Maurice Voirin

1891 - 1980

Informations générales
  • Né le 28 janvier 1891 à Noyers-pont-maugis (Ardennes - France)
  • Décédé le 19 décembre 1980 à Saint-cloud (Hauts-de-Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Ardennes
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Ardennes
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 28 janvier 1891 à Noyers-Pont-Maugis (Ardennes). Député des Ardennes de 1932 à 1942.

Maurice Voirin est né dans les Ardennes. Dans sa famille il compte un compagnon du tour de France qui participa aux journées de 1848 à Paris, mais aussi des enseignants, et lui-même fils d'instituteur et d'institutrice entre tout naturellement après des études à Rocroi, à l'Ecole normale d'instituteurs de Charleville. Il en sort en 1910 et est nommé professeur à l'école primaire supérieure de cette même ville.

Son intérêt pour les affaires publiques, tout d'abord à l'échelon local le pousse à se présenter, en 1928, aux élections des conseils généraux. Conseiller général du canton de Mézières, il deviendra en 1929 conseiller municipal de la ville de Mohon puis, en 1935, maire de Mohon. Entre temps, il se présente comme candidat socialiste aux élections législatives du 8 mai 1932 et est élu au second tour de scrutin, député de la 1re circonscription de Mézières en obtenant 6.330 voix contre 4.322 à Arnould et 566 à Caralp, ses principaux adversaires, sur 11.362 votants. Il sera encore le candidat de la S.F.I.O. dans la même circonscription aux élections du 3 mai 1936 et sera réélu au second tour par 7.222 voix contre 4.093 à Donnereau sur 11.588 votants.

Reprenant les thèses du parti socialiste, il insiste dans ses programmes de 1932 et 1936 sur la lutte contre la guerre, l'inégalité sociale et les puissances d'argent, et sur la défense de la République menacée par les ligues fascistes ; il prône l'école unique et le développement de l'enseignement post-scolaire. Son action à la Chambre, dont il est secrétaire de 1934 à 1936, reflète à la fois les préoccupations du groupe socialiste auquel il appartient et son intérêt constant pour les problèmes touchant à l'enseignement. De fait, membre de la commission de l'enseignement et des beaux-arts, il en deviendra secrétaire en 1935, vice-président de 1936 à 1940, participera comme délégué de la commission au congrès international de l'enseignement technique en 1938 à Berlin, et il sera rapporteur de la loi d'aide au Muséum. Il s'attache également au développement touristique de sa région et sera nommé en 1937 membre de la commission du grand tourisme à Strasbourg. Il est l'auteur de nombreuses propositions de lois tendant à l'amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires, notamment des enseignants, et prend une part active aux discussions du budget de l'Education nationale. De 1936 à 1940, il est président de la commission d'Alsace-Lorraine et à ce titre intervient en faveur du renforcement de la défense de la frontière du Nord-est et s'inquiète de l'exode de l'industrie et de la main-d'œuvre de cette région.

Le 10 juillet 1940, il accorde au maréchal Pétain les pouvoirs constituants qu'il demandait.

En 1939, il est nommé chevalier de l'Ordre de Léopold.