Louis Vignancour

1841 - 1900

Informations générales
  • Né le 22 août 1841 à Saint-palais (Basses-Pyrénées - France)
  • Décédé le 13 janvier 1900 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 21 mai 1876 au 25 juin 1877
Département
Basses-Pyrénées
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 7 avril 1878 au 14 octobre 1881
Département
Basses-Pyrénées
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Basses-Pyrénées
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 27 février 1887 au 14 octobre 1889
Département
Basses-Pyrénées
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 19 janvier 1891
Département
Basses-Pyrénées

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 4 janvier 1891 au 13 janvier 1900

Biographies

Député de 1876 à 1885 et de 1887 à 1891, né à Orthez (Basses-Pyrénées) le 22 août 1841, fils d'un président du tribunal d'Orthez, il fit son droit à Paris, se fit inscrire au barreau de Pau, et fit la campagne de 1870-1871 comme officier d'artillerie des mobilisés des Basses-Pyrénées.

Candidat républicain dans l'arrondissement d'Orthez, aux élections législatives du 20 février 1876, il échoua avec 8 298 voix, contre 8 378 au candidat conservateur élu, M. Chesnelong ; mais ce dernier avant été invalidé, M. Vignancour fut élu, le 21 mai suivant, par 9 042 voix (17 872 votants, 19 827 inscrits), contre 8 809 à M. Chesnelong. Il prit place au centre gauche, et vota, avec les 363, contre le ministère du 16 mai.

Aux élections qui suivirent la dissolution de la Chambre, il échoua (14 octobre 1877) avec 8 293 voix, contre 9 193 à M. Planté; mais l'invalidation de ce dernier ramena M. Vignancour à la Chambre, le 7 avril 1878, avec 9 736 voix (17 703 votants, 19 952 inscrits), contre 7 877 au député sortant, M. Planté. Inscrit à la gauche républicaine, il soutint la politique scolaire et coloniale des cabinets républicains.

Il fut réélu, le 21 août 1881, par 12 226 voix (14 040 votants, 19 955 inscrits). Il reprit sa place à gauche, vota avec les opportunistes :
- contre la révision,
- contre l'élection des magistrats,
- contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat,
- contre le service militaire de trois ans.

Porté, aux élections générales du 4 octobre 1885, sur la liste républicaine des Basses-Pyrénées, il échoua avec 39 633 voix sur 86 573 votants.

Une élection partielle, motivée dans son département par le décès de M. Destaudau, le fit rentrer à la Chambre le 27 février 1887, avec 46 103 voix (80 769 votants, 105 482 inscrits), contre 34 091 à M. Joantho, candidat conservateur ; il s'est prononcé, dans la dernière session :
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse

Absent par congé lors de la demande en autorisation de poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, il s'est abstenu sur les poursuites contre le général Boulanger.


Né le 22 août 1841 à Saint-Palais (Basses-Pyrénées), mort le 13 janvier 1900 à Paris (7e).

Député des Basses-Pyrénées de 1876 à 1885 et de 1887 à 1891.

Sénateur des Basses-Pyrénées de 1891 à 1900.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT et COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, page 519.)

Aux élections du 4 janvier 1891, Louis Vignancour est élu au premier tour sénateur des Basses-Pyrénées, en même temps que Marcel Barthe et Séraphin Haulon, par 720 voix sur 1.008 suffrages exprimés, en remplacement de Louis La Caze. Il donne sa démission de député et s'inscrit à la Haute Assemblée au groupe de la gauche républicaine.

Au Sénat, Louis Vignancour maintint la ligne politique qui avait toujours inspiré son action et restera jusqu'au terme de son mandat un républicain convaincu et intransigeant.

Son courage était exemplaire, mais son attitude quotidienne était modeste et courtoise. Sa foi, son ardeur, le tour original de sa pensée faisaient de lui une personnalité attachante que l'on découvrait vite derrière son apparence réservée. Son sens du dévouement au bien public le fit siéger jusqu'à la limite de ses forces à la Haute Cour malgré les progrès d'un mal dont il se savait atteint. Au cours de la dernière audience, il fut pris d'un malaise dont il ne se remit jamais. Le devoir ainsi compris, devait dire le président Fallières en prononçant son éloge funèbre le 1er février 1900, est au-dessus de tout éloge. «Il n'y a qu'à s'incliner devant la mémoire de l'homme qui en a poussé la pratique jusqu'au seuil de sa vie. »

Il est décédé dans sa soixantième année après avoir servi la République pendant vingt-deux ans dans l'une ou l'autre de ses assemblées.

Il était le grand-père de Jean-Louis Tixier-Vignancour, dont le père Léon Tixier, avait épousé Mlle Andrée Vignancour.