Pierre Vallette-Viallard
1883 - 1968
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 6 novembre 1883 à Cruas (Ardèche).
Député de l'Ardèche de 1919 à 1924 et de 1928 à 1942.
Issu d'une famille modeste - son père était chaufournier à Cruas - Pierre Vallette-Vialard devient, à force de travail, industriel dans sa région d'origine. Il a 31 ans lorsque éclate le conflit de 1914. Sa courageuse conduite lui vaut la Croix de guerre et plus tard des distinctions dans l'ordre de la Légion d'honneur.
Aux élections générales du 16 novembre 1919, Pierre Vallette-Vialard est, avec Xavier Vallat, candidat sur la liste d'union républicaine. Il est élu avec 32.793 voix sur 71.302 votants.
A la Chambre, Pierre Vallette-Vialard s'inscrit au groupe de l'entente démocratique républicaine. Il est membre de la commission de la marine militaire et de la commission des travaux publics et des moyens de communication. Il est l'auteur d'une proposition de résolution concernant les fonctionnaires démobilisés de l'administration préfectorale et est nommé rapporteur de divers projets de loi au nom de la commission des travaux publics et des moyens de communication : ainsi d'un projet relatif au réseau ferré du Finistère, d'un autre relatif à la construction du canal de Marseille au Rhône, d'un troisième concernant l'agrandissement du port d'Oran. Il intervient enfin fréquemment dans la discussion des projets à caractère économique et financier.
Battu aux élections de 1924 - il faisait alors partie de la liste d'union nationale républicaine et sociale qui n'eut qu'un seul élu, Duclaux-Monteil- Pierre Vallette-Vialard se représente aux élections de 1928. Celles-ci se déroulant au scrutin uninominal, il est candidat dans la 1re circonscription de Tournon.
Elu dès le premier tour de scrutin par 7.713 voix contre 4.981 à Roussillon, Pierre Vallette-Vialard s'inscrit au groupe de l'union républicaine démocratique. Il est, à partir de 1928, membre des commissions du travail, des mines et de la force motrice, des travaux publics et des moyens de communication. Il présente de nombreux rapports au nom de cette dernière notamment sur des projets relatifs aux réseaux des voies ferrées départementales, sur d'autres relatifs aux contrats de concession pour les réseaux secondaires. Il intervient en outre dans toutes les discussions budgétaires.
Les élections de 1932 se déroulent à l'époque de la crise économique que Pierre Vallette-Vialard qualifie de sans précédent. C'est l'occasion pour lui de réaffirmer la nécessité de l'équilibre budgétaire ébranlé par la crise.
Pierre Vallette-Vialard est une nouvelle fois élu dès le premier tour de scrutin avec 7.237 voix contre 5.849 à Escoffier. A la Chambre il est à nouveau membre de la commission des mines et de la force motrice et de celle des travaux publics et des moyens de communication. C'est encore à ce titre qu'il est désigné comme rapporteur de nombreux projets de loi et notamment de celui relatif aux statuts des retraités du personnel des compagnies de chemin de fer et de celui concernant la coordination. entre le rail et les voies navigables. Il intervient enfin dans la discussion d'un projet de loi tendant à introduire dans le code du travail des dispositions spéciales relatives aux mines de charbon.
C'est encore au premier tour de scrutin qu'il est élu en 1936 : 7.284 suffrages se portent sur son nom contre 4.906 à Chassery. Il dénonce « l'échec complet de la majorité de cartel élue en 1932 », les scandales, l'effondrement des valeurs françaises et la paix intérieure en péril. Face à ce bilan, un seul programme s'impose : affirmer l'idée de patrie, garantir par une armée nationale forte la sécurité du pays tout en le maintenant dans la S.D.N., défendre notre monnaie et nos finances.
Si, à partir de 1936, Pierre Vallette-Vialard est toujours membre de la commission des travaux publics et des moyens de communication, il appartient en outre à celle de l'Algérie, des colonies et des pays de protectorat et à la commission spéciale chargée d'examiner les projets de lois sociales. Au cours de cette législature, il intervient à de nombreuses reprises en séance publique notamment dans la discussion de ces lois sociales. Ainsi il dépose un amendement tendant à surseoir à l'application de la semaine de 40 heures tant qu'une convention internationale ne l'aura pas rendue obligatoire dans les autres pays européens, et il prend part à la discussion du projet de loi relatif à la conciliation et à l'arbitrage dans les conflits collectifs du travail.
Le 10 juillet 1940, Pierre Vallette Vialard vote le projet de résolution tendant à la révision des lois constitutionnelles.
VALLETTE-VIALLARD (Maurice, Pierre, Emile)
Né le 6 novembre 1883 à Cruas (Ardèche)
Décédé le 6 mai 1968 à Montélimar (Drôme)
Député de l’Ardèche de 1919 à 1924 puis de 1928 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, tome VIII, p. 3148, 3149)
Le 10 juillet 1940, Pierre Valette-Viallard vote la délégation des pouvoirs constituants au maréchal Pétain. N’exerçant plus aucune activité politique pendant l’Occupation, Pierre Vallette-Viallard se consacre à l’affaire familiale de Cruas, dont il assume la direction.
Par ailleurs, actif, ce diplômé d’HEC (1907), élu aux premiers tours de scrutin en 1928, 1932 et 1936, préside la société de sauvegarde des monuments anciens et, de façon honoraire, le syndicat des propriétaires forestiers. Il met, en effet, son énergie au service de la rénovation et de la protection des vestiges du passé.
Son attitude en faveur de la Résistance lui vaudra d’être l’un des deux députés ayant voté les pleins pouvoirs à Pétain à être admis à se représenter à la députation en 1945. Il n’en fera rien.
En 1967, il abandonne ces fonctions, contraint de démissionner pour raison de santé. Il disparaît le 6 mai 1968, à l’âge de 84 ans.