François-Emile Villiers
1851 - 1941
- Informations générales
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- Né le 31 juillet 1851 à Brest (Finistère - France)
- Décédé le 20 janvier 1941 à Plougastel-daoulas (Finistère - France)
1851 - 1941
Né le 31 juillet 1851 à Brest (Finistère).
Député du Finistère de 1893 à 1912.
Sénateur du Finistère de 1912 à 1921.
Fils de l'ancien député du Finistère, François-Marie Villiers, propriétaire, décédé en 1885, et de Elise Goulin, Emile Villiers s'engage, pendant la guerre de 1870, dans la légion des volontaires de l'Ouest.
Ayant ensuite, à l'issue des hostilités, poussé ses études jusqu'à la licence en droit, il devient attaché de cabinet du préfet du Finistère, puis chef de cabinet des préfets de la Loire et des Bouches-du-Rhône, mais donne sa démission de ces dernières fonctions lors de la retraite du maréchal de Mac-Mahon, en 1879.
Devenu conseiller municipal adjoint au maire de Brest, il est élu conseiller général pour le canton de Daoulas avec une avance de 213 voix sur son principal concurrent. Invalidé, il est réélu avec une majorité de 500 voix.
Aux élections législatives du 20 août 1893, il se porte comme candidat de la droite dans la 2e circonscription de Brest, pour remplacer Boucher, député conservateur, qui ne se représente pas. Il est élu au premier tour par 7.479 voix contre 4.460 à Maissin, ingénieur, candidat républicain. Il sera régulièrement réélu au premier tour, car sans concurrent sérieux, le 8 mai 1898, par 9.287 voix sur 10.423 votants ; le 27 avril 1902, par 10.906 voix sur 11.391 votants ; le 6 mai 1906, par 10.620 voix sur 11.612 votants, et le 24 avril 1910, par 9.586 voix sur 11.934 votants.
Au Palais Bourbon, Emile Villiers siège parmi les conservateurs.
Il se prononce contre l'augmentation des impôts, pour la protection de l'agriculture et de l'industrie nationale contre la concurrence étrangère, et naturellement, en 1905, contre le projet de loi de séparation des églises et de l'Etat. Le sénateur Delobeau étant décédé, une élection complémentaire a lieu à laquelle Emile Villiers se présente. Ayant obtenu 449 voix au premier tour contre 248 à Lefèvre sur 1.331 votants, il l'emporte au second tour, recueillant 664 suffrages contre 563 à son principal adversaire.
Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe des indépendants et intervient rarement en séance publique, mais toujours de façon pertinente, marquant une nette préférence pour les discussions mettant en cause la marine ou les pêches.
Lors du renouvellement du 9 janvier 1921, il échoue de quelques dizaines de voix aux deux premiers tours de scrutin, recueillant successivement 619 et 629 suffrages, et de 3 seulement au troisième tour, qui a lieu à la majorité relative. Il rentre alors dans la vie privée et va avoir une vieillesse fort pénible.
Par suite de deuils répétés dans sa famille, il connaît, d'abord près de Landerneau, puis, à partir de 1938, à Beau-voir, près de Plougastel, des conditions de vie de plus en plus difficiles, encore aggravées par un état de santé sans cesse déclinant.