Victor, Marie, Georges Legros

Né le 28 mai 1861 à Aubusson (Creuse), mort le 3 septembre 1940 à Montrichard (Loir-et-Cher).

Député du Loir-et-Cher de 1914 à 1924 et de 1925 à 1932.

Fils de médecin, Victor Legros, après avoir fait ses études de médecine et soutenu sa thèse, exerce à Montrichard. Mais il s'intéresse également à la politique, ce qui lui vaut d'être élu conseiller général de Montrichard, fonction qu'il conservera d'ailleurs jusqu'en 1931.

Aux élections de 1914, il se présente dans la 2e circonscription de Blois où il est élu, au deuxième tour, par 8.383 voix sur 16.838 votants, contre 8.345 à Paul-Boncour ; il avait obtenu au premier tour 6.209 voix et son adversaire 7.885.

La guerre étant survenue, il s'engage pour la durée des hostilités, bien qu'il soit dégagé des obligations militaires, et sert comme médecin major de deuxième classe dans une ambulance chirurgicale automobile, notamment sous Verdun.

Au cours de cette 11e législature, il présenta une proposition de loi tendant à ouvrir un crédit pour acheter la maison de l'entomologiste Henri Fabre ; il prit part également à la discussion du projet relatif à l'amnistie.

Il se représente aux élections législatives de 1919 qui ont lieu au scrutin de liste avec représentation proportionnelle et il est élu le 16 novembre sur la liste républicaine radicale.

Aux élections législatives du 11 mai 1924 qui ont encore lieu au scrutin de liste avec représentation proportionnelle, il se présente sur la liste de concentration républicaine et sociale, mais n'est pas élu.

Il retrouve cependant son siège de député à la faveur de l'élection partielle du 18 janvier 1925, après décès le 6 novembre 1924 de Mauger-Violeau, et à laquelle il obtint, comme candidat du cartel des gauches, 29.591 voix sur 56.441 votants, contre 25.412 à M. Dauge.

Aux élections de 1928 qui ont lieu au scrutin uninominal, les 22 et 29 août, il est élu au second tour par 7.927 voix sur 15.768 votants, contre 7.753 à Mauger; il avait obtenu 7.636 voix au premier tour et Mauger 7.301.

Ayant toujours suivi attentivement la discussion des budgets, il présenta deux propositions de résolution, l'une tendant à inviter le gouvernement à classer comme monument historique la maison natale de Rabelais, l'autre à inviter le gouvernement à modifier les décrets de 1927 et de 1930 réglementant l'attribution de la carte de combattant.

Aux élections de 1932, il est battu par Mauger et ne se représente plus à la députation.

Il meurt le 3 septembre 1940 à Montrichard âgé de 79 ans.

Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur le 8 janvier 1917.