Fernand Valat
1896 - 1944
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 19 juillet 1886 à Alès (Gard).
Député du Gard de 1936 à 1942.
Fils de petits commerçants d'Alès, Fernand Valat devient instituteur d'abord à Saint-Jean-du-Gard en 1905, puis au Martinet en 1906.
Après la guerre, il est nommé instituteur à Alès et participe activement aux luttes ouvrières et en particulier à la grève de 1920. En 1925, il se présente aux élections municipales sur la liste du Bloc ouvrier et paysan et devient maire d'Alès, puis conseiller général du canton-est.
En 1936, il se présente comme candidat du parti communiste dans la 2e circonscription d'Alès où il est élu par 8.776 voix sur 15.746 votants contre 6.642 au député sortant François de Ramel. A la Chambre des députés il s'inscrit au groupe communiste et devient membre de la commission de l'Algérie, des colonies et des pays de protectorat et de la commission de l'administration générale, départementale et communale. Il est rapporteur du projet de loi portant reconnaissance du droit syndical des fonctionnaires.
Il se préoccupe particulièrement du sort des ouvriers mineurs, interpellant le gouvernement sur les accidents du bassin minier d'Alès et intervenant à de nombreuses reprises sur les conditions d'âge et de durée de service pour l'obtention de la retraite, l'application de l'échelle mobile à cette retraite et les droits à pension de la veuve. Tombant sous le coup de la loi du 20 janvier 1940 tendant à la déchéance des élus communistes, Fernand Valat échappa à cette mesure pour avoir demandé dès le 17 octobre 1939 sa radiation du groupe ouvrier et paysan qui remplaçait le groupe communiste, et pour avoir fait une déclaration catégorique contre l'U.R.S.S.
Le 10 juillet 1940, il vote pour le projet tendant à la révision des lois constitutionnelles.