Joël Le Tac
1918 - 2005
Le Tac (Joël)
Né le 15 février 1918 à Paris
Décédé le 8 octobre 2005 à Maisons-Laffitte (Yvelines)
Député de Paris de 1958 à 1981
Joël Le Tac est né le 15 février 1918 à Paris d’un père, André, instituteur, et d’une mère, Yvonne, née Manière, directrice d’école primaire. Mobilisé en septembre 1939, il doit interrompre ses études de droit. Il prépare alors le concours d'entrée à l’École du Génie de Versailles comme aspirant élève-officier de réserve dans les Transmissions. Affecté à sa demande dans l’infanterie, Joël Le Tac rejoint le peloton d’aspirant officier de réserve d’infanterie à Vincennes. Hostile à l’armistice, il embarque pour l’Angleterre sur un navire qui y évacue des troupes polonaises, et débarque à Liverpool le 22 juin 1940, quatre jours après l’appel à la Résistance lancé par le général de Gaulle. Il s’engage immédiatement dans les Forces françaises libres (FFL) et il est nommé sergent instructeur de la Légion des jeunes volontaires français des FFL au camp de Brynbach au Pays de Galles. Il devient le spécialiste des parachutages sur la France occupée, de l’organisation de réseaux de résistance et de sabotage (notamment Overcloud premier réseau action en zone occupée). Après plusieurs missions sur tout le territoire français, Joël Le Tac est arrêté en février 1942 à Rennes. Il est interné dans les prisons d’Angers et Fresnes avant d’être déporté dans les camps de Struthof en Alsace puis Dachau, Neuengamme, Gross Rosen, d’où il est évacué dans le convoi de la mort, face à l’avance russe, en janvier 1945, sur Dora et, enfin, Bergen-Belsen. Libéré par l’armée britannique, il revient en mai 1945 en France où il est chargé par la Direction générale des études et recherches (DGER), futur Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, de la liquidation de la région du Mans, où il faut identifier les agents des réseaux. Finissant la guerre avec le grade de capitaine, il est fait compagnon de la Libération le 17 novembre 1945. Durant la guerre, sa mère fut également résistante et déportée.
Après plusieurs années passées dans le secteur privé, comme inspecteur des exportations d’une firme franco-anglaise de luxe puis comme chef de service commercial dans une entreprise alimentaire, Joël Le Tac rejoint, en janvier 1952, le bataillon français de l’ONU en Corée en tant qu’officier de renseignements, puis commandant de la 3e compagnie. De retour en France, il se lance dans le journalisme et devient pigiste en 1954 à Paris-Presse puis à Paris Match, où il devient grand reporter en 1954. Il exerce ses talents en Indochine, en Algérie et au Maroc. Après avoir rejoint le Temps de Paris, il est mobilisé comme officier de presse auprès du corps expéditionnaire de l’opération de Suez, avant de retourner à Paris Match où il couvre de nombreux reportages en Europe, au Proche-Orient et en Israël. Il termine son parcours militaire dans la réserve, au grade de lieutenant-colonel. Il se marie en 1959 avec Janine Pujarniscle. Le couple aura deux filles.
Le retour du général de Gaulle au pouvoir en 1958 détermine la suite de sa carrière. Après avoir suivi comme journaliste les événements d’Alger et l’arrivée du général de Gaulle, ce Compagnon de la Libération est élu député Union pour la nouvelle République (UNR) de la 26e circonscription de Paris en 1958. Originaire du 18e arrondissement – il se présente comme « un enfant de Clignancourt » –, il explique aux électeurs de Montmartre qu’il n’a d’autre devise que d « être aux côtés du général de Gaulle ». Il se place en tête du premier tour avec 10 304 voix, soit 25,46 % des suffrages exprimés, juste devant André Soubiran du Centre républicain (9 474 voix) et Camille Denis du Parti communiste français (PCF) qui obtient 8 771 voix. Ayant réuni plus de 71 % des suffrages (soit 27 838 voix) sur son nom, Joël Le Tac est largement élu au second tour face au candidat communiste qui ne recueille que 10 429 voix.
