Jules Viette

1843 - 1894

Informations générales
  • Né le 6 mai 1843 à Blamont (Doubs - France)
  • Décédé le 15 février 1894 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Doubs
Groupe
Gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Doubs
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Doubs
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Doubs
Groupe
Républicain progressiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Doubs
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 15 février 1894
Département
Doubs
Groupe
Républicains progressistes

Biographies

Député depuis 1876 et ministre, né à Blamont (Doubs) le 6 mai 1843, il combattit l'empire dans les journaux républicains de l'Est, et notamment dans la Démocratie franc-comtoise dont il fut l'un des fondateurs.

Capitaine des mobilisés du Doubs pendant la guerre de 1870, il fut cité à l'ordre du jour de l'armée, devint conseiller municipal de Blamont, conseiller général de ce canton (8 octobre 1871), et, sur la recommandation publique de Gambetta, fut élu, le 20 février 1876, député de l'arrondissement de Montbéliard par 9,091 voix (15,003 votants, 18,668 inscrits) contre 5,458 à M. Grosjean; dans sa profession de foi, il demandait une République sagement progressive, la réduction du service militaire, la liberté des cultes, l'instruction laïque, gratuite et obligatoire. Il prit place à gauche et fut des 363 qui refusèrent un vote de confiance au ministère du 16 mai.

Réélu, le 14 octobre 1877, par 10,279 voix (16,792 votants, 19,835 inscrits) contre 6,418 à M. Mettetal, ancien représentant, il reprit sa place à gauche, soutint la politique scolaire et coloniale des ministères républicains, et fut réélu, le 21 août 1881, par 11,670 voix (14,221 votants, 20,026 inscrits). Il déclara (février 1883) dans la discussion du projet Fabre sur l'expulsion des prétendants, qu'il n'y avait pas de droit commun pour les princes, signa (février 1886) la proposition d'expulsion Ballue-Duché, se prononça pour la réforme de la magistrature, pour le scrutin de liste, pour le maintien du budget des cultes, et pour la politique des résultats préconisée par Gambetta.

Porté, aux élections du 4 octobre 1885, sur la liste républicaine du Doubs, il fut élu, le 1er sur 6, par 37,511 voix (64,794 votants, 81,221 inscrits), et accepta, dans le 1er cabinet Tirard, le portefeuille de l'Agriculture (12 décembre 1887), qu'il conserva dans le cabinet suivant (cabinet Floquet) le 3 avril 1888, jusqu'à la chute de ce cabinet (22 février 1889); il déposa, en cette qualité, plusieurs projets de loi, notamment concernant la réforme de l'administration forestière, et eut à répondre, sur ce point, à une interpellation du sénateur Volland. Dans la dernière session, il s'est prononcé:

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution (chute du cabinet Floquet dont il faisait partie),
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour les poursuites contre le général Boulanger;

il s'est abstenu sur le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse.

M. Viette était un des hauts dignitaires de la franc-maçonnerie.


Né le 6 mai 1843 à Blamont (Doubs), mort le 15 février 1894 à Paris (5e).

Député du Doubs de 1876 à 1894. Ministre de l'Agriculture du 12 décembre 1887 au 22 février 1889.

Ministre des Travaux publics du 27 février 1892 au 3 décembre 1893. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT et COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 517.)

Jules Viette est réélu au premier tour des élections législatives des 22 septembre et 6 octobre 1889, par 11.347 voix sur 16.884 votants et 20.763 inscrits, contre 4.794 à Koecklin.

Le 20 août 1893, il brigue le siège de Montbéliard, pour la cinquième fois - ce devait être la dernière - et il recueille dès le premier tour 12.527 voix sur 15.248 votants et 21.114 inscrits.

Au cours de la 2e législature, il s'applique à réaliser son programme : « protection du travail national, anéantissement du césarisme, réformes ».

Il est rapporteur du projet de loi relatif au tarif général des douanes pour les bois indigènes, bois exotiques, liège, produits et déchets végétaux non dénommés. Il est ensuite l'auteur de l'ordre du jour de confiance adopté à la suite de la discussion de l'interpellation de Lasserre au sujet du « retard apporté par le gouvernement dans les poursuites exercées contre les personnes dénoncées par Turpin, dès le mois de septembre 1889 » (il s'agit de l'affaire de la mélinite).

Le 12 janvier 1892, il est élu vice-président de la Chambre, mais il donne bientôt sa démission, car il est rappelé à des fonctions gouvernementales : Emile Loubet en fait son ministre des Travaux publics le 27 février 1892.

Il garde le même poste dans les deux cabinets Ribot (6 décembre 1892-11 janvier 1893 et 11 janvier-4 avril 1893) et dans le cabinet Charles Dupuy (4 avril-3 décembre 1893).

Il a été entre-temps réélu à la Chambre, mais son activité commence à être affectée par la maladie ; il décède le 15 février 1894, après 18 ans de mandat législatif.