Jean Laville

1880 - 1938

Informations générales
  • Né le 9 mars 1880 à Toulon-sur-arroux (Saône-et-Loire - France)
  • Décédé le 24 août 1938 à Gueugnon (Saône-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 24 août 1938
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 9 mars 1880 à Toulon-sur-Arroux (Saône-et-Loire), mort le 24 août 1938 à Gueugnon (Saône-et-Loire).

Député de Saône-et-Loire de 1928 à 1938.

Jean Laville était le fils d'un tailleur de pierre et, dans sa jeunesse, il fit le tour de France comme ouvrier charpentier. Mobilisé en 1914 comme sous-officier d'infanterie, il fut blessé grièvement à la face. Il termina la campagne comme adjudant. La Croix de guerre, la Médaille militaire et la Légion d'honneur récompensèrent ses mérites et son courage.

Aux élections municipales de 1919, ses concitoyens lui donnèrent la preuve de leur confiance : conseiller municipal S.F.I.O. il est bientôt nommé maire de Gueugnon. Dès 1919 aussi il fut appelé à siéger au Conseil général de Saône-et-Loire.

En avril 1928, il fut élu député de la 2e circonscription de Charolles par 7.746 voix contre 7.631 au candidat radical et 786 au candidat communiste. Et pendant dix ans il représentera ce département de Saône-et-Loire auquel il demeura toujours très attaché.

Il fut en effet réélu en 1932, au deuxième tour, en obtenant 8.203 voix sur 13.041 votants ; puis en 1936, au premier tour, avec 9.497 voix sur 16.877 votants.

Membre de la commission d'Alsace-Lorraine et de la commission du travail, il fut aussi secrétaire de la commission des pensions.

Plein de vitalité, expansif, quelquefois même violent, c'était au fond un homme très bon, toujours prêt à prendre « la défense des humbles et des travailleurs dont il était ». Il mourut le .24 août 1938, en cours de mandat. Edouard Herriot prononça son éloge funèbre, déclarant notamment : « Etant entré dans le parti socialiste, Jean Laville en adopte tout le programme. Travailleur, il croit aux droits du travail et entend les voir étendus. Sa parole toujours directe, ses interventions même un peu rudes traduisent la simplicité et la sincérité de sa conviction. Dès 1928, il défend les congés payés, l'intangibilité des salaires, le droit syndical, l'application aux agriculteurs des progrès sociaux, le contrôle des- prix ; fidèle à la tradition républicaine, il demande aussi l'extension de l'enseignement. Dans les commissions dont il faisait partie, nous l'avons connu loyal et franc, vigoureux, plus soucieux de son devoir que de son intérêt. »

Cet homme droit aimait à dire que « le socialisme porte en lui toutes les forces et tous les espoirs du monde du travail ».