Joseph Vidal
1866 - 1936
Né le 12 mars 1866 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 6 avril 1936 à Marseille.
Député des Bouches-du-Rhône de 1924 à 1936.
Joseph Vidal fut un de ces hommes dont la vie entière est marquée par l'attachement à leur région d'origine. Né à Marseille le 12 mars 1866, il y mourut le 5 avril 1936 après avoir sacrifié l'essentiel de son activité à sa ville et aux problèmes locaux.
Issu d'une vieille famille provençale où l'on avait le goût du travail et du terroir, il se fit une situation enviable dans le commerce des vins. Mais c'est vers la chose publique que son tempérament profond le portait à exercer son activité. Dès 1885, on le voit parmi les fondateurs de la Jeunesse républicaine des Bouches-du-Rhône et, en 1902, à 36 ans, il est adjoint au maire de Marseille, fonction qu'il exercera jusqu'en 1919. En 1911, il est conseiller général. Dans l'exercice de ses mandats locaux, il fera l'apprentissage des problèmes sociaux et il se dévouera sans compter au bureau d'assistance de Marseille.
Il est élu député à la faveur de la représentation proportionnelle le 11 mai 1924. Il sera brillamment réélu au scrutin majoritaire, dès le premier tour, le 22 avril 1928 et le 1er mai 1932. Il fera successivement partie des groupes de l'Union de la gauche républicaine et démocratique, du groupe d'action démocratique et sociale et du centre des républicains et il se place dans le sillage de Poincaré.
De par ses attaches géographiques et de par son ancienne profession, il fit naturellement partie à plusieurs reprises de la commission de la marine marchande et de celle des boissons et son activité en séance publique se manifesta fréquemment dans ces deux secteurs d'activité. Il ne négligea pas pour autant un certain nombre d'autres problèmes : il fut également membre de la commission du commerce et de l'industrie et celle des douanes et conventions commerciales et de celle de l'hygiène. Certains sujets lui tenaient particulièrement à cœur : lutte contre l'extension du privilège des bouilleurs de cru, amélioration de la situation du personnel pénitentiaire, redécoupage des cantons très peuplés.
Ses collègues ont récompensé son activité en le faisant siéger au bureau de la Chambre où il fut à plusieurs reprises secrétaire à partir de 1932. Mais malheureusement, frappé par plusieurs deuils familiaux, il mourut le 5 avril 1936 quelques jours avant les élections qui devaient renouveler l'assemblée à laquelle il avait appartenu pendant douze ans.