Jules, Jean, Jacques Bertrand

Né à Champniers (Charente) le 19 décembre 1864, mort à Paris (17e) le 18 janvier 1942.

Député de la Charente-Inférieure de 1919 à 1924.

Issu d'une famille de propriétaires terriens, Jules Bertrand ne s'intéressa qu'assez tard aux questions politiques. A la fois propriétaire foncier et fabricant d'engrais il présidait le Comité agricole et industriel de La Rochelle. Il devint membre puis Président du Tribunal de commerce de cette ville, Président de la Fédération maritime et commerciale et Président de l'Union des groupements industriels et commerciaux. Trop âgé en 1914 il ne participa pas à la Grande Guerre. A 55 ans il posa sa candidature en Charente-Inférieure aux élections législatives -du 16 novembre 1919, alors qu'il était conseiller municipal de La Rochelle, sur la liste d'Union républicaine national. Les suffrages s'étant dispersés sur trois listes il passa à la plus forte moyenne avec 37.352 voix, derrière Taittinger et Villeneau ses colistiers, battant son homonyme radical William Bertrand qui n'obtint que 34.352 voix.

Dans sa profession de foi électorale il préconisait un resserrement de l'Union sacrée, le renforcement des pouvoirs du Président de la République et la limitation de ceux du parlement. Tandis que ses colistiers s'inscrivaient au groupe de l'Action républicaine et sociale-il adhéra à l'Entente républicaine démocratique. Membre de la commission du commerce et de l'industrie et de celle des transports il intervint activement dans la discussion des projets de loi relatifs aux bénéfices de guerre et à la taxe sur le chiffre d'affaires (1921), déposa et rapporta une proposition de loi relative au nouveau régime des chemins de fer (1921) et rapporta un projet de loi relatif à l'extension du port de La Rochelle-Pallice (1922).

En 1924 sa liste fut battue par l'Union des gauches et il ne se représenta pas en 1928.

Il se fixa à Paris où il s'occupa jusqu'en 1937, de la Société de fabrication d'engrais dont il était président.

Il mourut dans le 17e arrondissement. où il résidait, le 18 janvier 1942.