Roger Léger

1910 - 2001

Informations générales
  • Né le 24 juin 1910 à Le havre (Seine-Inférieure - France)
  • Décédé le 14 mai 2001 à Le havre (Seine-Maritime - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Seine-Maritime
Groupe
Union et fraternité francaise

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 24 juin 1910 au Havre (Seine-Maritime)
Décédé le 14 mai 2001 au Havre

Député de la Seine-Maritime de 1956 à 1958

Roger Léger est né le 24 juin 1910 au Havre, dans le département de la Seine-Maritime. Après avoir obtenu son certificat d'études primaires, il devient ouvrier métallurgiste et milite dans les rangs de la CGT. Mobilisé en septembre 1939, il est fait prisonnier et n'est libéré qu'en avril 1945. Il devient alors épicier crémier et, sensibilisé au mouvement revendicatif et protestataire lancé par Pierre Poujade, adhère à l'UDCA (Union de défense des commerçants et artisans) en avril 1955. Il est élu, le 19 décembre de cette même année 1955, membre de la Chambre de commerce du Havre sur la liste de l'UDCA.

Accentuant son engagement, Roger Léger se présente comme candidat aux élections législatives du 2 janvier 1956, en première place sur la liste d'Union et de fraternité française présentée par Pierre Poujade dans la 2e circonscription de la Seine-Maritime. La profession de foi du candidat est particulièrement virulente : elle dénonce la faillite de la France, de son économie, de sa puissance, de l'Empire et met en accusation les partis politiques et les députés en place et annonce la « révolte du peuple de France » et la convocation de nouveaux « Etats Généraux ». La liste UFF fait face à un Parti communiste puissant (30,9 % des suffrages exprimés) et à un apparentement conclu entre les listes RGR, MRP, Indépendants et Républicains sociaux. La liste UFF recueille 12,3 % des suffrages exprimés et emporte un des six sièges à pourvoir. Tête de liste, Roger Léger est élu député et les cinq autres sièges sont remportés par René Cance et Louis Eudier pour le Parti communiste ; Jean Binot pour la SFIO ; Pierre Courant et André Bettencourt de la liste des Indépendants.

A l'Assemblée nationale, Roger Léger est nommé membre des commissions de la marine marchande et des pêches ; de la reconstruction, des dommages de guerre et du logement ainsi que de la Commission supérieure du crédit maritime mutuel. Son activité parlementaire est peu intense : il dépose, le 28 décembre 1956, une proposition de loi tendant à modifier l'article 15 de la loi du 4 décembre 1913 réorganisant le crédit maritime mutuel ainsi que, le 12 juin 1957, une proposition de résolution tendant à inviter le gouvernement à supprimer la taxe compensatrice à l'importation des rogues destinées à la pêche à la sardine. Il n'intervient pas à la tribune. Fidèle à la ligne protestataire poujadiste, Roger Léger refuse de voter la confiance au Gouvemement de Guy Mollet (31 janvier 1956) ainsi que la confiance au programme et à la politique de Maurice Bourgès-Monoury (12 juin 1957). Il vote contre la ratification des traités instituant la communauté économique européenne et l'Euratom, le 9 juillet 1957, et n'accorde pas au gouvernement les pouvoirs spéciaux en Algérie (12 novembre 1957). Il refuse la confiance au gouvernement de Pierre Pflimlin, le 13 mai 1958, vote contre la révision de la Constitution (27 mai 1958), et soutient, le 1er juin, le programme et la politique proposés par le général de Gaulle. Le 2 juin, il ne prend pas part au vote relatif à l'attribution des pleins pouvoirs mais approuve la révision constitutionnelle.

En 1958, il est candidat dans la 8e circonscription de la Seine-Maritime, mais n'obtient que 1 362 voix au premier tour, sur 38 220 suffrages exprimés. Il n'exerce pas d'autre mandat électif sous la Vème République.