Christian de Villebois-Mareuil
1852 - 1924
Né le 10 août 1852 à Grez-en-Bouère (Mayenne), mort le 22 avril 1924 à Grez-en-Bouère.
Député de la Mayenne de 1889 à 1893 et de 1906 à 1914.
Après des études classiques à Paris et à Nantes, Villebois-Mareuil fait son droit à Paris, s'illustre comme avocat dans des causes criminelles ou politiques, en plaidant notamment pour la France nouvelle contre Gambetta. En 1878, il devient conseiller municipal, puis maire de sa commune d'origine.
En 1880, il quitte Paris pour exploiter ses propriétés agricoles, est élu vice-président des associations agricoles de la Mayenne et compte parmi les fondateurs du syndicat central des agriculteurs de France, il est enfin nommé conseiller général de la Mayenne, où il représente le canton de Grez-en-Bouère.
Il a dans le même temps des activités journalistiques et littéraires, comme rédacteur de l'Union, de la France Nouvelle et de Triboulet ; sous l'anagramme de « Boisville », publie un roman Ali Mokar ben Salem et un essai La République de Thélin. Il sera plus tard secrétaire général honoraire de l'association de la presse monarchiste départementale.
Aux élections législatives de 1889, présenté par le Comité conservateur pour succéder au député sortant, Barouille, il est élu dans l'arrondissement de Château-Gontier au premier tour par 9.915 voix contre 6.067 à Godivier, et affirme ses convictions monarchistes et catholiques : « La monarchie - dit-il dans son programme - peut seule rendre à mon pays la prospérité et la confiance. »
En matière agricole et industrielle, il se veut protectionniste. A ce titre, il siège à la grande commission des douanes, et présente plusieurs rapports sur les régimes douaniers du maïs et du riz, l'introduction des viandes mortes, le code rural, l'avilissement du prix du bétail. Il participe aux débats politiques sur la catastrophe des mines de Saint-Etienne en 1890 et à la commission d'enquête sur le Panama.
En 1892 et 1893, il est élu secrétaire de la Chambre des députés ; mais pour des raisons de santé, il ne se représente pas aux élections de 1893 et 1898. Il est alors remplacé par le prince Louis de Broglie.
A la suite du décès de Louis de Broglie en 1906, il se présente à une élection partielle comme candidat catholique, avec pour devise « Vive Dieu, vive la Patrie », il est élu le 11 novembre 1906, avec 11.915 voix sur 14.183 votants. Pendant la 9e législature, il participe aux travaux des commissions « sur les usages industriels de l'alcool » en 1907 et de « l'hygiène publique » en 1909, et du contrôle des métaux précieux.
Facilement réélu au premier tour des élections législatives du 24 avril 1910 par 12.730 voix, et 3.281 bulletins blancs, il appartient alors aux commissions des douanes, des mines, puis des affaires extérieures, et continue de siéger à droite. Tout en suivant les affaires coloniales, il exerce son ardeur de polémiste dans les domaines de l'urbanisme et de l'environnement.
Aux élections de 1914, où il ne se représente pas, il est remplacé par Dubois-Fresney, et meurt à soixante-douze ans à Grez-en-Bouère, sa commune d'origine.
Il était le frère du colonel Georges de Villebois-Mareuil qui participa à la guerre des Boers et fut tué en 1902.