Emile Laurent
1880 - 1947
- Informations générales
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- Né le 10 mai 1880 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 9 février 1947 à Paris (Seine - France)
1880 - 1947
Né le 10 mai 1880 à Paris.
Député de Seine-et-Oise de 1911 à 1914.
Fils de modestes quincaillier du 5e arrondissement de Paris, Emile Laurent - qui resta célibataire - était le petit-fils du grand chimiste Auguste Laurent, l'un des créateurs de la notation atomique.
Après des études secondaires à Louis-le-Grand, il obtient une licence de droit, une licence de lettres, un diplôme de sciences naturelles et l'agrégation de philosophie.
Emile Laurent semble hésiter sur le choix de sa carrière. En 1902, jeune avocat, il s'inscrit au stage. Mais, de 1902 à 1904, on le voit professeur de philosophie et de lettres à Avallon. En 1904, il se fait mettre en congé pour préparer un doctorat de sciences politiques et économiques. En 1906, il abandonne définitivement l'enseignement pour se consacrer à la profession d'avocat à la Cour de Paris, après avoir tenté de bifurquer vers la magistrature.
La politique ne va pas tarder à l'attirer.
Président du groupe démocratique de Chaville, Emile Laurent participe au congrès radical de 1905. En octobre de la même année, la fédération des comités républicains patronne sa candidature contre Gauthier de Clagny, député de la 2e circonscription de Versailles. Mais il n'obtient que 5.052 voix contre 8.394 à son concurrent. Il subit un nouvel échec en 1910, dans la même circonscription.
Il obtient 6.716 voix contre 7.547 à M. Bonnefous, Gauthier de Clagny s'étant retiré.
Emile Laurent aura sa revanche le 9 juillet 1911, au cours d'une élection partielle dans la 1re circonscription de Versailles pour remplacer Maurice Berteaux, décédé. Se présentant sous l'étiquette radicale-socialiste, il est élu par 10.883 voix contre 5.266 à M. Gaston Rouvier, 3.203 à M. Lebey et 1.365 à M. Guérin-Catelin.
Membre de la commission de l'enseignement, il dépose des propositions de loi tendant à réprimer l'usurpation de titres et de grades universitaires, à réglementer l'avancement des magistrats dans les cours et tribunaux, à mettre fin à la pollution des fleuves et des rivières.
En 1912, il s'élève contre l'état d'abandon dans lequel se trouve l'école nationale d'agriculture de Grignon, « où les élèves sont moins bien logés que ne le sont les soldats dans les plus vieilles casernes ».
En 1913, il intervient dans un grand débat sur la durée du service militaire, que le gouvernement veut porter de deux à trois ans. En appelant à la mémoire de son prédécesseur Maurice Berteaux, «qui aima son pays jusqu'à en mourir », il s'oppose, avec Messimy et Paul-Boncour, au projet du gouvernement. « L'argument de l'attaque brusquée par l'Allemagne a perdu toute sa valeur, dit-il. Mieux vaut enserrer fortement nos frontières du Nord et du Nord-Est dans un redoutable collier de forteresses, et mieux vaut compter sur de solides réservistes que sur des soldats d'active inexpérimentés. »
Emile Laurent perdra son siège en 1914, par 5.506 voix contre 7.218 à son principal concurrent.
Celui-ci s'appelait André Tardieu.
Né le 10 mai 1880 à Paris
Décédé le 9 février 1947 à Paris
Député de Seine-et-Oise de 1911 à 1914
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VI, p. 2155, 2156)
Emile-Laurent meurt à Paris dans le XIVe arrondissement le 9 février 1947, à l'âge de 66 ans, et est inhumé à Chaville (Seine-et-Oise).
Il était chevalier de la Légion d'honneur.