Marius, Clément Valette

Né le 8 juin 1874 à Lanuejols (Gard).

Député du Gard de 1914 à 1919.

Fils d'instituteur et instituteur lui-même, puis professeur, Marius Valette est très tôt attiré par la vie politique. Ainsi, dès sa sortie de l'Ecole normale, devient-il un actif militant, défenseur de la laïcité. Aussi est-il encore jeune lorsque, déjà maire de Nîmes, il se présente pour la première fois en 1910 aux élections législatives dans la 2e circonscription d'Alès. Cette première tentative ne sera pas couronnée de succès.

Dans sa déclaration, il est vrai, Marius Valette a proposé un programme très avancé pour l'époque. Il lance un « appel à tous les prolétaires » et dénonce les « milliards de bénéfices réalisés par les omnipotentes compagnies ». Favorable à la collectivisation il affirme qu'elle permettra « la république dans le domaine économique comme nous l'avons en ce moment dans le domaine politique ». Enfin, ancien instituteur laïque, il se déclare « rester profondément attaché à toute l'œuvre laïque de la république ». En 1914, Marius Valette, devenu professeur d'école pratique de commerce, est élu au second tour des élections législatives. En seconde position derrière de Ramel au premier tour, il bat ce dernier au second par 9.406 voix contre 8.432 sur 19.140 votants.

A la Chambre, Marius Valette s'inscrit au groupe socialiste. Il est membre de la commission des comptes définitifs et des économies et de la commission des mines. Les problèmes miniers, concernant directement sa circonscription, retiennent particulièrement son attention. Il est l'auteur d'une proposition de loi relative à la caisse autonome de retraite des ouvriers mineurs et d'une proposition de résolution tendant au relèvement des salaires des ouvriers mineurs. Il prend part à la discussion de diverses propositions de loi relatives à la taxation des charbons et intervient en faveur de la réduction à 8 heures de la journée du travail dans les mines. Il interpelle enfin le gouvernement sur la solution d'un conflit du travail dans les mines.

En 1919 les élections législatives se déroulent au scrutin de liste. Marius Valette se présente en tête de la liste d'entente républicaine qui s'oppose à la liste d'union nationale de de Ramel. La liste d'entente républicaine ne compte qu'un élu, Mourrier, avec 26.191 voix. Marius Valette ne totalise que 21.279 voix.

Il se retire alors de la vie politique.