Louis Laussedat

1809 - 1878

Informations générales
  • Né le 30 juillet 1809 à Moulins (Allier - France)
  • Décédé le 27 juillet 1878 à Moulins (Allier - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Allier
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Allier
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 27 juillet 1878
Département
Allier
Groupe
Gauche républicaine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848, député en 1876 et 1878, né à Moulins (Allier) le 30 juillet 1809, mort à Moulins le 27 juillet 1878, étudia la médecine et l'exerça; dans sa ville natale.

D'opinions libérales et démocratiques, il se fit connaître autant par son active opposition au gouvernement de juillet que par son talent médical, collabora au Patriote de Moulins, fit partie du conseil municipal de cette ville, et prit part à la campagne des banquets réformistes.

Après la révolution de février, il fut élu, le 23 avril 1848, représentant de l'Allier à l'Assemblée constituante, le 6e sur 8, par 47,922 voix (72,233 votants, 89,404 inscrits). Membre du comité de l'Instruction publique, il siégea à la gauche de l'Assemblée, parut quelquefois à la tribune, et opina généralement avec la fraction avancée du parti démocratique: contre le rétablissement du cautionnement et de la contrainte par corps, contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière, pour l'abolition de la peine de mort, pour l'amendement Grévy, pour le droit au travail, pour l'ensemble de la Constitution, contre la proposition Rateau, pour l'amnistie, contre l'interdiction des clubs, contre les crédits de l'expédition de Rome, pour l'abolition de l'impôt des boissons, etc. Adversaire déterminé de la politique de l'Elysée, il appuya la demande de mise en accusation de L.-N.. Bonaparte et de ses ministres.

Non réélu à la Législative, il reprit à Moulins l'exercice de sa profession, fut inscrit, après le 2 décembre 1851, sur les listes de proscription, et dut gagner la Belgique. Il s'établit alors comme médecin à Bruxelles, où il fonda le journal l'Art médical, et appartint à l'Académie de médecine de cette ville. La clientèle qu'il s'était faite dans ce pays l'y retint jusqu'après le 4 septembre 1870.

Il réunit, aux élections du 8 février 1871 pour l'Assemblée nationale, dans le département de l'Allier, 29,026 voix sur 76,640 votants, sans être élu, et ne quitta Bruxelles qu'en 1876, lorsqu'il eut été élu, le 20 février, député de la 1re circonscription de Moulins, par 4,473 voix (8,862 votants, 11,947 inscrits), contre 3,705 à M.Bayon. Le docteur Laussedat prit place à l'Union républicaine et fut des 363. A ce titre, il obtint sa réélection, le 14 février 1877, par 5,641 voix contre 4,548 à M. de Tracy, candidat officiel. Membre de la commission d'enquête électorale, il visita plusieurs départements et conclut à un grand nombre d'invalidations. Décédé le 27 juillet 1878, il fut remplacé à la Chambre, le 29 septembre suivant, par M. Datas.