Maurice, Paul Vincent

1886 - 1961

Informations générales
  • Né le 26 mars 1886 à Lille (Nord - France)
  • Décédé le 28 mai 1961 à Lille (Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 11 novembre 1928 au 31 mai 1932
Département
Nord
Groupe
Républicains de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Nord
Groupe
Républicains de gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 26 mars 1886 à Lille (Nord).

Député du Nord de 1928 à 1936.

Fils d'un fonctionnaire des chemins de fer du Nord, chef de la petite vitesse à Lille en 1886, mais originaire de Dunkerque, Maurice Vincent après son passage au lycée Faidherbe entreprend des études dentaires qui le mèneront à une chaire de l'école dentaire de la Faculté de médecine de Lille.

Il avait participé avec bravoure à la guerre de 1914-1918, où il fut grièvement blessé, et reçut la croix de guerre française, la croix de guerre belge et la Légion d'honneur. Aussi, la paix retrouvée fut-il tout naturellement appelé à la présidence de l'Association des mutilés et réformés de Dunkerque, au Comité départemental des mutilés, enfin à la vice-présidence de la Fédération des associations de mutilés de veuves de guerre.

Ce sont ses amis dunkerquois qui le poussent, malgré ses hésitations à se présenter à l'élection partielle destinée à donner un successeur à Félix Coquelle, député de la 1re circonscription de Dunkerque, qui vient de mourir. En tête au premier tour avec 8.700 voix sur 21.977 votants, il est élu au second le 4 novembre 1928 par 10.318 suffrages sur 22.506 votants, contre 10.034 au socialiste Valentin et 1.979 à Barra. Il est réélu en 1932, après une campagne ardente et mémorable et toujours au second tour, par 13.164 voix sur 26.769 votants, contre 12.481 à Valentin ; il avait manqué de peu son élection au premier tour avec 13.026 voix sur 26.511 votants.

Républicain de gauche de tendance Poincaré, défenseur des intérêts supérieurs de la France et des intérêts particuliers de la Flandre maritime, il promet d'œuvrer à l'extension des ports de Dunkerque et de Gravelines et fait sienne la ligne politique d'André Tardieu. Membre du groupe des républicains de gauche, il appartient à la commission de la marine marchande et à celle des pensions et de l'hygiène, dont il sera secrétaire.

Il dépose plusieurs propositions de loi dont celles qui devinrent la loi du 28 juin 1930 créant la croix du combattant, et la loi du 7 janvier 1932 accordant le bénéfice de la rééducation professionnelle aux victimes du travail et aux marins français accidentés. Mais il ne réussit pas à étendre aux pêches maritimes le bénéfice de la loi de 1897, dite loi du cadenas. Il fut le rapporteur de divers textes concernant les emplois réservés. dont la loi du 12 août 1933 relative à diverses professions du corps médical, de plusieurs lois concernant la réorganisation de la Compagnie générale transatlantique et ses conventions avec l'Etat. Il défendit en outre à la tribune la chicorée du Nord, qu'il contribua à sauver en faisant voter une loi de contingentement, et le marché du blé, s'intéressant aussi aux habitations à bon marché, à la main-d'œuvre nationale, aux assurances sociales, etc..

Au renouvellement de 1936, il se représente, mais sans succès : dès le premier tour, Charles Valentin maire socialiste de Dunkerque, son adversaire depuis 1928, le distance déjà, de peu il est vrai - 168 voix - avec 12.390 voix sur 28.291 votants alors qu'il en recueille 12.222. Au second tour, il est très nettement battu : il ne reçoit que 170 suffrages de plus qu'au premier tour avec 12.392 voix sur 28.275 votants alors que Valentin, bénéficiant des voix du candidat communiste Dutas qui s'était désisté en sa faveur, est élu avec 15.142 voix. Maurice Vincent retrouve alors son cabinet dentaire.