Paul-Edouard Vasseux

1860 - 1953

Informations générales
  • Né le 12 septembre 1860 à Golancourt (Oise - France)
  • Décédé le 16 décembre 1953 (Lieu de décès inconnu)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Oise
Groupe
Gauche radicale

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1933 au 1er janvier 1941

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 12 septembre 1860 à Golancourt (Oise).

Député de l'Oise de 1924 à 1928.

Sénateur de l'Oise de 1933 à 1941.

Edouard Vasseux est né dans un petit village de l'Oise que son père administrait depuis trente-six ans. Initié donc très jeune aux affaires publiques, il se présente à vingt-huit ans, le 6 mai 1888, aux élections municipales. Il est élu conseiller et, quinze jours plus tard, son père lui transmet la charge de maire, qu'il assumera à son tour sans interruption pendant soixante ans.

Candidat au conseil d'arrondissement, le 4 août de l'année suivante, il est élu au deuxième tour, par 896 voix contre 621 à son adversaire. Il sera réélu en 1895 et en 1898 avec un nombre de suffrages bien plus fort encore.

Le 27 mai 1900, il franchit une nouvelle étape en se présentant, toujours avec succès, aux élections cantonales. Représentant le canton du Guiscard au sein du conseil général de l'Oise, il retrouvera sa majorité fidèle à chaque consultation, de 1901 à 1937.

Cultivateur, c'est vers l'agriculture qu'il oriente principalement son action politique. Vice-président de la société des agriculteurs de l'Oise, président de l'office agricole départemental, il devient tout naturellement, au sein de l'assemblée départementale, président de la mission d'Alsace-Lorraine, puis membre de la commission de l'agriculture.

Survient la guerre de 1914-1918. Trop âgé pour y participer sous les armes, il en éprouve pourtant la cruauté puisqu'il est emmené comme otage en Allemagne, avec sa femme et sa fille, au recul des troupes allemandes, en 1917.

De retour en France, il reprend sa tâche au Conseil général de l'Oise dès le renouvellement de 1919. Il en devient vice-président, puis est élu vice-président de la commission départementale.

Mettant en pratique son programme il s'intéresse à tous les secteurs économiques et sociaux. Il est membre du conseil départemental de l'enseignement primaire, du comité de surveillance de l'agriculture d'hiver, de la commission de surveillance de la ferme-école de Rouvroy-les-Merles, de la commission d'étude du réseau de chemin de fer départemental et de la commission de coopération à la reconstitution des régions libérées.

Exploitant agricole dans une région où domine la culture, Edouard Vasseux compte beaucoup d'amis. Ceux-ci l'incitent à se présenter aux élections législatives du 11 mai 1924. Il finit par céder à leur amicale pression et fait campagne au nom du cartel des gauches. Il leur doit d'être élu député de l'Oise, à la plus forte moyenne, par 41.308 voix.

Inscrit au groupe de la gauche radicale, il est élu secrétaire de la commission des régions libérées et de la commission de l'agriculture.

A la tribune du Palais Bourbon, on l'entend peu au cours des deux premières années de son mandat, plus du tout durant les deux dernières. Il participe à la discussion du budget, à propos des régions libérées.

Il se présente de nouveau aux élections législatives des 22 et 29 avril 1928, dans la circonscription de Compiègne. Sur 22.500 votants environ, il n'obtient au premier tour que 6.326 voix, contre 10.720 à Fournier-Sarlovèze, candidat de l'union républicaine démocratique. Au second tour, avec 9.461 voix il est battu par son adversaire de l'U.R.D., qui en obtient 11.662.

Son éloignement du Parlement ne durera que quatre ans et demi. Le 16 octobre 1932, il fait de nouveau acte de candidature, mais, cette fois, à la Haute Assemblée. Au troisième tour, par 568 voix sur 1.131 votants, il est élu sénateur de l'Oise, son mandat ne devant commencer que le 10 janvier 1933. Modeste et effacé, c'est aux commissions dont il fait partie - douanes, départements libérés de l'invasion et surtout agriculture - qu'il réserve ses interventions et, quand il désire s'informer sur un problème qui lui tient à cœur, c'est par voie de questions écrites qu'il s'adresse au gouvernement et non du haut de la tribune du Luxembourg.

Sa carrière parlementaire s'achève avec la séance du 10 juillet 1940 et le scrutin sur l'octroi des pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il figure au Journal officiel parmi ceux qui n'ont pas pris part au vote.

Il était chevalier de la Légion d'honneur.