Au Palais-Bourbon, le député de Paris, membre du groupe de l’UNR, siège pendant toute la législature à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Il en est le rapporteur pour avis sur les projets de loi de finances pour 1960 et 1961, sur les crédits de l’Information, et pour 1962, sur les crédits de l’Éducation nationale. Il est en décembre 1961 rapporteur du projet de loi accordant des congés non rémunérés aux travailleurs salariés et apprentis en vue de favoriser la formation de cadres et d’animateurs pour la jeunesse.
L’ancien journaliste consacre l’essentiel de ses interventions aux questions d’information. Sans complaisance, il dénonce régulièrement « le caractère dérisoire » du budget du ministère de l’Information auquel il souhaiterait qu’on restitue « sa véritable fonction de relations publiques de l’Etat ». Il se prononce en faveur du développement des sondages d’opinion ainsi que de la création d’une maison de l’information.
Joël Le Tac soutient les orientations du gouvernement. Il approuve le programme du gouvernement Debré (16 janvier 1959), le nouveau règlement de l’Assemblée nationale (3 juin 1959), la déclaration de politique générale du Premier ministre le 15 octobre 1959 quelques semaines après le discours du général de Gaulle évoquant l’« autodétermination » de l’Algérie, le projet de loi Debré sur le financement de l’enseignement privé (23 décembre 1959), les pouvoirs spéciaux au gouvernement pour ramener l’ordre en Algérie après la semaine des barricades (2 février 1960), le programme du gouvernement Pompidou (27 avril 1962) et la levée de l’immunité de Georges Bidault (5 juillet 1962). Enfin, Joël Le Tac ne vote pas la motion de censure du 4 octobre 1962.
Le député se signale toutefois par son indépendance. Secrétaire départemental de l’UNR pour la Seine en 1959, il doit quitter ce poste en 1961 après la publication d’un article dans la Nation Parisienne dans lequel il critiquait vigoureusement la politique du premier ministre de l’époque, Michel Debré, accusé d’être le représentant d’un « régime à la Guizot ».
Joël Le Tac sollicite le renouvellement de son mandat lors des élections de 1962. Il remporte 14 591 voix, soit 45,6 % des suffrages au premier tour, loin devant son adversaire communiste, Odile Arrighi (24,5 %), et le candidat du Centre national des indépendants (CNI), René Thomas (15,8 %). Le second tour confirme sa nette avance : le député de la Seine est réélu avec 18 864 voix et 61,2 % des suffrages exprimés.
Inscrit au groupe de l’UNR, Joël Le Tac siège à nouveau à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales de 1962 à 1963, qu’il retrouve en 1966 après un passage à la commission des lois. Il est par ailleurs membre de la commission supérieure des sites, perspectives et paysages à partir de février 1963.
Le député de la Seine est rapporteur, en mai et juillet 1963, sur le projet de la loi relatif à l’affiliation à la Sécurité sociale des journalistes rémunérés à la pige. A cette occasion, l’ancien journaliste défend la création d’un statut pour les pigistes. En juin 1966, il dépose également une proposition de loi tendant à créer une redevance au profit des auteurs d’ouvrages mis en location dans les cabinets de lecture, qu’il présente à nouveau au cours des législatures précédentes.
Lors des grands scrutins de la législature, le député gaulliste soutient avec constance l’action du gouvernement. Il se prononce ainsi en faveur de la ratification du traité de l’Elysée le 13 juin 1963, du projet de loi encadrant les grèves des services publics le 26 juillet 1963, de la modification des dates des sessions parlementaires le 20 décembre 1963, de la réforme du mode d’élection des conseillers municipaux le 17 juin 1964 et de la réforme du service national le 26 mai 1965.
Aux élections législatives de 1967, le député de Paris se place à nouveau en tête du premier tour dans la 26e circonscription de Paris, avec 42,1 % des voix, devançant le communiste Jean Wloszczowski dit Wols (24,4 %), le socialiste Gaston Gevaudan (17,7 %) et Jean Nadd du Centre démocrate (13,2 %). Le second tour voit sa confortable victoire avec 54,4 % des voix.
