Charles Le Boucq
1868 - 1959
Né le 8 juin 1868 à Cambrai (Nord).
Député de la Seine de 1906 à 1928.
Charles Le Boucq montre des dispositions précoces : admis à 17 ans à l'Ecole polytechnique, mais malade, il renonce aux sciences et donne des leçons de mathématiques, de physique et de chimie. Il se livre ensuite à des travaux de laboratoire à la Faculté des sciences de Lille.
Dans le même temps, il est secrétaire de la commission pour l'emploi industriel de l'alcool.
A 20 ans, il vient à Paris comme rédacteur à l'Evénement, puis au Petit Marseillais. Collaborateur du Radical et de La France, il fut aussi rédacteur en chef de L'Entente, puis directeur du Soir en 1917.
Il écrivit des nouvelles et des poésies sous le pseudonyme de Claude Montaigne. Sa thèse de doctorat sur La contrefaçon des œuvres littéraires et dramatiques est remarquée.
Inscrit au barreau, en 1893, il plaide 102 affaires et obtient 38 acquittements. En 1898, il avait été nommé vice-président du comité Emile-Dubois du 14e arrondissement.
Il fut également professeur et publiciste et conseiller du commerce extérieur.
La guerre venue, il s'engage en 1915 comme sous-lieutenant d'artillerie. Sa brillante conduite en Champagne, en septembre 1915, lui vaut d'être cité. Il obtient la Légion d'honneur et la Croix de guerre, avec une deuxième palme, le 4 mai 1916.
La politique l'attira et il devint secrétaire du comité exécutif du parti radical-socialiste et candidat à l'élection municipale du quartier Croulebarbe en remplacement de feu Moreau.
Charles Le Boucq se présenta pour la première fois aux élections législatives dans le XIIIe arrondissement de Paris, 1re circonscription, les 6 et 20 mai 1906, dans la 9e législature.
Au premier tour, il obtient 3.227 voix, contre 3.128 au député sortant Cardet, son principal adversaire (9.638 inscrits et 7.790 votants). Au second tour, il est élu avec 3.816 voix, contre 3.756 à Cardet (9.368 inscrits, 7.697 votants).
En 1910, il est élu au premier tour, dans la même circonscription, avec 4.983 voix, contre 1.865 à Hamelin, son principal adversaire (9.786 inscrits, 8.038 votants).
Lors des élections de 1914, toujours dans la 1re circonscription du XIIIe arrondissement de Paris, il est encore élu au premier tour de scrutin, le 26 avril, totalisant 4.694 voix contre 2.717 à Sauvé, son principal concurrent (10.358 inscrits, 8.528 votants).
Au scrutin de liste, le 16 novembre 1919, il se présente dans la 3e circonscription de la Seine, inscrit sur la liste d'entente républicaine démocratique, et est élu avec 75.992 suffrages.
En 1924, sur la liste d'union républicaine démocratique, aux élections des 11 et 25 mai 1924, dans la 3e circonscription de la Seine, il est réélu avec 62.655 voix.
En 1928, se présentant pour la sixième fois, mais dans la 2e circonscription du XIIIe arrondissement de Paris, il obtient, au premier tour, 6.845 voix contre 7.296 voix à André Berthon (19.625 inscrits, 17.684 votants) ; au second tour, il réunit 8.125 suffrages contre 8.820 à son heureux adversaire André Berthon. (19.625 inscrits, 17.220 votants.)
Membre de la commission des travaux publics et chemins de fer, de celles de la marine, des affaires extérieures et colonies, il siégea aussi dans diverses commissions spéciales, telles la commission du règlement de la Chambre, la commission de l'utilisation des alcools industriels, celle des comptes définitifs, celle encore du budget de 1911, et participa aux commissions d'enquête sur la marine et sur l'affaire Rochette.
En outre, il fut élu par la Chambre membre du comité consultatif des assurances sur la vie et des entreprises de capitalisation.
Spécialisé dans les questions économiques, il préside le groupe d'action économique, rapporte divers budgets, notamment ceux du ravitaillement, des essences et pétroles, de la marine marchande, ainsi que le projet de loi sur la production d'ammoniaque synthétique.
Il fut aussi vice-président de la commission de la marine marchande, membre de la commission des marchés et spéculation, président de la commission de l'armement et rapporteur général de la commission extra-parlementaire de la marine marchande.
Nommé secrétaire de la Chambre le 12 janvier 1909, il fut confirmé dans cette fonction le 11 janvier 1910.
En librairie, il publia De la contrefaçon des œuvres littéraires ou dramatique (1897) et Un an de cauchemar balkanique (1913).
Né le 8 juin 1868 à Cambrai (Nord)
Décédé le 10 avril 1959 à Nice (Alpes-Maritimes)
Député de la Seine de 1906 à 1928
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires, 1889-1940, Tome VI, p. 2182)
Après son échec de 1928, Charles Le Boucq abandonne la carrière politique.
Il meurt à Nice le 10 avril 1959, âgé de 90 ans.