Victor Le Guen

1881 - 1935

Informations générales
  • Né le 4 mai 1881 à Kérity-paimpol (Côtes-du-Nord - France)
  • Décédé le 21 septembre 1935 à Saint-brieuc (Côtes-du-Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 1er mai 1921 au 31 mai 1924
Département
Côtes-du-Nord
Groupe
Entente républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Côtes-du-Nord
Groupe
Union républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Côtes-du-Nord
Groupe
Union républicaine démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 13 mai 1881 à Kérity-Paimpol (Côtes-du-Nord), mort le 21 septembre 1935, à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord), Député des Côtes-du-Nord de 1921 à 1932.

Originaire des Côtes-du-Nord, Victor Le Guen restera fidèle à son département et s'installera comme architecte à Saint-Brieuc.

Conseiller municipal de cette ville en 1912, élu conseiller général des Côtes-du-Nord en 1919, il est pour la première fois en 1921 candidat à la députation dans une élection partielle organisée pour remplacer Charles Baudet, nommé sénateur. Victor Le Guen ne se présentera qu'au deuxième tour, après avoir vigoureusement prêché l'abstention le 17 avril Le succès couronne son action puisque aucun candidat du premier tour n'obtient un chiffre de voix égal au quart des inscrits. Il est élu le 1er mai ainsi que trois de des colistiers, obtenant 43.813 voix sur 100.357 votants, le seul élu d'une des listes adverses réunissant 38.039 voix.

Victor Le Guen restera député jusqu'en 1932 et s'intéressera particulièrement aux questions concernant les travaux publics et la marine marchande. Inscrit au groupe de l'union républicaine démocratique, il prend part à la discussion des budgets de 1922 et 1923 (ports, marine marchande et pêches).

Il est réélu le 11 mai 1924, en tête de la liste républicaine nationale de protestation, obtenant 46.905 voix sur 114.422 votants, cinq listes étant en présence.

« Nous voulons asseoir enfin chez nous dans le cadre de la Constitution républicaine ce régime de calme, de paix laborieuse de progrès et de liberté récemment défini par le président Millerand et mis en œuvre par M. Poincaré » a-t-il écrit aux électeurs.

Il s'inscrit au groupe de l'union républicaine démocratique et est nommé membre de la commission de la marine marchande et de la commission de la marine militaire - de même qu'à la législature suivante. Il intervient à plusieurs reprises dans la discussion des budgets de 1925, 1926 (ports, marine marchande et pêches entretien et réparation des ports), 1927 (baie du Mont Saint-Michel).

Candidat de la Fédération républicaine de France aux élections du 22 avril 1928 qui ont lieu au scrutin uninominal, il se présente dans la 2e circonscription de Saint-Brieuc, se déclarant « fidèle à la politique de Raymond Poincaré» et soulignant que « depuis quatre ans à la Chambre et dans le pays, il a combattu la politique du Cartel qui, en deux ans, a failli conduire la France à la banqueroute ». Il est élu au second tour de scrutin par 9.385 voix contre 9.117 à Meunier sur 18.753 votants, obtenant au premier tour 8.963 voix contre 7.386 à Meunier et 1.125 à Pasquiou sur 18.659 votants.

Il demande l'octroi de secours aux pêcheurs et armateurs bretons victimes des tempêtes de 1929 et dépose une proposition de loi tendant à amener l'énergie hydroélectrique de la région rhodanienne et des Alpes pour la distribuer dans les villes et les campagnes et pour électrifier la ligne de chemin de fer Paris-Brest. Il prend part à la discussion des budgets de 1929, ,1930, 1931 et 1932, d'un projet de loi portant ouverture de crédits pour faire face aux dommages causés aux marins et à leurs navires par la tempête de septembre 1930 ; de textes encourageant l'industrie des grandes pêches maritimes et relatifs aux ouvrages de côtes. Dans la discussion d'une interpellation, il se préoccupe de la protection de la main-d'œuvre française.

Aux élections du 1er mai 1932, Victor Le Guen est battu au second tour par Michel, agriculteur par 8.848 voix contre 6.682, sur 15.739 votants, alors qu'au premier tour il avait obtenu 5.661 voix contre 4.259 à Michel sur 21.677 votants.

Il meurt le 21 septembre 1935 à Saint-Brieuc, à l'âge de 54 ans.

Ancien combattant de la guerre 1914-1918, Victor Le Guen était chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de la Croix de guerre.