Joël Le Tac retrouve ses collègues gaullistes dans le groupe d’Union pour la Ve République et la commission des affaires culturelles, familiales et sociales à laquelle il siège pendant toute la législature. Il est, en novembre 1967, rapporteur du projet de loi visant à autoriser la ratification de l’accord européen pour la répression des émissions de radiodiffusion effectuées par des stations hors des territoires nationaux puis, en mai 1968, de la proposition de loi relative au placement des artistes du spectacle. A partir d’octobre 1967, il est également représentant de l'Assemblée nationale auprès du ministre de l’Information. Spécialiste des médias, Joël Le Tac participe au même moment à la commission spéciale chargée d'examiner la proposition de résolution tendant à créer une commission d'enquête sur les émissions des actualités régionales télévisées de l’Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF).
A la tribune, il intervient essentiellement sur les questions d’information. Lors de l’examen du projet de loi autorisant la ratification de l’accord européen, l’ancien journaliste défend le principe de la solidarité des pays européens à l'égard des stations pirates. Le député de Paris s’intéresse également à la délinquance juvénile et, lors des discussions des crédits de la jeunesse et des sports en octobre 1967 prévus par le projet de loi de finances pour 1968, il souligne la nécessité de lutter contre toutes les difficultés que la jeunesse peut affronter.
Par ailleurs, en tant que député gaulliste, il ne s’associe à aucune des motions de censure présentées en 1967 comme en 1968.
Avec la dissolution de l'Assemblée nationale par le général de Gaulle, Joël Le Tac doit solliciter une nouvelle fois le renouvellement de son mandat en juin 1968. Dans sa profession de foi adressée aux électeurs, le député de Paris explique : « J’ai, comme député, l’âge de la Ve République. A vous, le 23 juin, de me dire si, oui ou non, en ce qui me concerne, "Dix ans, c’est assez" », en référence au slogan des manifestants de Mai. Porté par la vague gaulliste, le député sortant est réélu dès le premier tour avec 15 966, soit 51,37 % des suffrages exprimés, loin devant ses adversaires communiste (6 208) et socialiste (4 372).
Inscrit au groupe de l’Union des démocrates pour la République (UDR), Joël Le Tac retrouve la commission des affaires culturelles, familiales et sociales dont il est le vice-président de 1968 à 1970 puis de 1971 à 1973. Par ailleurs, le député est à nouveau nommé représentant auprès du Secrétaire d’État à l’Information en octobre 1968. Il est également nommé membre en décembre 1971 de la Commission de contrôle de gestion de l’ORTF puis, en octobre 1972, de la Commission parlementaire consultative instituée par l'article 13 de la loi portant statut de la radiodiffusion-télévision française. Il renouvelle le dépôt de sa proposition de loi tendant à créer une redevance au profit des auteurs d'ouvrages mis en location dans les cabinets de lecture en juillet 1968.
Il est rapporteur, en 1968 et 1969, du projet de loi relatif à la situation juridique des artistes du spectacle et des mannequins, ainsi que de manière connexe de la proposition de loi relative au placement des artistes du spectacle.
A la tribune, ce spécialiste de l’audiovisuel intervient, lors de la discussion des crédits correspondants prévus par les projets de loi de finances, ainsi que lors des débats, en juin 1972, sur le projet de loi portant statut de la radiodiffusion-télévision française et réformant l’ORTF. Son rapport au titre de la commission de contrôle, publié en avril 1972, résume ses critiques : « Le visage marqué des pustules de la publicité clandestine, malade du cœur et de l’âme, au bord de la dépression nerveuse, l’ORTF est un grand corps malade ». Joël Le Tac met en avant la difficulté pour l’État de gérer un ensemble qui comprend plusieurs filières professionnelles hétéroclites mais ne remet pas en cause le monopole dont il est un ferme défenseur. Le 10 mai 1972, lors du débat qui suit plusieurs questions orales sur ce sujet, il stigmatise la publicité clandestine et propose un code de déontologie des relations publiques.
Le député de Paris poursuit son soutien à l’exécutif lors des grands votes de la législature : il soutient le gouvernement à la suite des déclarations de politique générale les 16 septembre 1969, 15 octobre 1970 et 24 mai 1972, et vote pour le projet de loi Edgar Faure d’orientation de l’enseignement supérieur en octobre 1968, pour celui relatif à l’exercice du droit syndical dans les entreprises en décembre 1968, pour celui sur le renforcement de la garantie des droits individuels des citoyens en mai 1970. Il vote aussi le projet de loi Pleven dite « anticasseurs », celui sur l’abaissement du service national à douze mois en juin 1970, ainsi que celui sur la création des régions, le 27 avril 1972.
