Lucien Lecointe

1867 - 1940

Informations générales
  • Né le 14 avril 1867 à Amiens (Somme - France)
  • Décédé le 22 juin 1940 à Mirebeau (Haute-Vienne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 31 mars 1909 au 31 mai 1910
Département
Somme
Groupe
Socialistes unifiés
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Somme
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Somme
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Somme
Groupe
Républicain socialiste et socialiste français
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Somme
Groupe
Parti socialiste français

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 14 avril 1867 à Amiens (Somme), mort le 22 juin 1940 à Mirebeau (Vienne).

Député de la Somme de 1909 à 1919, de 1924 à 1928 et de 1932 à 1936.

Fils d'ouvriers et ouvrier lui-même- compositeur typographe - Lecointe s'efforça tout au long de sa vie de venir en aide aux déshérités par sa générosité et son dévouement. Il comprit très vite la nécessité du combat tant par l'écrit (collaboration à divers journaux : La Picardie Républicaine, Le Cri du Peuple.,.) que par l'action sociale et municipale. En 1900 il est conseiller municipal, en 1904 conseiller général et en 1907 administrateur des hospices d'Amiens. Comprenant la nécessité de dépasser le cadre local pour être efficace, il se présente à une élection législative partielle le 21 mars 1909 dans la 1re circonscription d'Amiens. Sur 18.135 suffrages exprimés il en obtient 11.018 au second tour contre 6.924 à son principal adversaire, David.

A la Chambre il retrouve ses amis au parti socialiste unifié et ses intérêts le conduisent à participer aux travaux de la commission de l'administration générale. Un an après il se représente devant les électeurs et les groupes socialistes qui le présentent mettent l'accent sur sa haute «loyauté politique» et soulignent qu'il «s'est conformé au programme qui fut présenté au corps électoral lors de la dernière élection. Ses votes ont été en faveur du droit syndical pour les fonctionnaires, de la suppression des conseils de guerre, des retraites ouvrières et paysannes sans versements ouvriers, du scrutin de liste avec représentation proportionnelle ». II est élu dès le premier tour le 24 avril 1910 avec 12.208 voix sur 20.073 votants. Au cours de cette législature il appartient à diverses commissions : règlement, hygiène publique, administration générale et en séance publique il prend des positions nettes en faveur de l'urgence des lois scolaires, du repos hebdomadaire, contre la restriction du travail et la hausse du pain.

Il est réélu le 10 mai 1914, au deuxième tour, avec 11.773 suffrages sur 22.066 votants. Son travail à la Chambre est considérable, il est membre assidu de diverses commissions : règlement, boissons, enseignement et beaux-arts, pensions civiles et militaires et commission des décrets. En discussion publique il s'intéresse à l'organisation, formule diverses propositions de résolution sur des problèmes juridiques et administratifs, sur les problèmes des victimes de la guerre. Il prend part à la plupart des discussions parlementaires et s'exprime notamment sur le projet de loi portant approbation du traité de paix conclu à Versailles le 28 juin 1919.

En 1919, il se présente en seconde position de la liste de concentration républicaine, mais il n'est pas élu. Il peut ainsi se consacrer entièrement à sa ville et en 1920 il devient vice-président de la commission des hospices d'Amiens.

Il est élu en 1924 sur la liste d'action républicaine et s'inscrit pour cette nouvelle législature au groupe républicain et socialiste français en s'engageant à défendre le patrimoine républicain, à lutter contre la vie chère, à fortifier l'autorité de la S.D.N., à réformer le système administratif tout en garantissant les droits professionnels et civiques des fonctionnaires. Maire d'Amiens en 1925, il s'efforce de faire résoudre par le parlement les problèmes importants de la Picardie.

En 1928 il échoue au second tour et c'est Antoine qui est élu avec 7.390 voix contre 7.029.

Son action énergique à la tête de la mairie d'Amiens lui vaut d'être élu en 1932 au deuxième tour avec 11.435 suffrages sur 19.046 votants. Il insiste dans sa profession de foi sur le problème de l'enseignement lié à celui de la laïcité. «Un véritable laïque ne peut se réclamer que de ce grand principe de la liberté de conscience qui inspire la seule et vraie formule républicaine et démocratique. » Il siège avec les républicains socialistes et appartient à la commission générale départementale et communale.

En 1936, il est battu au second tour par Jean Catelas. Il obtient 10.598 voix et son adversaire 11.280.

Il meurt à l'âge de 73 ans le 22 juin 1940.