Maxime Lecomte

1846 - 1914

Informations générales
  • Né le 1er mars 1846 à Bavai (Nord - France)
  • Décédé le 10 juin 1914 à Achères (Seine-et-Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 6 avril 1884 au 14 octobre 1885
Département
Nord
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 27 novembre 1887 au 14 octobre 1889
Département
Nord
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 17 janvier 1891
Département
Nord

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 4 janvier 1891 au 2 janvier 1897
Sénateur
du 3 janvier 1897 au 6 janvier 1906
Sénateur
du 7 janvier 1906 au 10 juin 1914

Biographies

Député de 1884 à 1885 et depuis 1887, né à Bavai (Nord) le 1er mars 1846, il fit son droit à la faculté de Douai, y fut reçu docteur en 1870, fit partie, pendant la guerre, du 46e de marche, se battit à l'armée du Nord, et fut nommé lieutenant après la bataille de Bapaume.

Inscrit au barreau d'Amiens en 1876, il fut, en 1878, chargé de la chaire de droit commercial à la Société industrielle de cette ville, fut nommé (1880) président de la « Conférence littéraire et scientifique de la Picardie », membre de l'Académie d'Amiens, et de la Société des agriculteurs du Nord, etc.

Le 21 août 1881, il se présenta dans la 2e circonscription d'Avesnes, comme candidat radical, et échoua avec 5,012 voix contre 10,173 à l'élu, M. de Marcère, député sortant. Il fut plus heureux à l'élection partielle du 6 avril 1884, motivée par la nomination de M. de Marcère au Sénat, et fut élu député d'Avesnes par 8,936 voix sur 16,605 votants et 23,041 inscrits, contre 6,904 à M. Walrand. Il siégea à l'Union républicaine dont il fut le secrétaire l'année suivante, et se représenta, aux élections du 4 octobre 1885, sur la liste républicaine du Nord qui échoua tout entière ; il recueillit pour sa part 116,636 voix sur 292,696 votants ; le dernier élu de la liste conservatrice, M. Delelis, avait obtenu 161,099 suffrages.

Mais l'élection partielle du 27 novembre 1887, destinée à pourvoir au remplacement de MM. Bottieau et Legrand de Lecelles décédés, lui rouvrit les portes du parlement ; il fut élu député du Nord, le 2e et dernier, par 146,128 voix sur 275,713 votants et 356,918 inscrits. Ardent adversaire du boulangisme dans son département, M. Lecomte reprit sa place à gauche, vota pour les droits protecteurs sur les céréales et les bestiaux, pour la nouvelle loi militaire, contribua à l'adoption d'une réforme de la loi des faillites, à l'augmentation du traitement des facteurs ruraux, et parla (11 février 1889) en faveur du scrutin d'arrondissement. Il s'est prononcé, à la fin de la législature,

- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.

On a de lui : Souvenirs de la campagne du Nord (1872) ; La vie commerciale dans ses rapports avec la loi (1879) ; Leçons d'un père à son fils sur la Constitutions et la loi ; Etude sur les législations européennes en matière de faillite, etc.


Né le 1er mars 1846 à Bavai (Nord), mort le 10 juin 1914 à Achères (Seine-et-Oise).

Député du Nord de 1884 à 1885 et de 1887 à 1891.

Sénateur du Nord de 1891 à 1914.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 32.)

Réélu en 1889 dans la 2e circonscription d'Avesnes par 7.010 voix sur 13.117 votants contre 5.970 au boulangiste Turcas, Lecomte fait à la Chambre partie de la commission des tarifs des douanes. En 1889, il réussit à faire modifier la loi sur la liquidation judiciaire. Il intervient aussi dans la discussion d'une proposition de loi, adoptée par le Sénat, tendant à rendre aux tribunaux correctionnels la connaissance des délits d'injure, outrage et diffamation commis par la voie de la presse contre les pouvoirs publics et les fonctionnaires publics.

Le 4 janvier 1891, Lecomte se présente à une élection sénatoriale partielle destinée à pourvoir au remplacement de feu Cirier. Il est élu par 1.274 voix contre 1.028 à Hellin, candidat monarchiste. Inscrit au groupe de l'union républicaine, puis à celui de la gauche démocratique, il prend d'emblée une part très active aux travaux du Sénat.

Il intervient longuement, en qualité de rapporteur, au cours de la discussion du projet de loi relatif au travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels, texte qui sera modifié à plusieurs reprises par le parlement, ainsi que dans celles de la proposition de loi relative aux caisses de secours et de retraite des ouvriers mineurs et du projet de loi sur la réforme des boissons. Il est l'auteur d'une proposition de loi tendant à la répression du duel. Il s'intéresse encore de près aux obligations des membres du parlement relatives au service militaire, ainsi qu'à la responsabilité des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail et à l'organisation de l'assurance obligatoire.

Il est réélu sénateur le 3 janvier 1897, recueillant 1.410 voix sur 2.387 votants, et devient secrétaire du Sénat le 14 janvier, mais l'année suivante il déclinera toute candidature à ce poste.

A partir de cette époque, il intervient régulièrement, et généralement à plusieurs reprises, sur chaque budget et en 1900 il est élu membre de la Haute cour de justice. Il dépose de nombreux rapports, notamment sur la proposition de loi relative au payement des salaires des ouvriers, et s'intéresse en différentes occasions aux problèmes relatifs à l'enseignement tant supérieur que secondaire, public ou privé. Puis, en 1905, il présente devant le Sénat le rapport sur le projet de loi concernant la séparation des Eglises et de l'Etat.

Soumis peu après à réélection, il retrouve son siège de sénateur le 7 janvier 1906, au deuxième tour, recueillant 1.266 voix sur 2.446 votants.

Il rapporte l'année suivante le projet de loi concernant l'exercice public des cultes, puis dépose diverses propositions de loi, notamment sur le régime des boissons, s'opposant entre autres au mouillage des vins.

En 1909, Lecomte est élu vice-président du Sénat, fonction qu'il occupera jusqu'en 1912. Durant cette période il s'intéresse à nouveau au payement des salaires des ouvriers et employés ainsi qu'à la partie du tarif général des douanes concernant les machines textiles. Puis il consacre son attention de façon de plus en plus précise à tout ce qui touche l'armement, intervenant entre autres en 1914, peu de temps avant sa mort, dans la discussion d'une interpellation sur l'aéronautique française. Il mourut à 68 ans le 10 juin 1914.

Auteur fécond, Lecomte a publié entre autres : L'Assemblée Nationale et les partis (1872) ; La République de tout le monde, correspondance politique (1872) ; Traité, méthode et pratique de la liquidation judiciaire (1890) ; Les Ralliés, histoire d'un parti (1898) ; La séparation des Eglises et de l'Etat (1906) ; Paroles d'un militant (1909).