Adrien de Wignacourt

1845 - 1915

Informations générales
  • Né le 23 octobre 1845 à Saint-marceau (Ardennes - France)
  • Décédé le 21 octobre 1915 à Ixelles (Belgique)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Ardennes
Groupe
Républicain

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 23 octobre 1845 à Saint-Marceau (Ardennes), mort le 21 octobre 1915 à Ixelles (Belgique).

Député des Ardennes de 1893 à 1898.

Entré à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, Adrien de Wignacourt en sortit en octobre 1867 et fut nommé sous-lieutenant au 3e régiment de hussards. Peu avant la guerre de 1870, il quitta l'armée mais, au lendemain du désastre de Sedan, il rentra avec son grade dans son ancien régiment. C'est au 6e régiment de cavalerie de marche qu'il fit toute la campagne de l'armée de la Loire, prit part à la bataille de Patay et à tous les combats livrés entre Orléans et Le Mans. Après la Commune, il quitta le service actif et, à partir de cette époque, il fit partie des cadres de l'armée territoriale.

Il entra pour la première fois dans la vie publique en 1880, date à laquelle il fut élu conseiller général du canton de Flize (Ardennes) où il habitait, une partie de l'année, le château de Guignicourtsur-Vence.

En 1889, il se présenta à la députation dans la circonscription de Mézières avec une profession de foi républicaine : « libéral et indépendant, il n'avait jamais eu, disait-il, d'attaches quelconques avec un parti légitimiste, orléaniste ou bonapartiste ». Il obtint 8.724 voix contre 10.864 à Corneau.

En 1893, il se présenta de nouveau dans la 1re circonscription comme candidat républicain et non pas rallié, dit-il, car il n'avait jamais fait une opposition quelconque au gouvernement de la République. Il fut élu au scrutin de ballottage obtenant 7.782 voix sur 24.865 inscrits, 20.163 votants, son principal concurrent, J.-B. Clément, ne recueillant que 6.479 suffrages.

A la Chambre, il fit partie de plusieurs commissions : initiative parlementaire, intérêt local, commission chargée de l'examen de la proposition de loi ayant pour but de donner à la femme majeure et jouissant de ses droits civiques le droit d'être témoin dans les actes d'état civil, commission chargée de l'examen de la proposition de loi relative à l'amnistie en faveur des soldats des armées de terre et de mer pour faits d'insoumission, de désertion, de rébellion et d'indiscipline. Il présenta deux rapports, l'un sur la proposition de Guillemet relative au vote obligatoire - que lui-même préconisait- l'autre sur l'interdiction du cumul de traitements des sénateurs avec l'indemnité législative.

S'étant représenté aux élections générales de 1898, il ne fut pas réélu, laissant son siège de député à Albert Poulain.

Il mourut le 21 octobre 1915 en Belgique, à Ixelles ; il avait 70 ans.