Charles, Louis, Auguste Valentin
1881 - 1939
Né le 9 janvier 1881 à Gravelines (Nord), mort le 22 septembre 1939 à Lille (Nord). Député du Nord de 1936 à 1939.
D'origine méridionale par son père, rattaché par sa mère à une vieille famille du Nord, Charles Valentin naquit le 9 janvier 1881 à Gravelines (Nord).
Ayant choisi le barreau, il s'intéresse très tôt à la politique et se présente comme républicain socialiste aux élections législatives de 1910, où il n'obtient que 2.540 voix sur 18.974 suffrages exprimés. Cet échec interrompt provisoirement son activité politique mais, aux élections de 1924, il est à nouveau candidat, cette fois sur la liste du parti socialiste S.F.I.O., dans le département du Nord. Aux élections de 1928, il est également présenté par ce parti dans la 1re circonscription de Dunkerque et obtient au second tour 10.332 voix contre 11.539 à Coquelle, député sortant et vice-président du Conseil général. Ce dernier étant décédé quelques mois après, une élection partielle eut lieu le 4 novembre 1928 et Valentin recueillit au second tour 10.034 voix contre 10.318 à Vincent. Les élections générales de 1932 aboutirent également à la reconduction du député sortant par 13.164 voix contre 12.481 à Valentin, au second tour.
Devenu entre-temps conseiller général et maire de Dunkerque, il devait voir sa patience récompensée aux élections de 1936 en obtenant au second tour 15.142 voix contre 12.392 au député sortant.
Elu par une région maritime, il fut tout naturellement membre de la commission de la marine marchande et de la commission de la marine militaire. C'est à ce titre qu'il est chargé de présenter l'avis de la commission de la marine marchande sur les propositions de loi et de résolution relatives au vote par correspondance, par procuration ou à bord des navires, des inscrits maritimes et du personnel navigant. Il intervient lors de la discussion d'un projet de loi modifiant le code du travail maritime et d'un projet de loi relatif aux conventions collectives du travail et aux procédures d'arbitrage et de conciliation. Il soutient également plusieurs textes portant amnistie pour les fonctionnaires et ouvriers frappés à la suite de faits de grève. Il est aussi favorable au réajustement des rentes des victimes d'accidents du travail et à une proposition de loi relative aux locations en meublé.
A l'occasion de la discussion du budget de la Justice pour 1938, il interroge le gouvernement sur le problème de la détention préventive et se prononce en faveur de l'institution de la représentation proportionnelle pour l'élection des députés.
Il devait décéder le 22 septembre 1939 à Lille (Nord).