Albert Lefébure

1860 - 1924

Informations générales
  • Né le 20 septembre 1860 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 24 septembre 1924 à Thonnelle (Meuse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Meuse
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 7 février 1914
Département
Meuse
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 20 septembre 1860 à Paris (12e), mort le 24 septembre 1924 à Thonnelle (Meuse). Député de la Meuse de 1906 à 1914.

Albert Lefébure fut le secrétaire de Stéphen Pichon, attaché au cabinet du gouverneur général de l'Algérie, sous-préfet de Tizi-Ouzou, de Péronne et de Montmédy, secrétaire général de la préfecture de la Somme, préfet honoraire, conseiller général et maire de Thonnelle.

Candidat républicain aux élections générales législatives des 27 avril et 11 mai 1902, il obtint 6.370 voix, sur 12.953 votants, contre 6.499 voix à Albert de Benoist, élu.

Aux élections générales du 6 mai 1906, il fut élu député de l'arrondissement de Montmédy, au premier tour de scrutin, par 7.435 voix, sur 12.961 votants, contre 5.459 voix à Albert de Benoist, député sortant.

Dans sa profession de foi, il s'engageait à soutenir de ses votes un gouvernement économe des deniers publics, mais résolument réformateur et disposé à faire aboutir l'impôt sur le revenu qui, appliqué sans taxations arbitraires, sans mesures inquisitoriales, facilitera le dégrèvement des petits et moyens contribuables ; il se déclarait partisan du maintien des lois protectrices qui favorisent l'essor de l'agriculture, du commerce et de l'industrie ; il exprimait en outre sa volonté de participer à l'application des réformes sociales destinées à améliorer dans une large mesure le sort des travailleurs, et de voter toutes les réformes sociales qui, fondées sur le respect de la propriété individuelle, pourront donner aux ouvriers agricoles et urbains la part de bien-être qu ils sont en droit de réclamer d'une démocratie.

Il fut membre de la commission de l'administration générale, des cultes et de la décentralisation, adressa au ministre de la Guerre des questions relatives à l'état de défense de la frontière dans l'arrondissement de Montmédy et aux sociétés coopératives militaires, déposa un ordre du jour motivé, accepté par le gouvernement, à la suite des interpellations d'Emile Merle et de Jaurès sur les affaires du Maroc (1909), et prit part à la discussion des budgets de 1907, de 1908 et de 1910.

Réélu aux élections générales du 24 avril 1910, au premier tour de scrutin, par 7.975 voix, sur 11.315 votants, contre 1.106 voix à Trouslard, il rapporta la proposition de loi tendant à modifier la loi du 25 juillet 1891 relative au Mont-de-Piété de Paris. Il prit part à la discussion du budget de 1911, du projet de loi portant approbation de la convention conclue entre la France et l'Allemagne, le 4 novembre 1911, pour la limitation de leurs possessions respectives dans l'Afrique équatoriale, et du projet de loi ayant pour objet de modifier la loi du 21 mars 1905, notamment en ce qui concerne la durée du service dans l'armée active.

Nommé préfet d'Alger par décret du 7 février 1914, il se démit de son mandat de député.

La Médaille d'or de première classe lui fut décernée pour actes de courage et de dévouement.

Il mourut dans la Meuse, à Thonnelle, le 24 septembre 1924.

Albert Lefébure était officier de l'Instruction publique, chevalier du Mérite agricole, commandeur du Nichan Iftikhar, chevalier du Cambodge, officier du Dragon d'Annam.