Pierre, Armand, Napoléon Vaux

1848 - 1940

Informations générales
  • Né le 22 février 1848 à Longepierre (Saône-et-Loire - France)
  • Décédé le 21 août 1940 à Labergement-les-seurre (Côte-d'Or - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Côte-d'Or
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Côte-d'Or

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 22 février 1848 à Longepierre (Saône-et-Loire), mort le 21 août 1940 à Labergement-les-Seurre (Côte-d'Or).

Député de la Côte-d'Or de 1893 à 1902. Armand Vaux est le fils aîné de Pierre Vaux, instituteur disciple de Lamennais, connu pour ses idées républicaines et socialistes. Hélas, après le coup d'Etat du 2 décembre 1852, quoique innocent Pierre Vaux est arrêté, accusé d'incendie volontaire, condamné aux travaux forcés à perpétuité et envoyé au bagne de Cayenne. Armand n'a alors que 4 ans. Dès l'âge de 13 ans, il rejoint son père et reste 15 ans en Guyane, jusqu'à la mort du proscrit qui le pénètre d'un socialisme c fort peu scientifique » au dire d'Armand Vaux lui-même.

Dès lors, Armand Vaux se voue à la réhabilitation de son père et il finira par obtenir l'annulation de sa condamnation.

Fixé à Labergement-les-Seurre. en Côte-d'Or, où il exerce à la fois la profession de cultivateur et celle de cafetier, il se porte candidat aux élections de 1893 sous l'étiquette socialiste en se présentant fièrement comme le « fils du forçat Pierre Vaux »

En tête des le premier tour avec 4.607 voix contre 3.265 à Gaffarel, républicain, 3.144 à Jolliet et 1.891 à Messner, radicaux tous les deux, il l'emporte au second tour le 3 septembre avec 7.395 suffrages contre 4.502 à Gaffarel et 1.833 à Martin, candidat républicain qui n'est entré en lice qu'au second tour.

A la Chambre il contribue beaucoup à la loi permettant la révision des procès criminels et la réparation des erreurs judiciaires.

Le premier tour des élections de 1898 pour le renouvellement de la Chambre ne lui est guère favorable : il n'arrive qu'en troisième position avec 3.499 voix, devancé par Savot, 5.076 voix et Messner, 4.436 voix, un de ses adversaires malheureux de 1889. Il précède de peu un quatrième candidat, Charlot, 3.231 voix. Mais la division de ses adversaires va le servir au second tour ; il recueille la quasi-totalité des voix de Charlot et l'emporte par 7.960 suffrages sur 17.969 votants contre 5.726 à Savot et 4.176 à Messner.

Son activité parlementaire au cours de la législature est essentiellement marquée par le dépôt d'une proposition tendant à l'indemnisation des habitants de Dijon, victimes de l'orage du 28 juillet 1900 et une intervention au cours de la discussion d'un projet tendant à autoriser la ville de Dijon à substituer des taxes directes à ses droits d'octroi.

Il ne se représente pas aux élections de 1902 et s'éteint près de 40 ans plus tard, le 21 août 1940, âgé de 92 ans.