Emile Wetterlé
1861 - 1931
Les Archives nationales conservent des documents relatifs aux activités d’Émile Wetterlé en qualité de député entre 1919 et 1924.
AJ/30 Archives de l’administration provisoire de l’Alsace-Lorraine après 1914 (1914-1934).
AJ/30/118
Extraits de presse concernant les personnalités d’Alsace-Lorraine et l’opinion publique : Rudolf Schwander, Karl Hauss, abbé Émile Wetterlé, Daniel Blumenthal, Paul Helmer, Georges Weill (Hansi), général Heinrich Scheüch, Anselme Laugel, [une grande partie des articles est en allemand] (juillet 1917-novembre 1918).
AJ/30/228
Politique générale : dossiers individuels concernant des personnalités politiques (1921-1925).
AP/101(II)/116
Fonds Greffulhe : correspondance passive (1566-1961).
Il est également possible de trouver des informations sur Emile Wetterlé en se rendant sur le site internet des Archives nationales allemandes .
Né le 2 avril 1861 à Colmar (Haut-Rhin), mort le 24 juillet 1931 à Ouchy (Suisse).
Député du Haut-Rhin de 1919 à 1924.
Emile Wetterlé fit ses études secondaires au collège libre de Colmar et à La Chapelle sous Rougemont. Puis il étudia la philosophie à Paris et à Strasbourg ainsi que la théologie au couvent des dominicains de Salamanque de 1880 à 1883 et à l'université d'Innsbruck, dans le Tyrol autrichien.
Ordonné prêtre en 1885, il fut précepteur en France de 1885 à 1889, puis en Italie. Nommé vicaire à Mulhouse en 1889, il prit la tête des associations ouvrières catholiques. À partir de 1893, il se consacre uniquement à la politique et au journalisme. Il revendiqua pour l'Alsace-Lorraine l'extension des libertés politiques et le maintien des traditions et de la langue française. Il dirigea le Journal de Colmar, puis le Nouvelliste d'Alsace-Lorraine. Il fonda le Colmarer Zeitung et l'Elsaessischer Kurrier. Il dirigea un nouveau parti national catholique.
Conseiller général de la Haute-Alsace en 1897, il fut élu député au Reichstag en 1898 et à la délégation d'Alsace-Lorraine en 1900. Cette même année, il fut emprisonné quelques mois. Le 10 avril 1915, il fut exclu de la fraction du centre de la 2e chambre du Landtag puis exclu du Reichstag. Il fonda le parti national avec Jacques Preiss, Daniel Blumenthal et P.A. Helmer.
Candidat aux élections générales législatives de 1919, il fut élu sur la liste d'union nationale ; sur 116.956 inscrits, 98.322 votants, 18.634 abstentions et 96.952 suffrages exprimés, il obtint 59.391 voix alors que la majorité absolue était de 48.477.
À la Chambre, il fit partie de diverses commissions, celles des affaires étrangères, de l'Algérie, des colonies et des protectorats. Il s'intéressa essentiellement aux problèmes de l'Alsace et de la Lorraine.
L'abbé Wetterlé ne se représenta pas aux élections de 1924 et il devint le 31 mai conseiller canoniste de l'ambassade de France au Vatican.
Emile Wetterlé publia de nombreux ouvrages :
- La prière catholique en Alsace-Lorraine. (1894) ;
- Parti catholique et coteries (1898) ;
- Vérités et paradoxes (1900) ;
- Propos de guerre (recueil d'articles, 1915) ;
- Ce qu'était l'Alsace-Lorraine et ce qu'elle sera (1915) ;
- L'Allemagne qu'on voyait et celle qu'on ne voyait pas.
Il mourut le 24 juillet 1932 à Ouchy (Suisse) à l'âge de soixante-dix ans.