Pierre Voyer
1852 - 1940
- Informations générales
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- Né le 9 décembre 1852 à Marennes (Charente-Inférieure - France)
- Décédé le 9 octobre 1940 à Marennes (Charente-Inférieure - France)
1852 - 1940
Né le 9 décembre 1852 à Marennes (Charente-Inférieure), mort le 9 octobre 1940 à Marennes.
Député de la Charente-Inférieure de 1910 à 1914 et de 1919 à 1920.
Propriétaire terrien, il administre la ville de Marennes dont il est maire (il est également conseiller général) depuis seize ans lorsqu'il se présente pour la première fois aux élections législatives a Marennes en 1910.
Son programme électoral met l'accent sur la défense des intérêts de sa circonscription : intérêts des agriculteurs, des pêcheurs, défense du port de Rochefort. De tendance gauche radicale, il se présente comme un « républicain sage, ennemi déclaré de toute révolution, libre de toute attache ».
Il est élu au deuxième tour de scrutin avec 7.159 voix, sur 13.949 suffrages exprimés, son principal concurrent Torchut, député sortant, obtenant 6.580 voix.
Il est membre de plusieurs commissions, notamment de la commission des économies. Il prend part aux discussions des budgets ou des projets de loi qui touchent aux problèmes de sa circonscription.
En 1911, il intervient dans le débat sur le chapitre budgétaire relatif aux réfugiés pour les marins pêcheurs ; en 1912, sur le chapitre agriculture et patente des éleveurs d'huîtres ; en 1914, sur le chapitre relatif à la Marine militaire et à la défense des côtes de l'Atlantique.
Aux élections de 1914, il sera battu de peu par William Bertrand qui obtiendra au deuxième tour 6.860 suffrages tandis que lui-même n'obtient que 6.299 voix. En 1919, en revanche, Pierre Voyer est réélu quatrième de la liste union républicaine nationale, avec 36.492 voix sur 89.249 suffrages exprimés contre la liste socialiste unifiée.
Les circonstances l'ont conduit à rédiger un programme électoral beaucoup moins « locale, axé sur le problème national du relèvement intérieur, notamment financier, du pays.
Il fustige ceux qui entretiennent l'anarchie dans le pays ou au Parlement ; il est partisan d'une limitation des droits de ce dernier dans les initiatives des dépenses. Son activité législative régulière reste centrée sur les mêmes intérêts que pendant son précédent mandat. Tout d'abord, les problèmes financiers : il est membre de la commission des comptes définitifs, prend part à la discussion d'un projet de loi relatif à la taxe sur le chiffre d'affaires et d'un projet de loi tendant à la réalisation d'économies et la création de nouvelles ressources fiscales.
Ses autres préoccupations touchent plus spécifiquement aux problèmes agricoles et maritimes qui sont ceux de sa circonscription.
Il est membre de la commission de l'agriculture, prend part à la discussion d'interpellations sur la politique agraire du gouvernement en 1921 puis en 1922. Il siège à la commission de la marine marchande, présente une proposition de loi relative à la perception au profit de l'office scientifique et technique des pêches maritimes, de taxes sur les navires de pêche, donne son avis, au nom de la commission de la marine marchande, sur la reconstitution d'un fonds du crédit maritime mutuel, prend part aux discussions budgétaires ayant trait à la pêche maritime et à la marine marchande.
Il s'intéresse enfin à la Marine nationale : qu'il s'agisse de construction de bâtiments de la marine de guerre ou d'un projet de loi concernant les établissements de la marine militaire.
En 1924, la liste d'union républicaine et de concorde nationale sur laquelle il est inscrit est opposée à la liste républicaine (union des gauches) ; Pierre Voyer obtient 37.533 voix sur les 101.800 suffrages exprimés. Cinquième de sa liste, il n'est pas élu. Il ne briguera plus de mandat parlementaire.
Il meurt le 9 octobre 1940 à Marennes.