André, Marie, Edouard Vilfeu

1850 - 1896

Informations générales
  • Né le 25 décembre 1850 à Laval (Mayenne - France)
  • Décédé le 30 mars 1896 à Le mans (Sarthe - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Sarthe

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 25 septembre 1850 à Laval (Mayenne), mort le 30 mars 1896 au Mans (Sarthe). Député de la Sarthe de 1889 à 1893.

André Vilfeu n'a pas encore vingt ans lorsque éclate la guerre de 1870. Pour pouvoir se battre, il devance l'appel de sa classe ; il fait partie de l'armée de la Loire et se bat à Coulmiers, à Patay et au Mans.

Après la défaite, il est nommé magistrat substitut à Laval, puis au Mans. Mais il démissionne en novembre 1879 et ouvre un cabinet d'avocat dans cette ville, où dl se fixe définitivement et dont il devient conseiller municipal.

C'est comme candidat boulangiste qu'il se présente aux élections générales législatives du 22 septembre 1889 dans la 1re circonscription du Mans. C'est un succès puisqu'il bat dès le premier tour le député sortant républicain Leporché par 12.619 voix contre 8.343 sur 27.344 inscrits et 21.309 votants.

Mais aux élections générales suivantes du 20 avril 1893, le boulangisme, affaibli par la disparition de son chef, a fait long feu, et André Vilfeu est battu au premier tour de scrutin par le maire du Mans, Rubillard, qui l'emporte par 10.049 voix contre 9.803, sur 26.239 inscrits et 20.085 votants.

Pendant la législature à laquelle il avait appartenu, André Vilfeu avait été un parlementaire fort actif. Membre de diverses commissions, il avait notamment fait partie, en 1890, de celle des patentes. Il s'intéressait à des sujets très variés, tels que la législation civile et pénale (il fut le (rapporteur de projets ou propositions sur la protection de la femme contre certains abus de la puissance maritale et sur le droit de récusation des jurés et prit part à la discussion en 1891 de la proposition sur l'assistance judiciaire devant les justices de paix, et en 1892 du projet sur les conseils de prud'hommes), les problèmes de santé publique et l'exercice de la pharmacie, les pensions militaires, les questions de travail.

Dans ce dernier domaine, il intervint dans la discussion, en 1890, de propositions sur les syndicats ouvriers, du projet sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels (il demanda la suppression des inspecteurs du travail) et, en 1893, de la proposition sur l'assurance obligatoire des accidents du travail.

Il parut aussi se passionner pour les fruits secs destinés à la fabrication du vin, tant à l'occasion des débats budgétaires que de la discussion du projet d'établissement du tarif général des douanes.

Après son échec aux élections de 1893, André Vilfeu ne vécut que trois ans : il mourut le 30 mars 1896 au Mans à l'âge de 46 ans.