Alfred, Charles, Antoine, Honoré Vast-Vimeux
1826 - 1888
Député de 1859 à 1870, représentant en 1871, sénateur de 1876 à 1885, député de 1885 à 1888, né à Lunéville (Meurthe) le 8 juillet 1826, mort au château de Péré (Charente-Inférieure) le 20 juillet 1888, fils de Charles Louis Vast-Vimeux qui avait été représentant en 1849 et député au Corps législatif, il fit ses études au prytanée de la Flèche (1837-1843), entra, comme engagé volontaire (15 octobre 1844) au 12e dragons commandé par son père, devint brigadier fourrier le 15 avril 1845, maréchal des logis (15 octobre suivant), et fut admis à Saint-Cyr deux mois après (15 décembre).
Sous-lieutenant d'infanterie au 74e de ligne le 1er octobre 1847, il passa dans la cavalerie, et fut envoyé à Saumur (20 décembre suivant) comme élève officier. Il en sortit (1er octobre 1849) sous-lieutenant aux chasseurs d'Afrique, et fut nommé lieutenant (6 décembre 1850), puis capitaine (5 mars 1852). Il était, avec ce grade, officier d'ordonnance du prince Napoléon, et conseiller général au canton d'Aigre-feuille (Charente-Inférieure), lorsque la mort de son père le fit entrer au Corps législatif comme député de ce département, élu, le 27 novembre 1859, dans la 1re circonscription (La Rochelle), par 15,169 voix (19,841 votants, 29,713 inscrits), contre 4,450 à M. Rivaille.
Il opta pour le parlement, donna sa démission de capitaine en 1860, et prit place dans la majorité dynastique. Successivement réélu, le 1er juin 1863, par 16,931 voix (21,957 votants, 30,941 inscrits), contre 4,965 à M. Dufaure, candidat de l'opposition, et, le 24 mai 1869 par 16,261 voix (24,300 votants, 32,358 inscrits) contre 7,167 à M. Brelay et 713 à M. Cristin, il continua de soutenir les institutions impériales et vota pour la guerre contre la Prusse. Il reprit du service pendant cette dernière guerre, comme colonel du 8e régiment de mobiles de la Charente-Inférieure, fit campagne à l'armée de la Loire dans la 1re brigade d'infanterie de la 1re division du 16e corps, et fut promu officier de la Légion d'honneur le 9 janvier 1871 ; il était chevalier du 14 août 1862.
Elu, le 8 février suivant, représentant de la Charente-Inférieure à l'Assemblée nationale, le 6e sur 20, par 47,312 voix sur 105,000 votants et 148,277 inscrits, il siégea au groupe de l'Appel au peuple, et vota pour la paix, pour l'abrogation des lois d'exil, pour la pétition des évêques, contre le service de trois ans, pour la démission de Thiers, contre le ministère de Broglie, contre l'amendement Wallon, contre les lois constitutionnelles; il s'était abstenu sur le septennat.
Elu sénateur de la Charente-Inférieure le 30 janvier 1876, par 357 voix sur 573 votants, il siégea dans la minorité bonapartiste de la Chambre haute, vota pour la dissolution de la Chambre demandée par le cabinet du 16 mai, et, au renouvellement triennal du 25 janvier 1885, échoua avec 492 voix (1,036 votants).
Porté, aux élections législatives du 4 octobre suivant, sur la liste conservatrice de la Charente-Inférieure, il fut élu député, le 5e sur 7, par 62,157 voix (124,616 votants, 143,670 inscrits). Il reprit sa place au groupe de l'Appel au peuple, combattit de ses votes la politique scolaire et coloniale du gouvernement, et mourut avant la fin de la législature.
Date de mise à jour: octobre 2016