Joël Le Tac se présente une quatrième fois aux électeurs du 18e arrondissement de Paris lors des élections législatives de 1973. Il se place en tête du premier tour avec 10 894 voix, soit 37,4 % des suffrages exprimés, loin devant le communiste Jean Wloszczowski (20,2 %), Louis Moreau du CNIP (15,7 %), le socialiste et ancien ministre, Daniel Mayer (18,5 %) ou encore la candidate de Lutte Ouvrière, Arlette Laguiller (2,5 %). Au second tour, il est confortablement réélu avec 15 567 voix, soit 56,5 % des suffrages exprimés, face à son adversaire communiste, resté le seul candidat de la gauche en lice.
A son retour au Palais-Bourbon, le député de Paris s’inscrit au groupe UDR, qui devient le groupe Rassemblement pour la République (RPR) en 1977. Membre de la commission des finances, de l'économie et du plan pendant toute la législature, il siège également à la délégation parlementaire consultative de l’ORTF à partir de juin 1973, puis à la commission de contrôle et de gestion financière de l’ORTF à partir de décembre de la même année. Il est rapporteur spécial des crédits de l’ORTF, puis de la Radiodiffusion et télévision française à compter de 1975. Continuant de contester la publicité clandestine à la télévision, il analyse chaque année, sans complaisance, dans son rapport parlementaire, les résultats et les insuffisances de l’ORTF puis, à partir de la réforme de 1974, des différentes sociétés de radio et de télévision qui en sont issues. A l’occasion des projets de loi de finances, le député de Paris souligne en particulier l’insuffisance du projet de budget alloué à ces sociétés, l’imbroglio consécutif au vote dans la hâte de la loi du 7 août 1974 (15 novembre 1974) et le nécessaire rééquilibrage des recettes entre les sociétés. Il insiste également sur le problème du système de répartition de la redevance (18 novembre 1975) ou encore sur les inconvénients de la concurrence entre les différentes entités créées (16 novembre 1977). Il présente d’ailleurs, en avril 1977, une proposition de loi tendant à modifier la loi du 7 août 1974.
Lors des grands scrutins nationaux, le député soutient avec moins de constance les orientations générales défendues par le pouvoir. Il approuve la déclaration de politique générale du Premier ministre Jacques Chirac le 6 juin 1974, mais s’abstient volontairement lors du vote sur le programme du gouvernement de Raymond Barre le 28 avril 1977. Le 10 octobre 1974, le député se prononce en faveur de l’extension de la saisine du Conseil constitutionnel et, le 21 juin 1977, en faveur de l’élection des membres de l’Assemblée des communautés européennes au suffrage universel. Il soutient également les réformes voulues par le nouveau chef de l’Etat en matière sociétale, votant le projet de loi relatif à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) le 28 novembre 1974, et la réforme du divorce le 4 juin 1975. En revanche, à l’image de Maurice Couve de Murville, il juge la réforme du quinquennat peu conforme à l’orthodoxie gaulliste et la rejette le 16 octobre 1973.
Aux élections législatives de mars 1978, Joël Le Tac affronte pas moins de dix-sept candidats. Arrivé en tête du premier tour avec 10 536 voix, soit 37,2% des suffrages exprimés, il bat au second tour l’unique candidat de la gauche, le socialiste Robert Jospin (le père de Lionel Jospin), avec 15 921 voix, soit 55,6 % des suffrages.
De retour au Palais-Bourbon, Joël Le Tac retrouve les bancs du groupe RPR et la commission des finances. Il en est le rapporteur spécial pour la radiotélévision. Le député de Paris est également membre du Conseil d'orientation du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou à partir d’octobre 1978, ainsi que de la commission d’enquête sur les conditions de l’information publique au printemps 1979. Joël Le Tac dépose plusieurs propositions de loi qui portent essentiellement sur les médias, en particulier la communication de certaines rémunérations dans le cadre du service public de la radiodiffusion-télévision française (avril 1978), la modification de la loi d’août 1974 relative à la radiodiffusion et à la télévision (avril 1978), l’organisation des radios locales (avril 1979) ou encore certains principes relatifs à l'organisation des moyens d’information et de communication en France (décembre 1980). Il est également l’auteur de propositions de loi visant à abolir la pratique de la vivisection (juin 1979) ou le tir aux pigeons vivants (novembre 1979).
