Louis Viellard

1879 - 1956

Informations générales
  • Né le 7 juillet 1879 à Morvillars (Territoire-de-Belfort - France)
  • Décédé le 3 avril 1956 à Neuilly-sur-seine (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Territoire-de-Belfort
Groupe
Non inscrit

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 9 janvier 1927 au 13 janvier 1936
Sénateur
du 14 janvier 1936 au 31 décembre 1944

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 7 juillet 1879 à Morvillars (territoire de Belfort).

Député du Haut-Rhin de 1914 à 1919.

Sénateur du Haut-Rhin de 1927 à 1944.

Louis Viellard fait ses études dans une école supérieure de commerce et, suivant en cela la tradition familiale, entre dans l'industrie métallurgique où il devient maître de forge.

Très tôt attiré par la politique il est élu, le 3 novembre 1906, à l'âge de vingt-sept ans, maire de Morvillars. Il s'acquitte de ses devoirs municipaux de telle façon que ses concitoyens ne cesseront de lui renouveler leur confiance et leur estime tout au long de sa carrière politique.

Louis Viellard est élu député le 26 avril 1914 par 5.554 voix contre 4.704 à Alfred Bouvier, sur 10.741 votants.

A la Chambre des députés il fait partie du groupe des non-inscrits et est membre des commissions du travail, du commerce et de l'industrie, des régions libérées. Il dépose diverses propositions de loi tendant à assurer aux héritiers présents le droit de se faire envoyer en possession de l'héritage d'un militaire décédé, concernant le capital-actions des sociétés anonymes et en commandite, tendant à la suppression des sous-préfets.

Il dépose également une proposition de résolution tendant à dispenser, sous certaines conditions, les étudiants munis de la première partie du baccalauréat de la deuxième partie de cet examen pour l'accession au grade de licencié en droit ou de docteur en médecine.

Il intervient dans la discussion du projet de loi portant approbation du traité de paix conclu à Versailles le 28 juin 1919, du projet de loi tendant à rendre applicable au territoire de Belfort la loi du 12 juillet 1919 relative à l'élection des députés.

Le passage de Louis Viellard au Palais Bourbon comme représentant du territoire de Belfort est de très brève durée. La guerre l'arrache à son mandat. Lieutenant, il accomplit des missions difficiles. Il est cité le 26 septembre 1917 et sa conduite aux armées lui vaut la croix de chevalier de la Légion d'honneur et la Croix de guerre.

De 1919 à 1927 il abandonne pour un temps l'arène politique. Ce n'est qu'en 1926 qu'on le voit de nouveau participer à la lutte. Le 28 novembre 1926, en effet, il est élu conseiller général du canton de Delle. Il deviendra plus tard vice-président du Conseil général du territoire de Belfort.

Louis Viellard se présente comme candidat d'union nationale et républicaine à l'élection sénatoriale du 9 janvier 1927. Il est élu par 96 voix contre 91 à Laurent Thiéry, sénateur sortant. Il est réélu le 20 octobre 1935 par 104 voix contre 73 à Klopfenstein, sur 201 votants.

Simultanément membre de la commission des douanes et de la commission de l'hygiène et de la prévoyance sociale, l'expérience acquise par Louis Viellard dans les milieux industriels en fait au Sénat un orateur écouté dont les interventions sur divers projets douaniers sont toujours accueillies avec faveur.

Parallèlement à son activité au Palais du Luxembourg Louis Viellard s'efforce, sur le plan local, de faciliter l'organisation agricole du territoire de Belfort. Création de syndicats agricoles, d'une bourse agricole, réorganisation de la chambre d'agriculture, sélection de semences, ses initiatives sont nombreuses et fécondes.

Grâce à sa parfaite connaissance des choses forestières - il était membre de l'Académie d'agriculture, section sylviculture, et président de la société forestière de Franche-Comté - Louis Viellard met tout en œuvre pour développer cette importante ressource nationale en fondant l'association des communes forestières et le comité national du bois.

Le 10 juillet 1940, il vote les pouvoirs constitutionnels au maréchal Pétain.