Sabinus Valière

1880 - 1964

Informations générales
  • Né le 21 février 1880 à Limoges (Haute-Vienne - France)
  • Décédé le 23 mai 1964 à Bruniquel (Tarn-et-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Haute-Vienne
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Haute-Vienne
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Haute-Vienne
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Haute-Vienne
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Haute-Vienne
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 21 février 1880 à Limoges (Haute-Vienne).

Député de la Haute-Vienne de 1914 à 1928 et de 1932 à 1942.

Né de parents modestes le 21 février 1880 à Limoges (Haute-Vienne), Sabinus Valière choisit la carrière de journaliste dans laquelle il devait s'illustrer en devenant rédacteur en chef du Populaire du Centre et l'un des fondateurs du Populaire de Paris. Attiré très tôt par la politique, il adhère au parti socialiste et est élu conseiller d'arrondissement en 1907, puis conseiller général en 1910. Deux ans plus tard, il devient adjoint au maire de Limoges. Chargé du service de l'instruction publique, il conservera ce poste jusqu'en 1919.

Entre temps, il se présente, dans la circonscription de Bellac, aux élections générales de 1914 et, en dépit des critiques de ses détracteurs qui lui reprochaient de ne pas habiter dans l'arrondissement, il est élu au second tour avec 8.593 voix contre 6.887 à Trouvé.

Membre du groupe socialiste, il se déclare contre la loi de trois ans, pour la défense de la laïcité, pour l'instauration de la représentation proportionnelle. Membre de la commission de l'enseignement et des beaux-arts (1914) puis de la commission des marchés (1915), il dépose de nombreuses propositions de loi, notamment dans le domaine agricole et en faveur de l'aide aux familles nombreuses. En raison des circonstances, il va toutefois se préoccuper de plus en plus des problèmes militaires.

En 1917, il obtient la création d'une grande commission parlementaire dite de la réorganisation économique, dont il est le premier vice-président et le rapporteur général. A ce titre, il préconise la division de la France en régions économiques et dépose deux propositions de loi relatives à la réorganisation économique du pays et au vote d'un milliard de francs en vue de la réorganisation agricole (1919).

En 1919, il est réélu à la majorité absolue par 40.623 voix sur 80.968 votants, sur la liste du parti socialiste S.F.I.O., auquel il reste fidèle après le Congrès de Tours. Membre de la commission de l'administration générale, départementale et communale, de la commission de l'enseignement et des beaux-arts, de la commission des marchés de guerre, de la commission d'hygiène, il est l'auteur de plusieurs propositions de loi, relatives notamment à la révision des sentences prononcées par les juridictions militaires pendant la guerre et au droit de vote par correspondance des travailleurs éloignés de leur domicile.

Valière, devenu avocat à la Cour d'appel de Paris, est à nouveau réélu en 1924, à la majorité absolue, avec 49.587 voix sur 86.530 votants. Il est successivement, secrétaire de la commission de l'agriculture, vice-président de la commission de l'hygiène et de la commission des marchés et des spéculations, et membre de la commission des finances. Rapporteur du budget du service des poudres pour les exercices 1926 et 1927, du budget de l'Agriculture pour l'exercice 1928, il s'intéresse toujours aux problèmes de la révision des sentences prononcées pendant la guerre par les tribunaux militaires.

Les élections de 1928 vont, dans l'ensemble de la Haute-Vienne, être marquées par l'échec des députés socialistes sortants : dans la circonscription de Bellac, Valière est battu dès le premier tour par 6.808 voix contre 8.491 à Puybaudet, républicain indépendant, et, lors de l'élection partielle du 17 mars 1929 provoquée par le décès de Puybaudet, il est battu au second tour par 7.805 voix contre 7.908 à Bardon.

Aux élections de 1932, Valière, devenu par ailleurs vice-président du Conseil général, sera élu au second tour dans la 1re circonscription de Limoges par 15.854 voix contre 12.952 à Basset, député sortant républicain socialiste. Membre de la commission des finances, il déploie une grande activité législative, particulièrement dans le domaine de la législation sociale. Il est aussi l'auteur de la loi du 17 janvier 1935 pour la défense de l'art et de l'artisanat.

Aux élections de 1936, Valière, redevenu adjoint au maire de Limoges, est réélu au second tour dans la 1re circonscription de Limoges, par 18.846 voix contre 11.139 à Charrière. Il retrouve son siège à la commission des finances- qui le porte à sa présidence - et devient également membre de la commission spéciale chargée de l'examen de projets de loi sociaux. En tant que président de la commission des finances, il intervient dans la discussion du projet de convention entre le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque de France, sur la proposition de loi abrogeant les décrets-lois Laval du 16 juillet 1935, sur le projet de loi améliorant la situation des personnels de l'Etat, sur le projet de loi relatif aux mesures nécessaires à la défense du pays, sur le projet de loi visant à simplifier la procédure de vote du budget.

Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.


VALIÈRE (Sabinus, James, Jean-Baptiste)
Né le 21 février 1880 à Limoges (Haute-Vienne)
Décédé le 23 mai 1964 à Bruniquel (Tarn-et-Garonne)

Député de la Haute-Vienne de 1914 à 1928 puis de 1932 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, tome VIII, p. 3145, 3146)

Le 10 juillet 1940, Sabinus Valière vote en faveur de la délégation des pouvoirs constituants au maréchal Pétain. Cependant, dès les mois suivants, il manifeste son hostilité au gouvernement de Vichy. En outre, il apporte son soutien actif à la Résistance en coopérant, notamment, dans son propre domicile, à des émissions radiotélégraphiques clandestines destinées aux Forces françaises.
Il est de fait relevé de l’inéligibilité qui frappait l’ancien maire adjoint de Limoges et fils d’un syndicaliste de la porcelaine, en raison de son vote du 10 juillet 1940, par décision du jury d’honneur, le 31 décembre 1945.
Dès lors retiré de la vie politique, Sabinus Valière décède le 23 mai 1964 à Bruniquel, dans le Tarn-et-Garonne ; il était âgé de 84 ans.