de l'Union départementale des Syndicats CGT, il assiste à la Conférence internationale de la sidérurgie de Vienne. Enfin, membre du Bureau fédéral du PCF, il est secrétaire de la fédération communiste de la Saône-et-Loire de 1956 à 1963.
Aux élections de janvier 1956, bien qu’il n’ait jamais brigué de mandat national auparavant, il est en troisième position sur la liste communiste de Saône-et-Loire, derrière Waldeck Rochet et Rémy Boutavant, les deux députés sortants. La liste communiste atteint 29,1% des voix (score comparable aux 29,4% de 1951), mais en l'absence du Rassemblement du peuple français (RPF), elle ravit un troisième siège. Celui-ci échoit à André Vuillien, qui s’était pourtant présenté avec la certitude de ne pas être élu.
Pendant la législature, il est nommé membre de la commission du travail et de la sécurité sociale (1956-1958), dont il est élu secrétaire (1956-1958). Son activité parlementaire se résume à six interventions lors des débats concernant des questions d'ordre social. Lors de son intervention la plus notable, le 17 janvier 1957, il suit la ligne antiatlantiste du PCF et s’en prend vivement à la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier (CECA), dont il dénonce les effets catastrophiques pour l'industrie et la classe ouvrière française en terme de prix, de salaires et d'emplois. Au cours de son mandat de député, il défend deux amendements et dépose une demande d’interpellation.
En 1958, puis en 1962, il se présente comme candidat du PCF dans la troisième circonscription de la Saône-et-Loire, mais il n'est pas réélu. La Société des Forges et Ateliers du Creusot ayant refusé de le reprendre alors qu’elle s’y était engagée, André Vuillien demeure secrétaire fédéral de Saône-et-Loire jusqu’en 1963, puis il occupe les mêmes fonctions dans la Haute-Saône de 1964 à 1982.
En 1967 et en 1968, il est candidat aux élections législatives dans la première circonscription de Haute-Saône, là encore sans succès.
Aux mêmes élections de 1973, il n'est plus candidat.
Il reste membre du PCF jusqu’en 1985.