Octave Lauraine

1864 - 1934

Informations générales
  • Né le 3 octobre 1864 à Burie (Charente-Inférieure - France)
  • Décédé le 8 septembre 1934 à Saintes (Charente-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Charente-Inférieure
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 15 janvier 1923
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Gauche républicaine démocratique

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 7 janvier 1923 au 13 janvier 1930
Sénateur
du 14 janvier 1930 au 8 septembre 1934

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 3 octobre 1864 à Burie (Charente-Inférieure), mort le 8 septembre 1934 à Saintes (Charente-Inférieure).

Député de la Charente-Inférieure de 1898 à 1923.

Sénateur de la Charente-Inférieure de 1923 à 1934.

Sous-secrétaire d'Etat à la Guerre du 14 juin au 25 août 1914.

Rien ne prédisposait Jean-Octave Lauraine à la politique. Il était né en plein Second Empire, d'une famille de propriétaires viticulteurs qui se tenait à l'écart de la politique parisienne. Il devait devenir lui-même propriétaire viticulteur tout en développant son activité dans maints autres domaines.

En effet, ses brillantes études secondaires l'incitèrent à faire des études de droit qu'il poursuivit jusqu'au doctorat. Il s'inscrivit alors au barreau et ses confrères avocats en firent bientôt leur bâtonnier.

Parallèlement, il commençait sa carrière politique en se faisait élire conseiller municipal de Saintes, en 1893. En 1898, la 1re circonscription de Saintes était privée de son député, le comte Lemercier, qui venait de mourir. Jean-Octave Lauraine se présenta à l'élection partielle de 1898 qui résulta de cette vacance et allait commencer ainsi une carrière de parlementaire qui devait durer trente-six ans.

C'est donc le 8 mai 1898 qu'il fut pour la première fois élu député, et cela dès le premier tour, sous l'étiquette de républicain démocrate, par 6.779 voix sur 12.650 votants contre Genet qui totalisait 5.575 voix. Il fut réélu le 27 avril 1902, toujours au premier tour, par 7.733 voix sur 11.753 votants, contre 2.573 voix à Gouju et 774 voix à Dauphin. Le 8 juillet 1906, il était encore réélu au premier tour avec 8.180 voix sur 13.106 votants, contre 4.599 voix à Thirion. Le 24 avril 1910, il était réélu, encore au premier tour, par 6.150 voix sur 12.743 votants, contre 4.158 voix à Thirion et 1.911 voix à Poitevin. En revanche, ce n'est qu'au deuxième tour qu'il retrouva son siège, aux élections du 10 mai 1914, avec 6.479 voix sur 12.339 votants contre 5.480 voix à Pierre Taittinger, après avoir recueilli, au premier tour, le 26 avril, 5.314 voix contre 4.389 voix à Taittinger et 2.524 voix à Poitevin. Il fut enfin élu le 16 novembre 1919, au scrutin de liste, avec 35.140 voix, sur la liste républicaine, en compagnie de Taittinger 37.727 voix, Villenau 37.683 voix et Albert Favre 35.851 voix.

Au Palais Bourbon, il occupa maintes fonctions importantes, celles de secrétaire de bureau, de 1902 à 1906, celles aussi de vice-président de la commission du budget, de président de la commission de législation civile et criminelle, de président de la commission des boissons et spiritueux, de vice-président de la commission du traité de paix et, en 1912, de président de la commission de la réforme judiciaire.

Il fut aussi président du groupe de la gauche radicale pendant seize ans. Auprès de ses collègues députés, il fut un spécialiste fort écouté des questions de finances extérieures.

Et sa carrière de député atteignit son apogée lorsqu'aux jours critiques de 1914, le président Viviani fit appel à lui pour occuper les importantes fonctions de sous-secrétaire d'Etat à la Guerre, du 14 juin au 25 août 1914, dans son premier cabinet.

Le 21 octobre 1922, un siège sénatorial devint vacant en Charente-Inférieure par suite du décès de Landrodic. Le 7 janvier 1923, lors d'une élection partielle, Jean-Octave Lauraine fut élu sénateur au premier tour, avec 895 voix sur 992 votants, sans avoir pratiquement de concurrent.

Il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique, radicale et radicale-socialiste.

Il fut réélu le 20 octobre 1929 au premier tour avec 880 voix sur 987 votants en compagnie de Fernand Chapsal 907 voix, Jean Coyrard 895 voix et Gustave Perreau 861 voix.

Il intervint dans les discussions des questions de règlement, de boissons et de taxes directes et indirectes en remplacement des droits d'octroi sur les boissons hygiéniques, de budgets : marine, instruction publique, agriculture, chemins de fer ; de sucre, de bouilleurs de cru.

Il fut le rapporteur du projet de loi et de la proposition de loi relatifs à l'amnistie à l'occasion des événements de Draveil, Vigneux et Villeneuve-Saint-Georges, de l'interpellation de Lafferre sur la politique du cabinet Aristide Briand.

Il intervint en tant que sous-secrétaire d'Etat à la Guerre, dans la discussion, à la Chambre des députés, sur l'urgence d'un projet de résolution concernant des mesures de grâce à prendre envers certains citoyens et dans la discussion du budget de la Guerre de l'exercice 1914 (1914).

Au Sénat, il fut successivement ou simultanément membre de la commission des colonies, de la commission des douanes et des conventions commerciales, de la commission de législation civile et criminelle, de la commission de l'armée.

Il intervint, comme sénateur : dans les discussions relatives à la taxe sur le chiffre d'affaires, la hausse illicite des loyers, le régime des pensions et dans les discussions budgétaires : agriculture, colonies, finances, etc..

On lui doit de nombreux textes dans l'une et l'autre chambre, soit comme président d'une commission, soit comme rapporteur, soit comme président de groupe, soit comme simple parlementaire.

Il mourut le 8 septembre 1934 à Saintes.