Olivier de Laurens-Castelet

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 9 avril 1844 à Toulouse (Haute-Garonne), mort le 15 mai 1923 à Montréal (Aude). Député de l'Aude de 1902 à 1906.

Issu d'une famille d'épée, il entra à l'école Saint-Cyr en 1862. Il en sortit deux ans plus tard et fut affecté comme Sous-lieutenant au premier régiment de hussards. Ce régiment se trouvant alors en garnison en Algérie, le jeune officier contribua à la soumission de l'insurrection qui venait d'éclater à ce moment. Devenu lieutenant aux dragons de l'Impératrice, Laurens-Castelet démissionna pour se marier au début de 1870. Mais la guerre étant survenue, il reprit bientôt son grade, combattant à Grave-lotte, à Mars-la-Tour, à Metz. Fait prisonnier, il fut emmené en captivité en Allemagne.

A son retour, il passa dans l'armée territoriale comme chef d'escadron et se retira à Puginier (Aude). Il devint maire de cette commune, succédant à son père qui occupait cette fonction depuis 1850. Dès la promulgation de la loi sur les syndicats de 1884, Laurens-Castelet s'occupa d'organiser à Castelnaudary une association agricole. Président de cette société à laquelle il ne cessa de s'intéresser depuis lors et dont le nombre d'adhérents s'est constamment accru, il fit adopter la création d'une caisse de retraite pour les ouvriers et fonda lui-même dans son château de Puginier un asile pour les infirmes.

Le marquis de Laurens-Castelet se porta candidat républicain-démocrate libéral aux élections législatives de 1898 dans l'arrondissement de Castelnaudary. Il obtint 5.463 voix contre 5.732 à Saba, républicain radical élu.

Il se présente à nouveau aux élections après la démission de Rivals, successeur de Saba. Il se retire après le premier tour de scrutin ayant obtenu 3.559 suffrages. Au renouvellement législatif de 1902, Laurens-Castelet, de nouveau candidat dans l'arrondissement de Castelnaudary, fut élu au second tour de scrutin avec 4.726 voix contre 3.869 à Senescail, député sortant, et 2.984 à Georgin, socialiste.

A la Chambre, Laurens-Castelet ne fit partie d'aucun groupe.

Dans sa profession de foi, il avait affirmé ses convictions républicaines et promis de travailler à la réalisation d'une réforme fiscale assurant l'égalité de tous les citoyens devant l'impôt, interdisant, en particulier, le cumul des traitements et préconisant la réduction des gros appointements. Il était aussi partisan de la réduction à une année de la durée du service militaire et favorable au développement des syndicats professionnels et des mutualités.

Battu par Jean Durand aux élections de 1906 (6.540 voix contre 5.273 sur 12.000 votants) il abandonne désormais la vie politique et meurt le 15 mai 1923 au château de Lagrange, à Montréal, à l'âge de 79 ans.

Il était chevalier de la Légion d'honneur.