Surtout, il dépose en avril 1979 une proposition de loi en faveur de la réouverture des maisons closes fermées depuis 32 ans en France. Dans son exposé des motifs, le député de Paris estime que « la loi de 1946 a manqué son but », car elle fait « la part plus belle à la morale qu’à la nécessité ». Il faut « reconnaître l’existence du mal et faire en sorte d’en corriger les effets en fixant des limites à son extension ». Pour Joël Le Tac, il s’agit de « répondre à deux impératifs de santé publique et d’ordre public ». Cette proposition de loi suscite la quasi-unanimité contre elle.
A la tribune, à l’occasion du débat suivant la déclaration du gouvernement sur l’échelle des peines criminelles en juin 1979, il juge « inutile, dérisoire et inopportun » un débat fondé sur « la naïveté et la sensiblerie des abolitionnistes ». Selon le député, la peine de mort étant dissuasive, il faut la maintenir.
Le député de Paris prend également la parole pour expliquer son vote en faveur d’une motion de censure déposée sur l’initiative des membres du groupe socialiste en novembre 1979. Il entend notamment dénoncer les attaques lancées par le Premier ministre contre le RPR et l’utilisation de l’article 49-3 lors du vote de la loi de finances.
Il s’abstient également sur le projet de loi relatif à l'interruption volontaire de grossesse en novembre 1979, car il craint la tentation de considérer l'avortement comme le suprême recours de la contraception et déplore l’absence d'une politique familiale rigoureuse. Il adopte la même position lors du vote sur la modification du code électoral en vue de favoriser la participation des femmes aux élections municipales le 20 novembre 1980.
En revanche, Joël Le Tac accorde sa voix à l'augmentation de la quote-part de la France au Fonds monétaire international le 18 avril 1978, à la déclaration de politique générale du gouvernement Barre le 20 avril 1978, à l’aide aux travailleurs privés d'emploi le 5 janvier 1979, à l'aménagement de la fiscalité directe locale sur lequel la responsabilité du gouvernement est engagée le 18 décembre 1979, à la loi sur la définition et la répression du viol le 11 avril 1980 ou encore au projet de loi renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes le 18 décembre 1980.
Après avoir soutenu Jacques Chirac au premier tour de l’élection présidentielle de 1981, Joël Le Tac prend position publiquement entre les deux tours pour François Mitterrand, devenant ainsi le seul parlementaire gaulliste à appeler à voter pour le candidat socialiste, contre Valéry Giscard d’Estaing.
Il est cependant battu lors des élections législatives de 1981. Pour la première fois depuis 1958, le député de Paris arrive seulement second au premier tour avec 21,1% des voix contre 35,5% pour Bertrand Delanoë alors conseiller de Paris. Grâce au bon report des voix des autres candidats de gauche, le socialiste est élu avec 53,6 % des voix. Joël Le Tac, qui perd son mandat, décide alors de ne plus se représenter.
Son soutien politique lui vaut d’être nommé, dès août 1981, par le nouveau président de la République, à la tête de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), remplaçant à ce poste Gabriel de Broglie qui le dirigeait depuis 1979. Joël Le Tac quitte l’institution après quinze mois de service, protestant du manque de moyens qui lui étaient alloués. De 1981 à 1983, il préside également le Conseil international des radios et télévisions d’expression francophone. Enfin, à partir de 1984, Joël Le Tac est président de l’Union France-Cambodge.
Joël Le Tac est décédé le 8 octobre 2005 à Maisons-Laffitte. Il était titulaire de la croix de la Libération, Grand-officier de la Légion d’honneur, Croix de Guerre 39-45 et T.O.E., ainsi que titulaire de la médaille de la Résistance, de la médaille de la France libre, de la médaille commémorative française des opérations de l’ONU en Corée et de la médaille militaire britannique.