Clément Lavergne

1905 - 1974

Informations générales
  • Né le 23 septembre 1905 à Aurillac (Cantal - France)
  • Décédé le 16 février 1974 à Fleury-mérogis (Essonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Cantal
Groupe
Communiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Cantal
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Cantal
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 23 septembre 1905 à Aurillac (Cantal)
Décédé le 16 février 1974 à Fleury-Mérogis (Essonne)

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Cantal)
Député du Cantal de 1946 à 1951

Clément Lavergne, fils d'un chaufournier-briquetier, est né à Aurillac, rue des Carmes, en 1905. Il quitte très jeune l'école pour devenir apprenti en parapluie. Après avoir satisfait les obligations militaires, il ne trouve pas de travail dans son département. Aussi, gagne-t-il Paris. Il fait alors la connaissance de militants syndicalistes de la CGTU et décide d'adhérer à la SFIC (Section française de l'internationale communiste). En 1930, il revient à Aurillac. Le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier (Le Maitron) nous apprend qu'il entre au comité fédéral de la région du Cantal lors de sa formation en 1935. IL est secrétaire de la section communiste d'Aurillac et secrétaire régional en 1938. La même année, comme secrétaire adjoint du syndicat du bâtiment d'Aurillac, il conduit l'importante grève du mois de mai, ce qui lui vaut de perdre son emploi. En 1937, il s'était présenté au conseil d'arrondissement dans le canton de Saint-Cemin et avait recueilli 4,6 % des suffrages exprimés.

En décembre 1940, Clément Lavergne est arrêté après une distribution de tracts anti-vichystes. Il est interné durant quatre années dans des camps, notamment celui de Sisteron dont il s'évade en 1944. Il rejoint alors le maquis.

Clément Lavergne est désigné par le PCF pour être candidat, le 21 octobre 1945, aux élections à la première Assemblée nationale constituante. Sa liste, avec 16 530 voix sur 88 083 suffrages exprimés, arrive en troisième position derrière les listes de droite et socialiste mais devant la liste radicale. Clément Lavergne est élu à la plus forte moyenne. Le 2 juin 1946, la liste communiste se maintient avec 19 447 voix sur 91 239 suffrages exprimés.

Clément Lavergne est nommé membre de la commission de la famille, de la population et de la santé publique dans la première Constituante et membre de la commission du travail et de la sécurité sociale ainsi que de la commission de la Caisse nationale d'assurances. Le 10 septembre 1946 (2e Constituante), il dépose, au nom de la commission du travail, un rapport sur une proposition de loi concernant la représentation des ouvriers agricoles en justice par les permanents de leurs syndicats.

Clément Lavergne devient directeur du Cantal ouvrier et paysan en 1946. Le 10 novembre de la même année, il conduit à nouveau la liste du Parti communiste et d'Union républicaine et résistante. Distancée par la liste conduite par Camille Laurens (32 230 voix), elle devance de peu la liste socialiste : 21 764 voix contre 21 235 pour 87 435 suffrages exprimés.

Clément Lavergne retrouve la commission du travail et de la sécurité sociale et siège, en outre, aux commissions du ravitaillement et des affaires économiques. Le 23 décembre 1946, il dépose une proposition de loi visant à accorder aux ouvriers agricoles en chômage les avantages dont bénéficient les ouvriers de l'industrie. Au cours de la législature, Clément Lavergne intervient, non seulement pour défendre les intérêts de ses mandants (notamment les paysans), mais aussi sur les questions touchant à la législation sociale.

Clément Lavergne ne se représente pas aux élections législatives du 17 juin 1951. Il se retire alors dans les Alpes-Maritimes, à La Colle-sur-Loup où il reprend son ancien métier. Il décède le 16 février 1974, à l'âge de 68 ans, à la clinique de la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes de Fleury-Mérogis.