Léon Berthet

1861 - 1937

Informations générales
  • Né le 29 septembre 1861 à Annecy (Haute-Savoie - France)
  • Décédé le 18 mars 1937 à Meyzieu (Isère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Haute-Savoie
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Haute-Savoie
Groupe
Union démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Haute-Savoie
Groupe
Gauche radicale-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né à Annecy le 29 septembre 1861, mort le 18 mars 1937 à Meyzieu (Isère).

Député de la Haute-Savoie de 1898 à 1910.

Fils de Marie-François Berthet, avocat à Annecy, Léon Berthet fit ses études de droit à Lyon et, comme son père, devint en 1886 avocat au barreau de la Haute-Savoie, puis juge de paix suppléant. Il s'intéressa aux questions rurales et bientôt présida le syndicat des agriculteurs du département. Il fut élu successivement, conseiller municipal d'Annecy, conseiller d'arrondissement, conseiller général d'Annecy-Sud avant de se présenter aux élections législatives du 8 mai 1898, où il emporta le siège de député au premier tour de scrutin par 12.287 voix contre 3.641 à Thonion, député sortant. Comme la plupart des candidats de gauche il avait promis la suppression des vieilles contributions, la réduction des droits sur les boissons hygiéniques, et l'impôt progressif sur les successions. Membre des Commissions du budget, des travaux publics et de l'enseignement il rédigea de très nombreux rapports, intervint notamment en matière de voies de communication et interpella le Gouvernement dans le but de faire supprimer la zone franche couvrant le pays de Gex et une partie de la Haute-Savoie. En 1902 il mit l'impôt sur le revenu à son programme. Réélu le 11 mai, au deuxième tour de scrutin après avoir battu difficilement le nationaliste Caron il s'inscrivit au groupe agricole et à celui de l'Union démocratique. Soutenant fidèlement le Ministère Combes il prit farouchement position contre les congrégations. Il rapporta le projet de loi relatif à la législation forestière en Algérie (1902) et interpella le Gouvernement sur la juridiction répressive dans ce pays (1903). Il conclut par la négative son rapport sur la proposition de résolution Tournade tendant à fermer les gares de marchandises les dimanches et jours fériés (1904). Après sa réélection le 6 mai 1906 au premier tour de scrutin il fit partie du groupe de la gauche radicale et socialiste. Il s'intéressa vivement à la réglementation des jeux, proposant de rétablir le monopole de la ferme des jeux (1907). Dans la question de l'impôt sur le revenu il se prononça sans équivoque pour l'imposition du revenu net, contre l'immunité de la rente et également contre le dégrèvement familial. Il refusa l'amnistie pour les événements de Draveil (1908).

Membre de la Commission des travaux publics il interpella le Gouvernement sur les voies d'accès au Simplon et proposa de percer le petit Saint-Bernard (1909). En 1910 il lui manqua 34 voix pour être réélu. Son concurrent, le papetier Crolard (Fédération républicaine) l'emporta avec 10.243 suffrages. Il se consacra dès lors à Paris à l'exercice de sa profession et devint bâtonnier. Il se présenta aux élections générales de 1914 mais n'obtint que 4.024 voix et abandonna dès lors la carrière politique.

Il mourut le 18 mars 1937 à Meyzieu, dans l'Isère. Marié en 1903 il n'a pas laissé de postérité.