André Le Floch
1917 - 2012
Né le 12 juillet 1917 à Vannes (Morbihan)
Député de la Gironde de 1956 à 1958
André Le Floch est né le 12 juillet 1917 à Vannes (Morbihan). Il est le second des trois enfants d'un capitaine au long cours. Interne, il suit ses études secondaires à Nantes et à Bordeaux, puis intègre les rangs de l'Ecole supérieure de commerce et d'industrie de Bordeaux. André Le Floch a tout juste dix-huit ans lorsqu'il se lance dans l'action politique, militant d'abord au sein des Jeunesses socialistes avant de rejoindre la SFIO, dont il devient le trésorier fédéral. La rencontre avec le docteur Marcade, maire socialiste de Pessac, détermine son entrée, en juillet 1936, dans la fonction publique territoriale : il occupe successivement les fonctions d'expéditionnaire, de rédacteur, puis de chef de bureau faisant fonction de secrétaire général adjoint à la mairie de Pessac.
Mobilisé en septembre 1939, André Le Floch rejoint après la défaite les rangs de la Résistance ; son action lui vaut de figurer parmi les membres du comité local de libération de Pessac, et de s'imposer en 1944 à la tête de la fédération socialiste de la Gironde. André Le Floch devient en février 1946 le principal collaborateur de Robert Brettes, sénateur-maire de Mérignac, qui lui confie le secrétariat général de la ville. Il conserve toutefois de solides attaches à Pessac, dont il devient conseiller municipal en 1947, et maire-adjoint chargé des finances en 1953.
André Le Floch conduit la liste de la SFIO aux élections législatives du 2 janvier 1956 dans la 1re circonscription de la Gironde. La liste recueille 45632 voix sur 267543 suffrages exprimés, et emporte l'un des six sièges à pourvoir ; les autres sièges échoient à deux communistes, deux Républicains sociaux et un poujadiste.
André Le Floch est nommé membre de la Commission de l'intérieur et de la Commission du travail et de la sécurité sociale. Parlementaire actif, il dépose de nombreux rapports ; dans plusieurs d'entre eux, rédigés au nom de la Commission de l'intérieur, il s'attache à préciser le statut du personnel des communes et des collectivités locales. L'activité parlementaire d'André Le Floch témoigne de son souci de voir mieux garantie la justice sociale ; il intervient ainsi à la tribune de l'Assemblée, le 2 mai 1956, au cours de la discussion sur le projet de loi qui institue le fonds national de solidarité, pour soutenir un amendement tendant à majorer la taxe proportionnelle sur les revenus de valeurs mobilières ; quelques semaines plus tard, le 24 mai 1956, il dépose une proposition de loi visant à étendre sur l'ensemble du territoire national la pratique du tiers-payant pour les prestations en nature de l'assurance-maladie.
A l'occasion des principaux votes de la législature, André Le Floch se prononce pour l'investiture de Guy Mollet (31 janvier 1956), puis de Maurice Bourgès-Maunoury (12 juin 1957) ; il soutient le projet de loi portant ratification des traités instituant la CEE et l'Euratom (9 juillet), ainsi que le projet de loi relatif aux pouvoirs spéciaux en Algérie (12 novembre). Le député de Gironde vote la confiance sur le programme et la politique de Pierre Pflimlin (13 mai 1958), mais la refuse à Charles de Gaulle (1er juin) ; puis se rallie au général de Gaulle, votant son investiture (1er juin 1958), les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle (2 juin).
Battu au second tour des élections législatives du 30 novembre 1958 dans la 6e circonscription de la Gironde par le candidat de l'UNR Yvon Dalbos, André Le Floch retrouve son poste de secrétaire général à la mairie de Mérignac. Il n'abandonne pas, toutefois, ses activités politiques : élu en 1961 maire de la commune de Floirac, il est de décembre 1967 à mai 1977 vice-président de la Communauté Urbaine de Bordeaux. André Le Floch exerce en outre d'importantes responsabilités nationales à la SFIO, siégeant au comité directeur et au bureau national, et exerçant jusqu'au congrès d'Epinay, en juin 1971, les fonctions délicates de trésorier.
André Le Floch abandonne en 1977 ses mandats politiques, et quitte la mairie de Pessac pour rejoindre la communauté urbaine de Bordeaux, cette fois en qualité de secrétaire général adjoint ; il est en outre nommé, en février 1978, président du Marché d'intérêt national de Bordeaux-Brienne.
André Le Floch consacre au mutualisme le temps qu'il ne réserve pas à ses activités politiques et administratives. Président de la société mutualiste des administrateurs et du personnel des communes et des établissements publics communaux de 1964 à 1968, il est l'un des artisans de la fusion de cet organisme avec la Mutuelle générale du personnel des collectivités locales, dont il assure, jusqu'à sa retraite, la vice-présidence, puis la présidence.
Fin connaisseur des arcanes du mouvement socialiste français, André Le Floch préside aussi, pendant plusieurs années, l'Amicale des anciens parlementaires socialistes.