Auguste, Pierre Le Provost de Launay
1823 - 1886
Représentant en 1874, député de 1877 à 1881, sénateur de 1885 à 1886, né à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) le 25 janvier 1823, mort à Pommerit (Côtes-du-Nord) le 30 mars 1886, il appartint à l'administration sous le second Empire comme préfet du Calvados, puis de la Haute-Garonne.
Il occupait ce dernier poste au moment de la révolution du 4 septembre 1870. Révoqué par le gouvernement de la Défense nationale, M. Le Provost de Launay fit une vive opposition à la République et se présenta avec le programme impérialiste de l'Appel au peuple, à l'élection partielle motivée dans le Calvados par le décès de M. Paris.
Elu représentant à l'Assemblée nationale, le 16 août 1874, par 40,834 voix (77,608 votants, 123,901 inscrits), contre 27,439 à M. Aubert, et 9,030 à M. de Fontette, il s'inscrivit au groupe de l'Appel au peuple, et se prononça contre l'amendement Wallon, et contre l'ensemble des lois constitutionnelles.
Il se représenta sans succès aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, et ne réunit, dans le Calvados, que 246 voix sur 861 votants. Mais, après la dissolution de la Chambre des députés par le gouvernement du Seize-mai, il affronta de nouveau la lutte, le 14 octobre 1877, dans l'arrondissement de Bayeux, avec l'appui officiel du gouvernement, et il fut élu député par 9,894 voix (15,187 votants, 19,435 inscrits), contre 5,244 à M. Pilet des Jardins, républicain, des 363.
Il reprit sa place dans le groupe bonapartiste et se signala par la vivacité de ses interruptions dans les débats parlementaires. Il vota
- contre les invalidations des députés de la droite,
- contre le ministère Dufaure,
- contre l'article 7,
- contre l'élection de M. Grévy (au Congrès), comme président de la République,
- contre l'amnistie, etc.
Il ne se représenta pas aux élections législatives du 21 août 1881. Mais, après la mort de M. de Champagny, sénateur des Côtes-du-Nord, il fut le candidat des partis monarchistes coalisés au scrutin partiel du 5 juillet 1885 dans ce département, et entra à la Chambre haute avec 761 voix contre 504 accordées au candidat républicain, M. Armez. M. Le Provost de Launay siégea à droite, vota contre les ministères républicains, et mourut l'année suivante. Commandeur de la Légion d'honneur (14 août 1868).