Marc, Léandre, Auguste Lengrand
1892 - 1975
Né le 3 février 1892 à Chauny (Aisne).
Député de l'Aisne de 1932 à 1936.
Ses grands-pères et son père exercèrent la profession d'employé à Chauny et Marc Lengrand, après des études à l'Ecole nationale professionnelle d'Armentières, obtint le diplôme de l'Ecole nationale des arts industriels de Roubaix.
Il fut ensuite commis d'architecte.
Le programme du parti socialiste S.F.I.O. qui comportait la lutte contre la guerre, contre l'insécurité du travail, contre l'anarchie de la production nationale, contre la spéculation capitaliste, contre l'ignorance et l'iniquité politique l'enthousiasma et il adhéra vite à ce parti dont les buts à atteindre étaient en concordance avec ses idées de justice et de liberté.
Il adhéra à la ligue des droits de l'homme.
Habitant Chauny, il fut présenté à la députation aux élections législatives de mai 1932 comme candidat S.F.I.O. dans la 2e circonscription de Laon.
Dans sa profession de foi, en plus de la réalisation du programme S.F.I.O., il proclamait : « je veux être le député-de la circonscription, c'est-à-dire que je continuerai à vivre à Chauny et me tiendrai à la disposition de tous, donnant, chaque année, dans toutes les communes, un compte rendu de mandat. »
Il obtint 5.171 voix au premier tour. Au second tour, il fut élu par 9.467 voix contre 6.978 à son concurrent Bergeron, républicain.
Au cours de son mandat de député, de profondes divergences s'étant élevées entre lui et le parti S.F.I.O., il quitta ce parti et se rallia à l'union socialiste et républicaine.
A la Chambre, Marc Lengrand semble de prime abord avoir joué un rôle assez effacé mais c'est au sein des commissions qu'il manifesta une vive activité. Il fit notamment partie de la commission d'assurance et de prévoyance sociales, de la commission des pensions, de la commission des régions libérées et de la commission de l'armée.
Il présenta un rapport sur la proposition de loi Beauguitte tendant à instituer une médaille des prisonniers civils, déportés et otages de la grande guerre ainsi qu'un rapport sur la proposition de loi Lagrange ayant pour objet de fixer le statut des anciens prisonniers civils de la guerre de 1914-1918.
Il fut nommé membre du conseil supérieur de l'office national des pupilles de la Nation.
Enfin, il demanda à interpeller le gouvernement sur la catastrophe ferroviaire de Lagny-Thorigny-Pomponne, notamment sur les responsabilités engagées, tant en ce qui concerne la circulation des trains et les fonctionnements des signaux que sur l'organisation des secours et sur les mesures que le gouvernement comptait prendre pour assurer à l'avenir plus de sécurité aux voyageurs.
Il prit part à la discussion d'un projet de loi tendant à autoriser des dépenses pour des besoins exceptionnels du ministère de la Guerre.
En 1936 il ne se représentera pas, laissant la place à un autre S.F.I.O. Elie Bloncourt.
Né le 3 février 1892 à Chauny (Aisne)
Décédé le 24 mars 1975 à Chauny
Député de l'Aisne de 1932 à 1936
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VI, p.2237, 2238)
Marc Lengrand quitte le parti socialiste en 1933 lors de la scission des « néo-socialistes » et adhère au Parti socialiste de France de Marcel Déat. Il occupe une place de sous-directeur administratif du sanatorium de Saint-Gobain pendant l'occupation.
Il meurt à Chauny le 24 mars 1975, à l'âge de 83 ans.