François-Charles de Wendel
1874 - 1949
Né le 5 mai 1874 à Paris.
Député de Meurthe-et-Moselle de 1914 à 1933.
Sénateur de Meurthe-et-Moselle de 1933 à 1941.
Fils d'une grande famille d'industriels, François de Wendel ne pouvait faire autrement que de passer par l'Ecole supérieure des Mines de Paris dont il est sorti en 1900 avec son diplôme d'ingénieur civil des mines. Collaborant immédiatement avec Henri et Robert de Wendel, il devint lui-même un des plus grands maîtres de forges de son temps et, dès 1903, il était gérant des sociétés métallurgiques « Les petits-fils de François de Wendel et Cie » à Hayange et « de Wendel et Cie » à Joeuf, en Meurthe-et-Moselle, sociétés qu'il dirigea jusqu'à sa mort en collaboration avec ses frères et ses cousins, continuant la tradition familiale puisque les de Wendel exploitaient les usines d'Hayange depuis 1704.
Jusqu'à la fin de ses jours, François de Wendel consacra une grande part de son temps à la défense des intérêts économiques de la région lorraine, berceau de sa famille.
Mais en même temps, il menait une action publique de premier plan : président du comité des forges de France, jusqu'à sa dissolution par le régime de Vichy, pendant plusieurs années, régent de la Banque de France. La politique le tenta aussi et, dès l'âge de 26 ans, en 1900, il était conseiller général du canton de Briey.
Le 26 avril 1914, il brigua pour la première fois un mandat parlementaire, dans la 2e circonscription de Briey. Il fut élu par 4.420 voix sur 8.154 votants, battant Grandjean qui n'obtenait que 3.591 suffrages.
Il sera constamment réélu désormais. Le 16 novembre 1919, il le sera en septième position sur la liste d'entente républicaine et d'union sociale, avec 57.124 voix sur 87.614 votants et 85.245 suffrages exprimés, en compagnie d'Albert Lebrun, 61.357 voix, Louis Marin 60.449 voix, Mazerand 58.430 voix, Désiré Ferry 58.097 voix, de Warren 57.481 voix et Fringant 57.400 voix.
Le 11 mai 1924, septième de la liste d'union républicaine nationale, il obtiendra 68.226 voix sur 104.318 votants et 102.467 suffrages exprimés, et sera élu en compagnie de Louis Marin 71.508 voix, Mazerand 70.237 voix, Désiré Ferry 70.234 voix, Fringant 69.844 voix, Petitier 69.215 voix et de Warren 68.226 voix.
Le 22 avril 1928 de nouveau dans la 2e circonscription de Briey, François de Wendel est encore réélu avec 5.553 voix sur 8.975 votants, contre 2.410 à son concurrent Claiche. Le 1er mai 1932, il ne sera réélu qu'au second tour, après n'avoir recueilli au premier tour que 4.311 voix sur 9.353 votants, contre 4.255 voix à Serre. Au second tour, sur 9.409 votants, il obtiendra 4.935 voix contre 4.393 à Serre et conservera son siège.
À la Chambre des députés, il appartient à plusieurs commissions, notamment celle des mines, dont il sera vice-président, celle de l'assurance et de la prévoyance sociales, celle des affaires étrangères. Il est inscrit au groupe de l'union républicaine démocratique. En outre, à partir de 1919, il est nommé membre du comité consultatif des mines d'une façon continue.
Il intervient au Palais Bourbon dans de nombreuses discussions, notamment dans celles du projet de loi concernant la vente et la taxation des charbons, de la proposition de loi tendant à organiser la production de guerre, en 1916, du projet de loi sur la taxation des charbons domestiques, du projet de loi sur la réparation des dommages causés par les faits de guerre, des interpellations relatives au problème du charbon et à la politique minière du gouvernement, en 1917, de l'interpellation sur le consortium des métaux, du projet de loi relatif au Trésor d'une fraction de la valeur des marchandises allemandes importées en France, du projet de loi concernant la création d'un office des mines domaniales de la Sarre, des interpellations sur la journée de huit heures, du projet de loi concernant la taxation sur le chiffre d'affaires, du projet de loi tendant à la réalisation d'économies et à la création de nouvelles ressources fiscales, le contrôle des opérations de change, la création d'une caisse des pensions de guerre, du projet relatif à l'ouverture d'un crédit destiné à faciliter aux agriculteurs l'achat des engrais azotés, du budget de 1926, du projet de loi relatif à la création d'une caisse d'avances aux communes, du projet de loi approuvant l'accord conclu à Washington pour le remboursement des dettes de la France envers les Etats-Unis d'Amérique, des interpellations sur la politique générale du gouvernement en Alsace-Lorraine, de l'interpellation relative à la suppression du vote plural.
Aux élections sénatoriales du 16 octobre 1932, il tente de se faire élire au Palais du Luxembourg. Il y parvient dès le premier tour avec 656 voix sur 1.142 votants, derrière Louis Michel 887 voix et devant Gaston Fogé 509 voix, qui sera élu au second tour, et Mazerand 478 voix.
Au Sénat, il fait partie de la commission des mines, dont il sera maintes fois le rapporteur, ainsi que de celles des travaux publics, des affaires étrangères, des finances et des armées.
On l'entend dans la discussion de la proposition de loi relative à la retraite des ouvriers mineurs occupés à la reconstitution des régions sinistrées, en qualité de rapporteur du projet de loi relatif au titre d'ingénieur diplômé, de la proposition de loi sur la défense du marché du blé, de la proposition de loi sur la protection de l'épargne, de la proposition de loi sur la législation des sociétés, du projet de loi sur les émissions du Trésor, du projet de loi sur les lois et statuts de la Banque de France, du budget des poudres, comme rapporteur, du budget de l'air et de la justice, des interpellations sur la politique économique et sur le commerce extérieur.
Le 10 juillet 1940, il refuse de se rendre à la séance de l'Assemblée nationale, s'excuse de cette absence et ne prend pas part au vote.