Roger Vantielcke
1903 - 1945
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 5 février 1903 à Calais (Pas-de-Calais).
Député du Pas-de-Calais de 1936 à 1942.
Instituteur public à Hénin-Liétard en 1922, Roger Vantielcke ajouta à sa vie professionnelle une activité politique importante au sein du parti socialiste S.F.I.O. Guidé par Raoul Evrard, vieux militant ouvrier, il gravit rapidement les échelons au sein de l'organisation locale de son parti. Il devint secrétaire général de la section socialiste de Calais et membre du bureau de la fédération socialiste du Pas-de-Calais.
Il dirigea un journal politique à influence locale, l'Eglantine.
Le 14 octobre 1934, ses concitoyens de Calais sud-est l'envoyèrent siéger au Conseil général du Pas-de-Calais.
En 1936, il fut le candidat socialiste S.F.I.O. dans la 3e circonscription de Boulogne. Il fut élu d'extrême justesse au second tour avec 10.059 voix contre 9.969 à Vincent, député sortant, candidat de l'union socialiste républicaine.
A la Chambre des députés, il fut membre de la commission de la marine marchande et de la commission du travail. Il déposa deux propositions de résolution concernant les allocations de chômage et prit part à leur discussion. Il rapporta devant la Chambre le projet de loi tendant à la ratification de la convention sur le travail forcé ou obligatoire.
Dans ses votes, il soutint les gouvernements de Front populaire de Léon Blum et Camille Chautemps. Il vota également l'investiture des cabinets Daladier et Paul Reynaud.
Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota les pleins pouvoirs demandés par le maréchal Pétain.
VANTIELCKE (Roger, Gustave, Georges)
Né le 5 février 1903 à Calais (Pas-de-Calais)
Décédé le 14 août 1945 à Toulouse (Haute-Garonne)
Député du Pas-de-Calais de 1936 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, tome VIII, p. 3153)
Au début de la seconde guerre mondiale, Roger Vantielcke est appelé au 225ème régiment d’infanterie à Dunkerque comme lieutenant de réserve, il est ensuite nommé capitaine. Le 10 juillet 1940, il vote en faveur de la délégation des pouvoirs constituants au maréchal Pétain.
L’Occupation allemande le pousse à partir en zone libre. Installé à Toulouse, où sa femme le rejoint, il participe activement, dès 1942, à une organisation de Résistance de la région. Il était, en effet, chargé du recrutement au Mouvement de Résistance des prisonniers de guerre et déportés (MRPGD).
Le 27 juillet 1945, Roger Vantielcke est relevé par le jury d’honneur, présidé par René Cassin, de l’inéligibilité qui le frappait en raison de son vote le 10 juillet 1940.
Le 14 août 1945, il décède à Toulouse, peu de temps après, des suites d’une maladie. Il était alors âgé de 42 ans.