Georges Le Bail-Maignan
1886 - 1918
Né le 6 octobre 1886 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord), mort le 22 juin 1918 à Paris.
Député du Finistère de 1914 à 1918.
Georges Le Bail-Maignan était le fils de Georges Le Bail, député puis sénateur du Finistère. Après des études juridiques sanctionnées par le grade de docteur en droit, il devint avocat et se fit inscrire au barreau de Quimper, puis à celui de Paris.
Aux élections générales de 1914, il se présenta dans la 2e circonscription de Quimper, où il fut élu au deuxième tour par 5.689 voix contre 5.557 à Derrien.
A la Chambre il s'inscrivit au groupe du parti républicain radical et radical-socialiste et siégea au sein des commissions de la législation civile et criminelle, de la marine marchande et de l'agriculture. Il déposa une proposition de loi tendant à la réintégration dans l'armée de mer des inscrits maritimes et deux propositions de résolution concernant : l'une, le sursis d'appel des mobilisés de l'armée auxiliaire et des pères de famille nombreuse exerçant la profession de sabotier ; l'autre, les permissions des agriculteurs fabricants de cidre. Il aborda la tribune avec aisance et succès. En qualité de rapporteur, il intervint sur les avances faites aux armateurs français pour l'achat de navires à propulsion mécanique provenant des pays alliés et neutres ; la réquisition, pour la durée de la guerre, de la totalité de la flotte marchande française; l'indemnisation des propriétaires de bateaux de pêche ayant subi des pertes de matériel du fait de la mobilisation. Il prit également la parole à propos de la ratification de décrets établissant des prohibitions de sortie ou suspendant les droits d'entrée sur diverses marchandises ; la mise en culture des terres abandonnées ; l'organisation de la production de guerre; la crise des transports, la marine marchande.
Georges Le Bail-Maignan fut élu secrétaire de la Chambre en 1917 et reconduit dans ses fonctions en 1918.
Pendant les hostilités, sous-lieutenant au 2e corps, il se porta volontaire pour le front où sa conduite courageuse lui valut d'être décoré de la Croix de guerre et cité à l'ordre de l'armée.
La maladie vint mettre fin prématurément à sa carrière politique. Il mourut à Paris le 22 juin 1918, à l'âge de 32 ans.