René, Auguste, Louis, Paul Le Brecq
1876 - 1952
Né le 13 mars 1876 à Saumur (Maine-et-Loire).
Député du Loiret de 1914 à 1924.
René Le Brecq fut propriétaire à Nogent-sur-Vernisson (Loiret) du château de Praslin.
Il sortit de Saint-Cyr. Mobilisé comme lieutenant d'infanterie territoriale en août 1914, promu capitaine à titre définitif le 15 juillet 1915, il fut ensuite affecté à divers états-majors (7e armée, infanterie divisionnaire 60, 21e corps d'armée).
Attiré par la politique, il s'inscrit au parti républicain démocratique et social. Militant actif, il est désigné, le 16 décembre 1921, par le congrès de ce parti comme membre du comité de direction politique.
Sa première élection de député, le 10 mai 1914, fut acquise au deuxième tour de scrutin dans la circonscription de Montargis, au nom du groupe de l'entente républicaine démocratique. Au premier tour, le 26 avril 1914, il n'obtenait que 6.449 voix contre 7.130 à Vazeille, son principal adversaire, mais l'emportait au second tour avec 9.978 voix contre 9.540 au même adversaire. (24.277 inscrits, 19.139 votants).
Porté sur la liste républicaine d'union démocratique du Loiret, il fut réélu le 16 novembre 1919 avec 32.537 voix.
Aux élections du 11 mai 1924, il échoua, n'obtenant que 32.653 voix, sur la liste des candidats républicains, contre 48.329 voix à Dézarnaulds, tête de file de la liste d'union des gauches.
Par la suite, il ne sollicita plus le renouvellement de son mandat parlementaire.
René Le Brecq se défendait d'être un ambitieux.
Dénonçant la politique de violence, il prône le rétablissement de la confiance avec la cessation des questions personnelles soulevées par les politiciens, la République devant être «une grande force morale au service de tous au lieu d'être au service quelquefois d'un parti ou d'un clan ».
Il est tolérant - respect des opinions d'autrui et du principe de la sincérité de tous - mais s'élève contre la prétention de certains de s'adjuger le monopole du républicanisme.
La politique de Poincaré a son soutien, car il la qualifie de «politique loyale de concorde, de progrès social, de clarté ». L'équilibre des finances publiques lui paraît essentiel dans notre pays écrasé par une énorme dette.
S'il approuve l'impôt sur le revenu, René Le Brecq est contre le système de contrôle à domicile qui existait alors dans une Allemagne caporalisée, et système que, dit-il, Caillaux et ses amis voudraient voir appliquer.
Le maintien de la loi militaire de trois ans ne lui apparaît que momentanément indispensable. Il prône, en effet, le retour au service militaire de deux ans dès que les événements de politique extérieure le permettront, admettant la nécessité de rester fort pour éviter la honte d'un nouveau 70.
Sa faveur va au scrutin de liste et à la représentation proportionnelle.
Le Brecq est prêt à soutenir toujours la liberté de conscience et celle de l'enseignement. Il se prononce contre tous les monopoles - chemins de fer, services de navigation, mines, assurances- qui conduiraient, dit-il, au collectivisme. Selon lui le nombre des fonctionnaires doit être limité tout en respectant les situations et droits acquis. Une réforme administrative s'impose donc, qui permettrait de créer des œuvres sociales plus intéressantes en faveur des familles nombreuses et des classes ouvrières des villes et des campagnes.
A la Chambre des députés, René Le Brecq fit partie, sous la 11e législature, de la commission du suffrage universel et de la commission des pensions civiles et militaires.
Dans la 12e législature, il est membre de la commission chargée de contrôler l'application de la loi du 30 janvier 1923 sur les emplois réservés.
Il était titulaire de la Croix de guerre 1914-1918 et officier de la Légion d'honneur au titre militaire.
Né le 13 mars 1876 à Saumur (Maine-et-Loire)
Décédé le 25 décembre 1952 à Briare (Loiret)
Député du Loiret de 1914 à 1924
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, Tome VI, p. 2182, 2183)
René Le Brecq meurt à Briare, le 25 décembre 1952, à l'âge de 76 ans.