Jean-Baptiste, Aimé Lavy

1850 - 1921

Informations générales
  • Né le 26 septembre 1850 à Bourbon-l'archambault (Allier - France)
  • Décédé le 3 novembre 1921 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 1er décembre 1890 au 14 octobre 1893
Département
Seine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Seine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 26 septembre 1850 à Bourbon-l'Archambault (Allier), mort le 3 novembre 1921 à Paris (18e).

Député de la Seine de 1890 à 1898.

Lavy se révèle d'abord comme un excellent pédagogue. Directeur de l'école laïque libre de la rue Blanche à Paris, il voit la qualité de son enseignement reconnue et récompensée à l'Exposition universelle de 1878.

À cette époque, il a déjà pris une part active à la renaissance du mouvement socialiste. L'un des fondateurs du parti ouvrier, il a été délégué au premier congrès ouvrier tenu à Paris en octobre 1876 et collaborera à la rédaction du Prolétaire dès la création de ce journal, en décembre 1878.

Il remporte son premier succès électoral en 1887. Il est alors élu conseiller municipal du quartier de la Goutte-d'Or, mandat qu'il conservera en 1890. Adversaire ardent du boulangisme, il n'a « ni oublié ni pardonné le tort que cette conspiration a fait au mouvement socialiste ». Aussi présente-t-il, lors des élections législatives de 1889, sa candidature « franchement républicaine et socialiste » dans la 3e circonscription du XVIIIe arrondissement de Paris, mais doit s'incliner devant le député sortant Saint-Martin. L'année suivante, il est élu en remplacement de son ami Joffrin, décédé, dans la 2e circonscription, après avoir obtenu, au second tour, 3.220 voix contre 2.121 à Lissagaray. A la consultation générale de 1893, il est réélu au second tour avec 5.276 voix contre 4.485 à Hostein.

À la Chambre, il appartient à diverses commissions, notamment à celle qui est chargée d'examiner la proposition de loi Lemire sur la liberté d'association. Sa double qualité d'instituteur et de représentant des travailleurs socialistes inspire toute son action parlementaire ; il dépose plusieurs propositions de loi concernant : le personnel de l'enseignement primaire ; la responsabilité civile des instituteurs publics ; les pensions de retraite des ouvriers des manufactures de tabac ; les sociétés de prévoyance et de secours mutuel créées par les syndicats professionnels. Il présente également une proposition de résolution demandant que soit achevée la laïcisation des écoles primaires.

Il rapporte différents textes dont les principaux tendent à assurer la garantie de l'emploi pour les réservistes appelés à faire leur période militaire ; à réglementer le travail sur les chantiers de l'Etat, des départements et des communes ; à modifier la loi de 1881 sur les délégués à la sécurité des ouvriers mineurs.

Ses interventions nombreuses portent encore sur : le travail des mineurs et des femmes dans les établissements industriels ; les conseils de prud'hommes ; les manifestations du 1er mai 1891 et les événements de Fourmies, Charleville et Marseille ; la lutte contre les atteintes aux droits des syndicats professionnels de patrons et d'ouvriers ; la réforme des patentes ; les caisses d'épargne, les sociétés coopératives de production, de crédit et de consommation ; le contrat de participation aux bénéfices ; le respect des « lois ouvrières » de 1897 ; le captage des eaux du Loing et du Lunain.

Le renouvellement de 1898 marque la fin de sa carrière de député. Au second tour de scrutin, il ne rassemble que 5.765 suffrages contre 5.945 à Holtz.

Il meurt à Paris, le 3 novembre 1921, à l'âge de 71 ans.